dimanche 23 avril 2017

Una vela para el diablo





Préambule : ce programme vous est offert par aenigma, qui s'est chargé de le sous-titrer. Un travail de longue haleine, aussi je compte sur vous pour le remercier comme il se doit. J'en profite pour le faire également. Merci à toi et de permettre de rendre accessible ce très bon film inédit auprès du public français.


UNA VELA PARA EL DIABLO 
(A candle for the Devil)

Titre alternatif : It happened at Nightmare Inn

Espagne - 1973

Genre : Horreur

Un film de Eugenio Martin

Avec Aurora Bautista, Esperanza Roy, Judy Geeson, Vic Winner (Victor Alcazar), Lone Fleming, Blanca Estrada...

Si vous êtes jeune, belle, pétillante, aux moeurs dévergondés, un bon conseil non appliqué par le Guide du Routard : ne prenez surtout pas de chambre dans la "Pension des Deux Soeurs", près de Madrid.
Votre espérance de vie ne tiendrait qu'à un fil...

Si "Terreur dans le Shanghai Express" demeure l'opus horrifique le plus célèbre et abouti d'Eugenio Martin, ce jefé du cinéma bis (92 printemps cette année) aura su honorer le genre par d'autres films remarquables tels que le très glauque "Aquella casa en las afueras", le modeste mais intéressant "Surnaturel" et surtout ce "Una vela para el diablo".
Evoquant aussi bien les meilleurs thrillers de Pete Walker que le Lucio Fulci de "La longue nuit de l'exorcisme", cette "Bougie pour le Diable" égratigne la pudibonderie catholique en nous présentant Marta (Aurora Bautista) et Veronica (Esperanza Roy), deux frangines extra-bigotes propriétaires d'une charmante auberge où la clientèle féminine, solitaire de préférence, a la fâcheuse tendance à s'évaporer dans l'air. Pour cause : elles appliquent la Sentence Divine sur ces pauvresses qu'elles poignardent avant de les passer au four. Laura Barkley (Judy Geeson), la propre soeur de leur première victime, cherchera ainsi à percer le mystère de sa disparition.

Comme le spectateur le découvrira très rapidement, la dévotion aveugle de Marta et Veronica pour leur Saint-Père est quelque peu écorné par deux-trois bricoles. Ainsi, lors de ce qui demeure la séquence la plus dérangeante du film, l'une épie l'anatomie des petits garçons nus se rafraîchissant dans un lac (avant de subir le châtiment très symbolique des ronces qui lui déchireront les chairs quand, perdue en pleine nature, elle cherchera à retrouver le chemin vers son foyer) tandis que l'autre part rejoindre chevaucher régulièrement son amant de vingt ans son cadet dans une planque de fortune.

Violent sans céder au gore facile, malsain sans verser dans le graveleux, "Una vela para el diablo" s'impose comme une franche réussite de l'horreur à l'espagnole, à ranger auprès de classiques comme le "Cannibal Man" d'Eloy de la Iglesia, "La résidence" & "Les révoltés de l'an 2000", ou "La mariée sanglante" pour ne citer qu'eux.

Quant aux amateurs des templiers putréfiés du père Ossorio, ils retrouveront avec plaisir les visages familiers de Lone Fleming ("La révolte des morts-vivants"),dans un rôle d'allumeuse très proche de celui de Barbara Bouchet dans "La longue nuit de l'exorcisme", la mignonnette Blanca Estrada ("Le monde des morts-vivants"), et Loreta Tovar ("Le retour des morts-vivants", déjà aux côtés d'Esperanza Roy).












Dispo ici : 


Les sous-titres (pour les lire, supprimez le .txt à la fin pour qu'il s'achève par .srt. Désolé pour cet inconvénient mais je n'ai pas réussi à contourner ce problème de terminaison) : 

lundi 30 mai 2016

La Tia Alejandra





Tia Alejandra, La









Un film de Arturo Ripstein
Mexique - 1979
Genre : Horreur
Avec Isabela Corona, Diana Bracho, Manuel Ojeda, Lilian Davis, Maria Rebeca, Adonay Somoza Jr...


Retour d'outre-tombe de Video Party Massacre après 9 mois de coma artificiel et une nouvelle contribution 100 % inédite que nous devons au bienfaiteur ænigma qui s'est fendu d'un boulot de sous-titrage remarquable.
Première collaboration d'une longue série (enfin, je l'espère) avec ce sympathique et volontaire gaillard qui nous réserve à l'avenir le défrichage de sacrés inédits.
Je souhaite le remercier publiquement pour son travail méticuleux et sa motivation sans faille.

