vendredi 20 juillet 2012

Le couvent en chaleur




Le couvent en chaleur - 1972

Titre Original : Beffe, licenze et amori del Decamerone segreto

Un film de Giuseppe Vari

Italie 

Genre : Comédie / Erotique / Décamérotique

Avec Dado Crostarosa, Malisa Longo, Orchidea de Santis, Giacomo Rizzo, Patrizia Viotti, Claudia Bianchi, Renzo Rinaldi, Carla Mancini...


Si il évolue bien évidemment dans le sillon creusé par Pasolini et ses fables moyen-âgeuses, "Le couvent en châleur" est un "décamérotique" qui, à l'instar du "Nouveau Décameron 300" présenté ici-même l'année dernière, ne se morcelle point en sketchs.

Une trame principale où gravitent toutefois plusieurs sous-intrigues. Tout tourne autour de ce fameux couvent que cherche à intégrer la nouvelle abbesse, la trop-bandante-pour-être-crédible Malisa Longo mais ça démarre mal pour elle : Cecco (Dado Crostarosa), un saltimbanque et pilonneur de ses dames lui joue un mauvais tour dès son arrivée. Il parvient à lui faire gober que le bordel du coin ne fait qu'un avec le couvent tant recherché.
Du coup, à Malisa de subir les foudres des Soeurs. Quant au foutre du frangin Cecco, ce n'est que bien plus tard qu'elle aura à le subir quand ce dernier intégrera incognito ou presque le temple de l'abstinence.

Afin de patienter, notre indécrottable baiseur se réfugiera dans les big mamelles de Dinda (Orchidea de Santis), foraine elle aussi et propriété gardée (pourtant souvent squattée) du niaiseux  Camillo (Giacomo Rizzo, la tête de l'emploi) qui porte tranquillement les cornes sans fleurer le poteau rose. Même quand la roulotte occupée seulement par Cecco et Dinda gigotte un peu de trop.

Des cornards dépassés, des concubines encornées et des cocufieurs qui ne pensent qu'au cul : on cornet le refrain mais cela fonctionne toujours.
La bonne humeur est de sortie et les donzelles attrayantes itou. Giuseppe Vari a eu le nez creux en embauchant deux des comédiennes les plus pulpeuses du genre :  les incontournables Orchidea de Santis et Malisa Longo.
Ce qui amène inévitablement à un érotisme des plus chatouillants.

Qu'on aime ou non le genre, "Le couvent en chaleur" mérite l'exploration, ne serait-ce que pour une poignée généreuse de séquences plutôt amusantes (voir ce mari trompé qui avale une grenouille, à défaut d'avoir avalé une couleuvre commanditée par Cecco ou encore le même Cecco grimé en pingouin qui demande à une sainte frangine si sa main bandée peut se tenir au chaud dans son entre-jambes), voire pour sa valeur archéologique (VHS française rigoureusement introuvable et copie présentée, pour ne rien gâcher, en scope).

Dado Crostarosa, Malisa Longo et Orchidea de Santis se retrouveront la même année dans "Le Décameron Interdit" de Carlo Infascelli, une autre réussite du genre.














Film proposé en version française.

https://rapidshare.com/files/3729883423/Le couvent en chaleur.avi

mardi 17 juillet 2012

Les Machines du Diable




























  
Les Machines du Diable - 1970

Titre Original : The Losers

 Autre titre : Nam's Angels

Un film de Jack Starrett

USA 

Genre : Action / Guerre / Bikers

Avec William Smith, Bernie Hamilton, Adam Roarke, Paul Koslo, Houston Savage, Eugene Cornelius, Jack Starrett, Vic Diaz...


Cinq bikers expérimentés dans l'art de la guerre sont enrôlés par la CIA pour sauver un agent infiltré retenu prisonnier dans un camp au Cambodge. Pour y parvenir, nos hommes seront chargés de semer la destruction au volant de leurs motos trafiquées en engins de la mort : les machines du diable.

