lundi 29 octobre 2012

Video Pumpkin Massacre

PROGRAMME SPECIAL HALLOWEEN :

DOCUMENTAIRE "LES GRANDS FRISSONS DU CINEMA D'HORREUR" 
DRACULA VS FRANKENSTEIN
SCARECROWS


Complètement ignorée hier, timidement célébrée aujourd'hui, la fête d'Halloween aura bien eu du mal à s'implanter dans notre beau pays, entre récupération commerçante et sentiment de perplexité face à un évènement pourtant tout ce qu'il y a de plus festif et réjouissant.
La communauté fantastique française du net est heureusement là pour pallier cette frilosité naturelle et se méler à cette tradition si sympathique avec nos cousins anglo-saxons et nord-américains.
Video Party Massacre apporte sa bougie au champ de citrouille géant avec ce programme 100% horreur, concocté avec l'aide de deux "bloggeurs" bien connus des habitués des sites de partage : Arossito le bissophile invétéré, qui nous a retrouvé dans ses archives vraisemblablement bardées de raretés un documentaire précieux parce que diffusé à ma connaissance à une seule reprise à la TV française. Ainsi que Bad Yo alias Yohann qui, fidèle à sa réputation de Manitou de l'Horreur, nous abreuve une fois n'est pas coutûme d'une petite pépite angoissante, totalement inédite de surcroit en vhs et dvd et interceptée par miracle sur le câble.
Les visiteurs et membres ne manqueront pas de se joindre à moi pour les remercier infiniment de leur précieuse contribution.

Diffusé sur Canal + en Mai 94 si mes souvenirs ne s'avèrent pas trop rouillés, "Les grands frissons du cinéma d'horreur" est un documentaire présenté par "Mr Top 50" himself Marc Toesca et entièrement consacré, vous l'aurez deviné, au secret de fermentation du lait de brebis dans la région PACA.

Durant près de 80 minutes, Toesca exécute son travail d'hôte en introduisant divers sujets consacrés au cinéma fantastique, des mécanismes de la peur aux maquillages, en passant par les scream-queens.

Une entreprise louable mais que certains trouveront forcément vulgarisatrice façon "Le cinéma fantastique pour les Nuls". Néanmoins, certains chapitres donnant la parole à des figures et artisans du genre rarement interviewés valent le détour. C'est le cas par exemple de Samuel Z. Arkoff, big boss de AIP revenant sur l'histoire de sa légendaire boite de production. Plus loin, Charles Band nous convie à une visite des studios Full Moon puis détour du côté du disciple Jim Wynorski. Parmi les meilleurs moments peut-on citer également l'hommage rendu à William Castle ainsi que l'exploration du Musée de l'Horreur du collectionneur fou Forrest J. Ackerman.
Bourré d'extraits de films, classiques comme Z, le programme remplit grandement son contrat : mettre l'amoureux de ciné fantastique en condition optimale pour un Halloween réussi.
Une fois de plus, merci à Arossito pour sa généreuse donation.
 
Réputée pour sa nullité abyssale et son scénario cafouilleux en diable, on en oublierait presque que cette pièce de choix du maitre Al Adamson s'impose comme LE film exemplaire pour Halloween. Avec son Dracula (campé par l'épouvantable Zandor Vorkov) crachant des étincelles au moyen de sa bague magique et désireux de ressusciter la créature de Frankenstein, son savant fou (J. Carrol Naish) exposant ses plans macchiavéliques avec la voix d'Howard Vernon dans la VF à son assistant (Lon Chaney Jr., défiguré par les excès d'alcool et de came et dont c'est là le dernier rôle) qui est aussi un maniaque décapitant ses victimes à la hache, ses protagonistes sapés dans des costumes affreux et ultra-colorés, sans omettre ses décors principaux (cimetière embrumé, parc d'attraction, laboratoire, etc.), "Dracula Vs Frankenstein" donne constamment l'impression de visionner une adaptation filmée des histoires les plus délirantes de l'Oncle Creepy. Coincidence : l'oeuvre est, dit-on au générique, supervisée par Forrest J. Ackerman (encore lui), géniteur de "Vampirella". Injustement et bien trop souvent taxé de navet, cet opus incontournable de ce grand gosse d'Al apparait comme du véritable cinéma de Drive-In, attachant et généreux.