On inaugure très fort avec un effroi en provenance du Mexique, en la personne de "La Tia Alejandra". Une vieille femme dotée d'un très gros mal occulte qu'on jurerait tout droit sortie d'un Carlos Enrique Taboada, chantre de l'épouvante du Pays de Santo. Arturo Ripstein, c'est différent. Cinéaste davantage reconnu, prisé par l'intelligentsia cannoise (sic), il sut aussi caresser dans le sens du poil l'amateur de cinéma populaire, en atteste ce film angoissant et indéniablement soigné. Ce que prépare la Tia à l'encontre de sa famille, vous pouvez en avoir un aperçu dans le texte ci-dessous concocté pour les besoins de Psychovision (le spectateur désireux de se lancer dans l'intrigue vierge de toute information préfèrera sauter quant à lui les lignes suivantes) :

http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1857-tia-alejandra-la

Tante Alejandra (Isabela Corona) prend ses quartiers dans la propriété de son fils Rodolfo, de Lucia son épouse et de leurs trois enfants.
Peu de temps après l'emménagement de la vieille femme, des évènements surnaturels se déclenchent, suivis d'accidents mortels. Il apparait qu'Alejandra a prêté allégeance à Satan et compte bien convertir ses petits-enfants à la sorcellerie.

Démontrant une fois encore que le cinéma d'horreur mexicain n'est pas qu'une affaire de savant-fou vampire et de catcheur mort-vivant, "La tia Alejandra" privilégie l'épouvante insidieuse et davantage subtile, à la manière d'un Carlos Enrique Taboada.
Arturo Ripstein y décrit l'annihilation progressive d'une cellule familiale par un élément parasitaire, en l'occurrence ici une matriarche déterminée à corrompre les membres les plus innocents de sa descendance. Quant à ceux reniflant le poteau rose, une seule échappatoire possible : le trépas.
Les morts camouflées en accident se succèdent ainsi, orchestrées par une Alejandra d'une perversité sans limites et menant un double-jeu.
Car ses actes monstrueux sont soigneusement dissimulés derrière un comportement quotidien exemplaire. Grand-mère attentionnée, belle-maman compréhensive, génitrice couveuse (prétendant détenir une fortune personnelle assez élévée, elle tient littéralement son fils par les bourses) : Alejandra accumule officiellement ces trois postes.

 Seule une comédienne chevronnée pouvait s'imposer dans ce rôle complexe et par chance, Isabela Corona sied parfaitement à la tâche, elle qui avait déjà endossé les traits d'une sorcière dans l'excellent "Le miroir de la sorcière" de Chano Urueta.
Aussi néfaste soit-il, il est surprenant de constater à quel point son personnage est lui aussi malmené tout au long de l'intrigue. Ainsi peut-on jubiler de la voir se ramasser la gueule dans des escaliers, être éjectée de la demeure familiale presque à coups de pompe dans le derrière par son propre fils excédé, dormir sous la pluie devant le pas de la porte qui lui est désormais interdit tel un clébard puni ou encore défigurée par un jet de thé bouillant.
Et je me passerais bien de commenter quel sort lui est réservé en fin de bande.

Imprégné d'un climat malsain, le film distille également une ambiance particulièrement sinistre. Outre le cadre très particulier de la maison où prend place l'action (pourvue d'une cour intérieure et de vastes pièces dépouillées de tout meuble), on retiendra en particulier la visite macabre d'une crypte ainsi que l'usage de pantins animés par magie.

A l'heure où le travail d'un Taboada remonte enfin à la surface (au moment d'écrire ces lignes, un cycle lui est consacré à la Cinémathèque Française), on se plait à espérer que d'autres "épouvantes" mexicaines  telles que ce "Tia Alejandra" des plus réussis suivent à leur tour la voie de la reconnaissance (méritée).

 








"La Tia Alejandra" est présenté en version originale sous-titrée français :

http://www.multiup.org/fr/download/f234962ae40403f13a7ed8c39ae4c33d/La_Tia_Alejandra.avi

Les sous-titres :
 
http://www.multiup.org/fr/download/e290ae0d96d28cd565d840188ebf8611/La_Tia_Alejandra.srt


jeudi 17 septembre 2015

Scream for Help



























Scream for Help - 1984

Titre Français : La dernière victime

Etats-Unis / Grande-Bretagne

Genre : Horreur / Thriller / Psycho-killer / Slasher

Un film de Michael Winner

Avec Rachael Kelly, Marie Masters, David Allen Brooks, Lolita Lorre, Corey Parker, Rocco Sisto, Sandra Clark...