 Emballé par un Jack Starrett des grands jours, "Les machines du diable" est un hybride réjouissant entre le film de bikers pur gazole et le film de guerre pur Nam. L'histoire, aussi invraisemblable que séduisante, flattera le fana de tuning sommeillant en chacun de vous à n'en point douter. Notre escouade de gros bras fignolant dans leur garage de véritables armes de destruction massive sur roues ; des bolides affublés de mitrailleuses et autres lance-missiles et au blindage renforcé.

Dommage simplement qu'il faille attendre la dernière demi-heure pour voir les machines en action dans un déluge de pétoire et d'explosions réduisant en cendre un camp de prisonniers. Au préalable fort heureusement, on somnole peu. On dénote bien quelques interludes romantiques dus à deux fleurs bleues du groupe, Clopin (le talentueux Paul Koslo, le vent en poupe à cette époque-là), un boitard s'entichant d'une prostituée locale dont l'enfant est... noir !, ainsi que Duke (le toujours excellent Adam Roarke, habitué des films de bikers) animé par la soif de liberté et le désir de quitter ce foutu pays avec sa fiancée de là-bas. Mais toute cette mièvrerie de servir au contraire le récit, agissant comme contre-balance face à la bestialité de deux autres membres du commando, Speed et Dennis (respectivement Eugene Cornelius et Houston Savage), deux brutasses alcoolisées qui n'hésitent pas à passer leurs nerfs sur femmes et enfants.

C'est un véritable plaisir de retrouver le massif William Smith en leader du groupe, Link. On savait "Big Bill" très bon comédien, il le prouve une fois de plus en apportant une dimension humaine à son personnage lorsque celui-ci emmène un malheureux môme estropié et bossu faire un tour en bécane.
N'oublions pas non plus sous le casque du Capitaine Jackson Bernie Hamilton, autre sacrée gueule, à jamais affilié au rôle de Dobey dans "Starsky et Hutch".
Même Jack Starrett s'octroie un rôle, celui du détestable Chet Davis, l'agent capturé. En fait un couard et une belle ordure. 
















Film proposé dans sa version française.


https://rapidshare.com/files/332525208/Les_machines_du_diable.avi


dimanche 15 juillet 2012

Self Defense REPACK by Vir Daucalis


Film initialement posté le 15/07/2012.
Mise à jour today avec l'excellent Repack signé Vir Daucalis, avec la complicité d'Uncle Jack.
Merci à eux deux pour le travail effectué.
Précisions de Vir Daucalis :

Repack fait avec la VF de Video Party Massacre et le DVDrip VO + STF traduits par Uncle Jack, édité sur le blog de Michael Bigshow.
Le Dvdrip n'est pas génial, parfois recadré, parfois écrasé, mais le vhsrip de VPM aussi (avec des recadrages différents) et l'image du dvdrip est plus nette et surtout UNCUT (6 scènes en plus, un peu plus de 10 minutes)

AVI
VF+STF pour passages en VO
VO+STF complets

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Self Defense - 1974

Titre Original : Sunday in the Country

Autres Titres : Vengeance is Mine / Blood for Blood

Un film de John Trent 

Canada / Angleterre

Genre : Survival / Thriller

Avec Ernest Borgnine, Michael J. Pollard, Cec Linder, Hollis McLaren, Louis Zorich, Vladimir Valenta, Al Waxman...


Très violent, carrément catégorisé "Epouvante" lors de son exploitation en vidéo, ce "Self Defense" (ou Sunday in the Country) est une sorte de survival inversé, et donne à voir des crapules passant du statut de bourreau à celle de victime et de braves fermiers aux moeurs rigoristes muter en tortionnaires sadiques... aux moeurs rigoristes.

Ernest Borgnine incarne cet homme de principe à l'existence paisible n'hésitant pas à user de la violence sèche lorsque le fruit de ses entrailles, sa fille, est potentiellement menacée par trois gangsters en cavale sanglante. Dont le formidable Michael J. Pollard qui excelle décidément dans le registre du chien fou.

Le bon Ernest saura calmer ses ardeurs en l'enchainant voire en le pendant à une poutre lui et l'un de ses complices dans la cave de sa propriété.

Comme pouvaient l'être précédemment des oeuvres puissantes comme "Les chiens de paille" ou "Le dernier face à face" de Sollima, "Self Defense" s'impose à son tour comme une étude psychologique sur la violence, de celle rampante et souterraine, qui ne demande qu'à jaillir et faire exploser la plus ordinaire des façades.