Très peu exploité au cinéma, le thème de l'épouvantail vivant (et en général assassin) fut néanmoins abordé à travers quelques oeuvres souvent réussies ("Les fleurs de sang" ; "La nuit de l'épouvantail" de Jeff Burr), parfois nullissimes ("Scarecrow Slayer"). S'agissant d'un élément indissociable de la célébration d'Halloween, un hommage à nos bonshommes de paille favoris s'imposait. Ainsi donc, Yohann, dans son infinie bonté nous sert ce "Scarecrows" de 1988, excellente série B tentant de capitaliser sur le succès tout frais du "Predator" de McTiernan. Qu'on en juge : un groupe de mercenaires perdus en pleine nature (ici une ferme entourée par les champs de maïs) se retrouve confronté puis décimé au compte-gouttes par des créatures avides de sang. Pas d'alien en rade d'essence dedans mais une bande d'épouvantails meurtriers et particulièrement sadiques puisque ces derniers se plaisent à éventrer leurs proies afin de les vider intégralement de leurs entrailles. Occasionnellement, ils scient leurs membres afin de les recoudre sur leur anatomie de paille. Autant dire que le spectacle se révèle particulièrement gore. Avec ses 70 petites minutes au compteur, "Scarecrows" ne se perd jamais en futilité et délivre avec brio son lot de frousse et de sanguinolence permettant ainsi de conclure parfaitement ce 31 octobre. Merci à Yohann.


Galerie "Les grands frissons du cinéma d'horreur" : 












Galerie "Dracula Vs Frankenstein" : 











Galerie "Scarecrows" : 











Dracula Vs Frankenstein - 1971

Titre vidéo : Dracula à la recherche de Frankenstein 
Un film de Al Adamson
USA
Genre : Horreur
Avec J. Carrol Naish, Lon Chaney Jr., Russ Tamblyn, Regina Carrol, Zandor Vorkov, Anthony Eisley, Forrest J. Ackerman...


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Scarecrows - 1988


Un film de William Wesley
USA
Genre : Horreur
Avec Ted Vernon, Kristina Sanborn, Richard Vidan, Michael David Simms, Victoria Christian...


Les grands frissons du cinéma d'horreur :
https://rapidshare.com/files/20435057/Cin%C3%A9HorreurToesca.avi

Dracula Vs Frankenstein est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/975676509/DraculaVSFrankenstein.avi

Scarecrows est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/4187523298/Scarecrows%20By%20Yo.avi








jeudi 18 octobre 2012

Paillardise Gauloise

TRIPLE-PROGRAMME :

LE COMMANDO DES CHAUDS LAPINS / KISSS / SALUT LES FRANGINES



Affichant cette semaine un chauvinisme scandaleux, Video Party Massacre ne s'aventure guère hors de notre beau territoire / terroir mais s'en va labourer et défricher loin dans notre sol, quelque part entre les choux et les navets.
Extirpés à l'air libre, trois représentants de la comédie franchouillarde qu'on aurait omis de cultiver depuis quatre décennies maintenant.
Trois long-métrages (deux inédits + une "rediff" pour être précis) qui ne seront certes pas du goût de tout le monde mais qu'importe : la comédie Z hexagonale est un sous-genre comme les autres du cinéma populaire tant prisé en ces lieux.
Préparez vos zygomatiques... ou pas.


Moins décomposé que celui des Morts-Vivants, moins moustachu que celui des Tigres Noirs mais bien plus queutard, "Le commando des chauds lapins" laisse à penser que le spectateur se trouve en présence d'une bidasserie.
Si le film de Guy Pérol inclut bien trois militaires dissipés, les véritables vedettes du film sont les prostituées de Monsieur Georges le maquereau (Olivier Mathot) qui, alors que la Seconde Guerre est déjà sérieusement entamée, rentre au bercail chez sa vieille mère, tapie dans la campagne entre l'Auvergne et la Corrèze.

Seulement, pour ne pas choquer sa môman fragile du palpitant, Monsieur Georges use de subterfuges pour faire passer ses "filles" (dont la déjà très sophistiquée Brigitte Borghese) pour de simples secrétaires. C'était sans compter sur nos gourgandines qui, le buisson constamment ardent, ne songent qu'à se le faire arroser par les pedzouilles du coin.
Dont le regretté Christian Marin dans les culottes de Firmin le grand dadet qui s'amourachera de l'une des gauloises blondes légères.

Bref, tout cela renifle la légèreté et la grivoiserie mais c'est bien là le principal. Bardé de chansons paillardes et de ricanements cruches, "Le commando des chauds lapins", c'est 90 minutes de détente garanties au royaume des petits ruisseaux et des jeunes filles en fleur.
 