Christie le sait : son beau-père Paul veut sa peau ainsi que celle de sa mère, pour des raisons purement pécuniaires.
D'une nature perspicace, la jeune fille se met ainsi à coller aux basques de ce machiavélique papa de substitution et à force de le suivre dans ses moindres faits et gestes, finira par réunir des éléments compromettants.
Raison de plus pour Paul d'entrainer la disparition de cette petite merdeuse...

Outre leur nationalité Albionesque commune et le fait d'avoir trouvé en Charles Bronson leur muse moustachue à travers les films d'action que l'on connait, les grands cinéastes Michael Winner et Jack Lee Thompson ont aussi en commun la particularité d'avoir apporté leur modeste pierre à l'édifice du slasher à l'époque de son âge d'or.
Si tout le monde garde en mémoire l'excellent Happy Birthday de Thompson, il en va autrement pour le Scream for Help de son camarade Winner, injustement ignoré.
L'homme, coutumier du genre horrifique, en attestent son chef-d'oeuvre La sentinelle des maudits et le bizarre Le corrupteur, remet le couvert avec Scream for Help, variation autour du thème du garçon qui criait au loup.
Car Christie a beau s'égosiller sur les toits, agiter les pieds et les mains, personne ne prête une once de vérité à ses accusations pourtant fondées.
Beau-papa, parfaite crevure Golden-Boy campée avec brio par David Allen Brooks, prend d'ailleurs un malin plaisir à exercer une torture psychologique sur cette Nancy Drew qui s'ignore. Voire à éliminer les très rares complices de Christie dans sa quête de la Vérité.
Un scénario signé par le talentueux Tom Holland et anticipant quelque peu Le beau-père de Joseph Ruben, autre thriller intra-familial de très bonne facture.
La tournure des évènements est ici toute autre en revanche puisque le dernier tiers du métrage se mue en un "Home Invasion" (comme qu'on dirait de nos tristes jours), sorte de pendant ultra-violent à "Maman j'ai rasé la vioque" dont nous tairons les tenants et aboutissants afin de ne pas gâcher la/les surprise(s).
Certes mineur dans la filmographie du réalisateur, cet opus n'en demeure pas moins une franche réussite boostée par un rythme ultra-vif enchainant de mémorables scènes de tension diverses et variées.
Seule ombre notable au tableau : la musique schizophrène et légèrement envahissante du Zeppelinien John Paul Jones, épaulé par Jimmy Page, déjà responsable des scores de Death Wish 2 et 3.
Bref, encore un film de gagnant.













Film proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/f7818e5367e39bec46558b2848db5c6c/DerniereVictime.avi






mercredi 9 septembre 2015

Self Defense REPACK by Vir Daucalis



Film initialement posté le 15/07/2012.
Mise à jour today avec l'excellent Repack signé Vir Daucalis, avec la complicité d'Uncle Jack.
Merci à eux deux pour le travail effectué.
Précisions de Vir Daucalis :

Repack fait avec la VF de Video Party Massacre et le DVDrip VO + STF traduits par Uncle Jack, édité sur le blog de Michael Bigshow.
Le Dvdrip n'est pas génial, parfois recadré, parfois écrasé, mais le vhsrip de VPM aussi (avec des recadrages différents) et l'image du dvdrip est plus nette et surtout UNCUT (6 scènes en plus, un peu plus de 10 minutes)

AVI
VF+STF pour passages en VO
VO+STF complets

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Self Defense - 1974

Titre Original : Sunday in the Country

Autres Titres : Vengeance is Mine / Blood for Blood

Un film de John Trent 

Canada / Angleterre

Genre : Survival / Thriller

Avec Ernest Borgnine, Michael J. Pollard, Cec Linder, Hollis McLaren, Louis Zorich, Vladimir Valenta, Al Waxman...


Très violent, carrément catégorisé "Epouvante" lors de son exploitation en vidéo, ce "Self Defense" (ou Sunday in the Country) est une sorte de survival inversé, et donne à voir des crapules passant du statut de bourreau à celle de victime et de braves fermiers aux moeurs rigoristes muter en tortionnaires sadiques... aux moeurs rigoristes.

Ernest Borgnine incarne cet homme de principe à l'existence paisible n'hésitant pas à user de la violence sèche lorsque le fruit de ses entrailles, sa fille, est potentiellement menacée par trois gangsters en cavale sanglante. Dont le formidable Michael J. Pollard qui excelle décidément dans le registre du chien fou.

Le bon Ernest saura calmer ses ardeurs en l'enchainant voire en le pendant à une poutre lui et l'un de ses complices dans la cave de sa propriété.

