Face d'Espion CIA - 1975
Titre Original : Faccia di spia
Un film de Giuseppe Ferrara
Italie
Genre : Mondo / Espionnage / Gore
Avec Adalberto Maria Merli, Claudio Camaso, Mariangela Melato, George Ardisson, Francisco Rabal, Riccardo Cucciolla, Lou Castel...
Avec ce mondo-brûlot moyennement imbibé d'alcool, Giuseppe Ferrara s'attaque aux agissements souterrains de la Central Intelligence Agency, plus communément appelée la C.I.A. et comme souvent avec ce genre, le manichéisme n'est jamais loin.
Ici, ce sont les gentils et fiers cocos vs les porcs d'impérialistes bouffeurs de chewing gums. Sur une période d'une quarantaine d'années environ, le film retrace de multiples événements historiques dans lesquels la CIA aurait prétendument trempée son renifle-merdes : le décervelage de JFK, l'assassinat de Ben Barka (ayant ici pour trait ceux de Francisco Rabal), la fuite et la mort de Guevara (campé par un Claudio Camaso ma foi fort troublant de réalisme), etc.
Pendant près d'une heure suit-on sans déplaisir mais sans réel intérêt non plus le cours d'histoire prodigué par un Prof Ferrara bien décidé à remodeler à sa guise les moments-clés du temps passé, ce avant qu'un virage brusque s'effectue vers l'horreur la plus absolue. A travers une demi-douzaine de scénettes croquignolesques, le film expose alors à son audience un catalogue des pires tortures inimaginables et à son réalisateur de repousser très loin les limites de l'insoutenable. On assiste ainsi au très sale quart d'heure d'une captive aux pieds déchiquetés par des boites de conserve, rouée de coups de bâton, les tétons brûlés à la bougie, le tout s'achevant par un viol des plus inconfortables dans une position façon "rotissoire" ; un prisonnier congolais aux bras découpés à la hache puis énuclée par son bourreau ; puis une escale en Grèce avec ce malheureux à la verge traversée par une aiguille dont le bout est ensuite enflammé (de loin le passage le plus abominable), etc.
Les petites natures sont donc priées de s'abstenir d'autant plus que les mets les plus ragoutants se font sans détour et sans pudisme de la part de la caméra ne virant jamais hors-champ.
Précisons toutefois que toutes ces tortures sont "pour de faux" et qu'à la différence des autres représentants du "Mondo Movie", celui-ci ne comporte que très peu d'images d'archive.
Si l'ennui ou le dégoût n'ont pas eu raison du spectateur, ce dernier se verra alors récompensé en fin de bande par un ultime plan à la mesure prophétique terrifiante.
Film proposé dans sa version française.
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C'est grand ! Un événement !!!
RépondreSupprimerBravo à toi cher Throma !
Toutefois, à titre personnel, j'hésite à le voir tant le contenu parait choquant pour les séquences de torture et, surtout, qu'elles visent à l'authenticité.
J'ai peur qu'elles restent dans un coin de mon esprit.
Mais quelle rareté !!!!
Décidément toujours de bon choix de films difficiles voir impossibles à trouver. Merci encore à toi. Je suis impatient de jeter un œil à celui là en VF. C'est marrant la traduction du titre en français qui au lieu de choisir "le visage de l'espion(nage)" qui aurait été plus proche du sens du métrage, a bêtement été traduit "Face d'espion", ce qui ne veut pas dire grand chose finalement, mais bon ils ne devaient pas être payés cher les traducteurs à l'époque et ils ont enchainé sur 3 films de cul le reste de l'après midi.
RépondreSupprimerOui le titre est très con-con.
RépondreSupprimerSinon, pour tinterora, le menu spécial barbaque débute aux alentours de la 55 ème minute pour se finir 10 minutes après approximativement. Tu peux donc accélérer ce passage et je le répète, le plan final vaut le détour.
rooooo sa a l air bien crade comme j aime !! merci ! :)
RépondreSupprimerdeadlyspawn
Je l'ai trouvé très bon, le film. En plus, ça résonne affreusement avec ce qui se passe récemment style guantanamo/abou-ghrayib.
RépondreSupprimerJe connais le plan final !
RépondreSupprimerJ'avais lu la critique dans le Mad Movies HS spécial italien.
En tout cas, cher Throma, c'est encore une fois un excellent choix éditorial !!!!
Il a pas l'air simple a encaisser celui la hehehe... Un grand merci en tous cas, une pure rareté de plus...
RépondreSupprimerBravissimo !
RépondreSupprimerForcément, ce genre de gag d’horreur visuel nécessite un petit complément d'information par écrit...
RépondreSupprimerOuf. Du calme. Respirons un grand coup et reprenons un instant nos esprits. Ne nous faisons cependant pas trop d'illusions, le visionnage du film, nous les fera perdre à nouveau.
Un tir atomique menace votre cerveau : «Face d'Espion CIA» est apparue.
... et cela de manière parfaitement constante, rythmée comme une symphonie du délire, de la première seconde de métrage jusqu'à la toute dernière, ne laissant, lorsque le salvateur carton « Fin » apparaît enfin à l'écran, qu'une masse organique de spectateurs hagards, pantelants, l'écume au bord des lèvres, les yeux exorbités devant tant d'absurdité à la seconde, le corps crispé par les tressaillements nerveux et poussant de petits gloussements hystériques interrompus, de temps à autre, par quelques hurlements sourds, mis K.O. par ce qui semble être un grossier mélange d'uppercuts de Mike Tyson et un shoot massif de « brown sugar ».