Davantage urbain, "Kisss", dont la paternité hésite encore entre Jean Lévitte et Raoul André, embrasse surtout le non-sens total, le film plongeant dès les premières minutes dans l'anarchie pour ne plus jamais remonter à la surface de la logique.
Exemptes du moindre semblant de scénario, s'enchainent des scénettes parfois insignifiantes, parfois laissant franchement pantois. A l'image de cet homme à tête de poule picorant sa proie nue et embrochée dans une rôtissoire grandeur nature.
La musique d'accompagnement est au diapason du show : une sorte de free-jazz plus free que jazz.

Foudroyé par l'absurdité ambiante, le cerveau du spectateur ne tarde pas alors à se mettre en veille, se contentant de "regarder les images".





Denis (Régis Porte) vient passer quelques jours de détente à la campagne chez son ami Marc (Frédéric Duru).
Ce dernier, véritable tornade de connerie emporte sur son passage la patience de ses parents (Maurice Biraud & Jacqueline Jehanneuf) ainsi que de sa soeur Marianne (Laure Cotereau), qui saura tempérer ses ardeurs auprès du jeune Denis en qui elle trouvera le grand amour.


"Toujours dans la bonne humeur !" 
Dernière phrase au dos de la jaquette et ma foi, oui, ce type de comédie d'chez nous s'achève très souvent ainsi.
C'est qu'il y règne un doux parfum de vacances. D'insouciance et de nostalgie également. Difficile de ne point se remémorer ses propres séjours de prime jeunesse passés chez les copains à la camplouse, à faire les quatre-cent coups. Le film retransmet parfaitement ces sensations hélas passées. 

Pour ce qui est de la comédie à proprement parler, le vétéran Michel Gérard ("Arrête ton char, bidasse !" ; "Les vacanciers") met moyennement à  contribution les zygomatiques du spectateur, qui laisse cela dit échapper quelques rires devant la bêtise crasse de Marc, parfaitement campé par Frédéric Duru. Un véritable branleur comme rarement vu, irrévérencieux, rigolard et qui ne pense qu'au cul. Surtout celui de Benoite (Monita Derrieux), la bonne pas trop bonne bonne qu'à presser les trombones de nos jeunes amis. On admire la contenance de Maurice Biraud à ne point céder à l'appel de la baffe dans la gueule une seule fois. Même quand l'annonce de la mort de son bien le plus précieux alias Véronique la truie laisse échapper un gloussement d'attardé à son rejeton du diable. Il n'y a d'ailleurs pas d'autre expression pour décrire le rire spectaculaire de crétinerie de Duru. Le pire, c'est qu'irritant au départ, cet effroyable attentat sonore finit par devenir communicatif.

Quant à Denis, incarné par un Régis Porte bien plus sobre, voire médiocre, il préfère quant à lui dépuceler la petite Marianne, qui n'a pas son pareil pour glisser ses mimines dans la braguette des homo-érectus.
Oeuvre mineure dans la filmo de son réalisateur "Salut les frangines" mérite néanmoins qu'on s'y attarde. Une petite capsule spatio-temporelle ensoleillée lâchée en pleine grisaille hivernale.


Galerie "Le commando des chauds lapins" :








Galerie "Kisss" :









Galerie "Salut les frangines" :










Le Commando des Chauds Lapins - 1975
Autres Titres : Touche pas à mon capital / Les secrétaires

France
Genre : Comédie / Erotique
Un film de Guy Pérol
Avec Christian Marin, Olivier Mathot, Jenny Astruc, Brigitte Borghese, Madeleine Bouchez, Evane Hanska...


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Kisss - 1971
Autres Titres : L'argent et l'amour / Kiss / Embrasse-moi

France
Genre : Comédie / Erotique
Un film de Jean Lévitte
Avec Christine Fersen, Rellys, Roland Lesaffre, Françoise Arouet, Edgar Baum, Pamela Stanford...



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Salut les Frangines - 1975
Un film de Michel Gérard
France 
Genre : Comédie / Erotique
Avec Frédéric Duru, Régis Porte, Laure Cotereau, Maurice Biraud, Jacqueline Jehanneuf, Monita Derrieux...

Le commando des chauds-lapins est proposé en version française.

https://rapidshare.com/files/4282343612/CommandoChaudsLapins.avi

Kisss est proposé en version française.

https://rapidshare.com/files/3853319021/Kiss.avi

Salut les frangines est proposé en version française.


https://rapidshare.com/files/886153173/Salut%20les%20frangines.avi

mardi 9 octobre 2012

Calibre 60

Double-Programme "Calibre 60"

Echec au syndicat du crime / The Big Switch


Nouvelle mise en ligne cette semaine du tout premier double-programme présenté sur Video Party Massacre, originellement programmé le 6 octobre 2011. Soit pratiquement 1 an. Texte et photos inchangés.