Comme pouvaient l'être précédemment des oeuvres puissantes comme "Les chiens de paille" ou "Le dernier face à face" de Sollima, "Self Defense" s'impose à son tour comme une étude psychologique sur la violence, de celle rampante et souterraine, qui ne demande qu'à jaillir et faire exploser la plus ordinaire des façades.

Venez. Venez donc poser vos paniers de pique-nique près de la propriété du vieux Adam Smith afin de passer le plus sombre des Dimanche à la campagne.


Captures du VHSRIP :












Captures du Repack :







Voici les liens :
http://www.multiup.org/download/60e5ef0de7221128db52fbde0b02fd33/SELDEF.part1.rar

http://www.multiup.org/download/12d3a03955dbdf5a1e6443805bbf2382/SELDEF.part2.rar











vendredi 4 septembre 2015

Lucker the Necrophagous



LUCKER THE NECROPHAGOUS - 1986

Belgique

Genre : Horreur / Gore / Psycho-killer

Un film de Johan Vandewoestijne

Avec Nick Van Suyt, Let Jotts, Helga Vandevelde, Marie Claes, Martine Scherre, Carry Van Middel...



Quand John Lucker (Nick Van Suyt), tueur nécrophile multirécidiviste s'éveille d'un coma après avoir passé trois longues années dans un institut psychiatrique et s'en échappe, ce n'est certainement par pour se rendre à la messe ou ouvrir un magasin de fleuriste par correspondance.
Plutôt pour reprendre les "affaires" là où elles s'étaient arrêté. En premier lieu, retrouver la trace de sa dernière victime, la seule à avoir su s'extirper par miracle des griffes du maniaque trois ans auparavant. Et lui faire payer cher. Très cher...

Déviance sexuelle suprême, la nécrophilie apparaît comme la pratique la plus prisée des pires tueurs en série de l'histoire, parmi lesquels Jeffrey Dahmer, Gerard Schaefer ou Ted Bundy pour ne citer qu'eux.
Dans son Lucker the Necrophagous, le belge Johan Vandewoestijne donne à ces amoureux des natures mortes un frère. De pellicule uniquement, rassurons-nous.
C'est ainsi qu'il conçoit  l'un des pires assassins de l'histoire du cinéma en la personne de John Lucker.
Les intentions du cinéaste sont claires : suite à un excès de vengeance nourri par le mépris d'hypothétiques partenaires financiers (comme il le précise dans l'interview filmée plus bas), il souhaite choquer. Les institutions flamandes comme le spectateur et imagine ainsi le portrait d'un serial-killer violeur de cadavres décomposés.
Objectif atteint sans peine lors d'une séquence particulièrement immonde sur laquelle nous reviendrons plus tard (comme dirait Lucker).

La première partie du film évoque immanquablement le Halloween de Carpenter, avec son psychopathe enfui de la clinique, machine de mort huilée de sang, qui ne manque pas de fantaisie sadique pour éradiquer ses proies. A l'image de ce pauvre cave éliminé dans une... cave dont Lucker enduit le visage de sel après le lui avoir réduit en bouillie sanglante contre un mur.
Quelques meurtres placés judicieusement au beau milieu des errances urbaines très répétées du tueur, parfois ennuyeuses, parfois franchement incompréhensibles. Pourquoi fait-il par exemple escale sitôt son évasion dans un vidéo-club avant de bloquer puissant sur une vhs dont nous ne verrons même pas la jaquette ? Crime de lèse-majesté pour tout vidéophile distingué.
Qu'importe puisque finit par arriver LA séquence choc du film.
C'est ainsi qu'après avoir veillé auprès du corps d'une prostituée qu'il a lardé de coups de couteaux plusieurs jours auparavant, Lucker estime que  la nuit de noces doit enfin être entamée. Et tant pis si la promise ne sent plus vraiment la rose et que les asticots festoient...
A ce jour, cette scène d'accouplement post-mortem très avancé, dont les détails poisseux feraient passer Nekromantik pour un épisode de Franklin la tortue, apparaît encore comme la plus extrême de sa catégorie, les D'Amato et autres Buttgereit n'ayant jamais franchi à ce point le Rubicon.

Sur la longueur en revanche, difficile de décerner à son auteur la palme d'oeuvre la plus malsaine du cinéma.
S'il soigne son ambiance et que l'atmosphère générale n'envie rien à la grisaille permanente de Schizophrenia, quelques ellipses et maladresses mettent en péril le sérieux de l'entreprise, à commencer par l'apparence de Lucker. Massif, hideux, tout de noir vêtu et quittant rarement ses lunettes de soleil, il est un stéréotype ambulant, là où les plus grands prédateurs de l'histoire criminelle jouaient au contraire sur leur physique banal, pour ne pas dire rassurant.
Du coup, on ne pourra pas s'empêcher de lâcher à l'une de ses  victimes faisant du gringue dans un bar à cet individu vraiment trop lugubre un bien mérité : "bien fait pour ta gueule !" lorsque celle-ci scellera fatalement son destin.