Vous qui introduisez cette cassette dans votre vidéo, abandonnez toute espérance…
Giuseppe Ferrara est parvenu à revisiter le mythe de la CIA de manière historique... euh, hystérique, pardon, qui alterne entre schizophrénie, philosophie existentialiste et couleurs chiasseuses. Avec, sa «Face d'Espion CIA», l'auteur signe en 1975 ce qui constitue une cinéma-vérité nonsensique, maniant un humour absurde et décalé, un film qui touche paradoxalement et simultanément les antipodes de la scatophilie, pornographie et du comique, ce que la « Cantatrice Chauve » aurait été si Eugène Ionesco avait carburé régulièrement, à grande dose, un mélange de crack, amphétamines, somnifères et ecstasy…
Dites, les gars et les meufs, ce serait sympa de signer vos textes, surtout des analyses pertinentes comme celle-ci. Sans proprio, c'est un peu austère du coup c'est dommage.
RépondreSupprimerà Throma...
RépondreSupprimerDepuis la découverte récente d’un blogueur harcelé (c’est-à-dire dans sa vie privée et réelle !!!), il est acquis sur le très limité monde virtuel de mauvais films sympathiques que donner une identité (même carton…) est le rêvé des amateurs de cinéma déviant. Nanti du charisme fou des textes-commentaires malines au sommet de leur corrosivité, notre ami, l’Anonyme, a l'étoffe d'une vraie vedette, mais brouille ce talent inné par des éclairs écrits de délire qui en font un mélange inédit de blogueur-critique absolu déjanté dont le grotesque total des films commentés n'abolit pas le réel talent de ses textes! La classe d’un aristocrate british combinée au ridicule charmant d’un Charlot, le tout combiné en un mélange démentiellement audacieux de références cinématographiques !
Ces faramineux commentaires ne font que prouver la profondeur insondable de l'œuvre vidéo du décennie passé, qui laisse entrevoir au cinéphile ignorant que l’absurde est un fleuve sans fin, pas même limité par l'intellect humain.
un autre Anonyme...
c'est bien la peine de se faire suer a ripper et mettre a dispo des raretes pour se faire pourrir son blog par des(un seul) casse-pieds...
RépondreSupprimerje te souhaite bien du courage, throma!
et si tu as d'autres mondos de derriere les fagots a uploader, n'hesite surtout pas, tu me feras extremement plaisir. d'autant plus que ce genre est assez peu reedite.
merci beaucoup
rosebonbon
D'autres suivront à priori.
RépondreSupprimerPour ce qui est des parasites, je trouve ça assez déplorable aussi de constater que même sur un simple site de partage (donc un lieu censé rendre service à la populace) des emmerdeurs trouvent le moyen de retapisser les murs de leur bêtise. Peut-être arrêteront-ils le jour où ils comprendront toute la futilité d'un accrochage par écran interposé. Le même genre d'individu qui se débine au quart de tour dans la vie réelle.
Il m’est impossible de vous raconter précisément ce qui se passe dans mon esprit dans l’atemporel moment quand, tard dans la nuit, abattu par la longue journée, finalement je lis vos commentaires…j’ai l’impression que tout le monde, ayant vu mes commentaires, me déteste autour de la 5ème seconde… On oublie en tous cas le vrai motif du débat : ces films qu’on savoure (chacun à sa façon), comme des enfants endormis dans la tente tenant à la main des jouets en forme de cinémascope. Toutes mes intentions ont été combattues au cours d'une fusillade molle de mots (injustes et incongruités par rapport à mon discours) et assez fade après un tel déchaînement sympathique de critique…On s'apprête tranquillement à voir apparaître des phrases au moins plus appropriées (par rapport à un minimum intellectuel « à priori » sous-entendu) quand soudain, sans prévenir, le blogueur frustré repasse en allitéré sans consistance et repart encore plus loin dans sa folie furieuse. Cette fois plus personne n'essaie de comprendre, cette fois il n'y a plus rien à comprendre, c'est l'absurde…Encore une fois, je vous avoue que pour moi, ces films (quand même, d’une certaine nanardise intrinsèque !) ont l’effet d’une bombe à gaz hilarant… à la fin je me retrouve toujours avec les yeux rivés sur le petit écran, la bouche ouverte et des larmes de rire encore plein les yeux…C'est juste magique !
RépondreSupprimerC'est juste pathétique oui !
RépondreSupprimerJ'ai horreur de cet état d'esprit qui consiste à sacrifier n'importe quel film sur l'autel du "nanar", surtout quand il ne prête pas vraiment à rire comme celui-là.
Pour ça y'a les rigolos de nanarland qui s'en chargent.
Bien joué, tu vois, je rentre connement dans la démarche que je critiquais le message d'avant grâce à toi mais il y a des discours qui me font enrager sérieusement et que je peux pas laisser passer.
Et puis au moins, ça permet de clarifier les choses : on n'est pas et on ne sera jamais sur nanarland ici donc si t'as envie de te payer des barres de rire devant tout et n'importe quoi, je t'invite à rejoindre leurs rangs.
J'ai la VHS depuis un certain temps déjà. C'est surtout l'incroyable plan final (au-delà des tortures), qui m'avait procuré un indescriptible frisson vraiment marquant (je l'ai découvert un peu après les attentats du 11 Septembre, comprendra qui verra ce film).
RépondreSupprimerSnuff_Director