L'inauguration de cette nouvelle rubrique se fera pour l'occasion en partenariat avec les sites de Psychovision et Tortillafilms.
Vous l'aurez saisi, dans la plus pure tradition des "Double Feature" des Drive-In d'antan, ce nouveau rendez-vous irrégulier et imprévisible sera axé autour de la (re)découverte de deux oeuvres partageant chacune un même élément : qu'il s'agisse d'un acteur ou actrice, d'une équipe technique, un genre, une époque, etc.
A prime abord, les deux premiers cobayes ne nagent pas à priori dans les mêmes eaux. L'un ("Echec au syndicat du crime") évolue en territoire espion tandis que l'autre "The Big Switch" balade sa carcasse dans le milieu de la pègre londonienne.
Et pourtant, les similitudes sont bien présentes. Il s'agit avant tout de deux métrages ancrés dans une même époque, soit la fin des années 60. Tous deux s'inscrivent dans un courant sexy du polar ; leur réalisateur respectif sont des figures bien connues auprès de l'amateur de cinéma de genre. Chacun s'étant adonné aux délices de la sexploitation. De plus, dans un cas comme dans l'autre, ces films marquent quasiment l'amorce de carrière d'Al Adamson et Pete Walker, puisque c'est d'eux que l'on discutaille.
Pour en finir avec le jeu des 7 ressemblances, ajoutons que ces films sont quasi invisibles aujourd'hui.

Si vous souhaitez savoir à quel point le montage disponible ici-même d"Echec au syndicat du crime" est précieux et extrêmement rare, référez-vous à l'excellent texte de Xawa ci-contre : http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/294-echec-au-syndicat-du-crime
Un avis que je partage intégralement. Si certains dans l'audience éprouvaient un sentiment de nausée envers Tonton Al, jugeant précipitamment que l'homme n'était bon qu'à produire du flouze autour de monstres caoutchouteux, les à-priori pourraient fortement s'envoler après découverte de ce petit régal d'humour, d'action et de péripéties en tous genres sous le soleil californien. Un cocktail vivifiant possédant le cachet enjoué que possèdent les bandes d'espionnage européennes des années 60. Le visionnage serait parfait si, toutefois, l'image de la copie (du reste de bonne qualité) n'était sabordée par une bande violette se promenant ça et là. Après trois tentatives d'enregistrement, je n'ai rien pu faire pour chasser la saloparde mais que je vous rassure : la gêne est légère et n'entrave en aucun cas le plaisir ressenti. Et puis je suis à peu près certain que vous ne ferez point la fine bouche, veinards que vous êtes.

Quant à la seconde et dernière partie du programme, là, vous pouvez tirer votre chapeau à l'équipe de Psychovision et Tortillafilms pour avoir défriché cet incunable de Pete Walker, présenté sous son peu engageant titre français "La nasse".
Si de Walker, on préfèrera largement ces thrillers horrifiques de la décade suivante, il est intéressant de découvrir ce film là, dévoilant une autre facette du metteur en scène. Quoique les nus féminins sont bien présents.
"The Big Switch" est une curiosité où l'on se plait à retrouver l'ambiance du Swinging London, et dont on retiendra surtout une fusillade finale prenant place dans un train fantôme situé à Brighton.
Pour de plus amples détails, Loic en parle mieux ici : http://tortillafilms.tortillapolis.org/nasse.html.
Merci donc à Tortilla et Psychovision, sans qui ce double-programme n'aurait pu aboutir.

Galerie "Echec au syndicat du crime" :











Galerie "The Big Switch" :











Echec au syndicat du crime - 1967

Titre original : Operation M / Smashing the Crime Syndicate (montage alternatif)

Un film de Al Adamson
USA
Genre : Polar / Espionnage
Avec Broderick Crawford, John Gabriel, Ann Randall, John Carradine, Jack Starrett, Gary Kent...


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The Big Switch - 1969


Titre video : La nasse
Un film de Pete Walker
Angleterre
Genre : Polar
Avec Sebastian Breaks, Virginia Wetherell, Erika Raffael, Dereck Aylward...



Echec au syndicat du crime est proposé dans sa version originale sous-titrée français :
https://rapidshare.com/files/3110090586/Echec%20au%20Syndicat%20du%20Crime.avi


The Big Switch est proposé dans sa version française :

https://rapidshare.com/files/28654375/nasse-big-switch.avi