Cette pièce de choix que vous vous apprêtez/que vous venez à/de déguster, vous la devez bien évidemment à son réalisateur un brin provocateur mais aussi au respectable Valor qui une fois de plus s'est fendu d'un travail méticuleux et remarquable pour faire revivre le film, après diverses éditions à la qualité, il faut bien le dire, discutables.
Valor revient plus en détail sur ces éléments mais avant de lui donner la parole, je tiens à le remercier pour son boulot irréprochable qui ne consiste pas seulement en un remontage optimal des diverses versions disponibles sur le marché mais aussi au sous-titrage intégral de l'interview de Johan Vandewoestijne que vous trouverez en bonus ici-même.
Toujours plus généreux, il me gratifie (et le blog par ricochet) d'un générique maison animé de Video Party Massacre en tout début de programme. Pour un résultat qui claque méchamment.

Le mot de Valor :


Si la petite histoire de "Lucker" vous intéresse, je ne saurais que trop vous conseiller de visionner l'interview du réalisateur Johan Vandewoestijne (d'autant plus que je l'ai intégralement sous-titrée !)

Pour faire court, "Lucker" est sorti en 2 versions VHS (VO anglaise sous-titrée en néerlandais et doublage VF) chez l'éditeur belge VDS (http://vhsdb.org/editeur.php?id=370&pays=2), également producteur du film. 


IMDb mentionne une autre sortie belge (?) chez BDM et une en France chez M. Films (?)... si vous les trouvez un jour, merci de me faire signe !


Bref, les 2 VHS VDS sont quasi introuvables, un collectionneur en proposait récemment une sur eBay pour la modique somme de 2000 euros !


J'étais donc ravi le jour où j'ai trouvé un exemplaire de la VF dans le stock d'un ancien vidéoclub de Bruxelles... un peu moins en découvrant qu'elle était complètement moisie ! Quelques années après, je trouve à nouveau une VF dans un autre stock près de Liège... mais malheureusement la bande est froissée à plusieurs endroits...


Après plusieurs tentatives de copies de ces 2 cassettes sur différents magnétoscopes, j'arrive à obtenir une version à peu près complète, sauf pour le rapide plan dans le jardin avant le générique...


Un copain (merci Alain) me fournit ensuite une copie de la VO mais ce fameux plan d'ouverture n'y figure pas !


Je décide un beau jour de récupérer la VF et de la coller sur le DVD américain Synapse que j'avais acheté en 2007 (sans jamais l'avoir regardé) et là, mauvaise surprise : le matériel de ce film ayant été détruit (voir interview), ce DVD propose un "Director's Cut" réalisé à partir d'une VHS VF ! Cette nouvelle version est floue, recadrée en 1.85 et raccourcie mais elle contient quand même quelques scènes (récupérées sur des rushes) qui avaient été coupées du montage original. Synapse a également choisi d'inclure sur le DVD une copie d'une cassette U-Matic en anglais avec sous-titres néerlandais incrustés, légèrement recadrée, abîmée par endroits et d'une qualité à peine meilleure que mes VHS...Pour couronner le tout, le plan d'ouverture ne figure sur aucune de ces 2 versions !


Du coup, j'ai préféré essayer de restaurer ma copie plutôt que de faire un repack... J'ai donc utilisé 2 enregistrements différents de chacune de mes deux VHS (soit 4 pistes au total) pour reconstituer le plan d'ouverture, éliminer les sauts d'image et autres défauts. J'ai également rehaussé le son, les couleurs et le contraste puis enlevé les bandes noires sur les côtés. J'avais envisagé de réinsérer les quelques plans coupés qui figurent sur le DVD mais j'ai préféré conserver le montage original (d'autant plus qu'ils sont recadrés sur le DVD). Au final, on est encore loin de la qualité de certaines VHS mais je doute qu'on puisse trouver mieux à l'heure actuelle...


J'ai effectué ce remontage pour Video Party Massacre, merci de ne pas le partager sur d'autres sites, blogs ou torrents...


Sur ce, bon film et bon appétit !





Captures du film :













Captures du bonus :








Le film : 

http://www.multiup.org/fr/download/bbd35d91b4175659a5723abc6b2873b9/Lucker_VPM.avi

L'interview VOSTF : 

http://www.multiup.org/download/f563108bf283a3bde7c7f96e3350c6eb/ITW_Lucker.avi