Venez. Venez donc poser vos paniers de pique-nique près de la propriété du vieux Adam Smith afin de passer le plus sombre des Dimanche à la campagne.


Captures du VHSRIP :












Captures du Repack :




 


Voici les liens :
http://www.multiup.org/download/60e5ef0de7221128db52fbde0b02fd33/SELDEF.part1.rar

http://www.multiup.org/download/12d3a03955dbdf5a1e6443805bbf2382/SELDEF.part2.rar


dimanche 8 juillet 2012

Violence en sous-sol




 



Violence en sous-sol - 1971

Titre original : Revenge

Un film de Sydney Hayers

Angleterre  

Genre : Thriller

Avec Joan Collins, James Booth, Ray Barrett, Kenneth Griffith, Tom Marshall, Sinéad Cusack... 


Que feriez-vous si le meurtrier et violeur de votre petite fille se trouvait devant vous ? 
Là est la question existentielle compressant les pensées de la petite famille dépeinte dans "Violence en sous-sol". Pour Jim, le patriarche (James Booth) et tenancier d'auberge, inutile de tergiverser bien longtemps : il faut lui infliger les pires souffrances en le séquestrant dans un premier temps dans la cave de l'établissement.
Mais il y a un hic majeur : l'homme/prédateur en question n'est qu'un suspect dans cette affaire sordide, détail pratiquement épongé par l'appétit de vengeance zombifiant Jim.
A Belle-Maman Carol (Joan Collins) de ramener à la raison son mari...

Dans la foulée de "Meurtre à haute-tension" chouette pseudo-giallo à l'anglaise, Sydney Hayers commet ce "Violence en sous-sol", thriller méconnu s'avérant des plus réussis. Il ne faut pas attendre bien longtemps avant de se sentir happé par la tension et le suspense dégagés par l'intrigue aux relents de sulfure. Rien de tel que le plus abject des crimes, la pédophilie, pour provoquer l'éclatement d'une famille et révéler toute la noirceur de ses membres. Viol, chantage, tentative de meurtre : le film de Hayers, exempt de gore ou de nu gratuits, parvient sans peine à instaurer le malaise.
Toute l'action gravite autour de ce pub typique, son comptoir, ses quartiers privés et surtout sa cave où un malade présumé coupable dépérit en attente de jugement. Qui n'a pas dit son dernier mot pour tenter de se faire la malle. Parviendra-t-il à ses fins ? Est-il réellement le bourreau de petites filles qu'on soupçonne ? A vous de voir...
Une perle de plus à épingler au billboard britannique de cette époque avec en sus, une Joan Collins au sommet de son sex-appeal.






Film proposé dans sa version française.


lundi 2 juillet 2012

Super coup de 7 milliards


Super coup de 7 milliards - 1967

Titre Original : Supercolpo da 7 miliardi

Un film de Bitto Albertini

Italie 

Genre : Aventure / Action

Avec Brad Harris, Dana Andrews, Elina De Witt, Gilberto Galimberti, Franco Andrei, Ferdinando Poggi, Marisa Traversi...

Classifié dans le sous-genre que représente le film dit "de casse", "Super coup de 7 milliards" ne casse certes pas trois cadenas à un coffre-fort face à des ténors du genre comme le "Hold-up à Londres" de Basil Dearden ou "Un homme à respecter" de Michele Lupo. Cependant, il mérite vraiment qu'on s'y attarde.

Primo par son statut de tout petit produit de série délaissé et malmené (distribution éphémère en vidéo-cassette française au début des années 80) et deuxio parce qu'en aucun cas, le film de l'honnête artisan Bitto Albertini ne déshonore le genre.
Est mis en avant un élément indispensable à toute bande réussie de ce type : le "casse" en lui-même et surtout sa méticuleuse préparation.

Ici, Brad Harris et ses deux complices ne manquent pas d'imagination pour dérober un diamant inestimable reposant dans le coffre-fort d'un paquebot de luxe : ils évoluent dans un sous-marin de poche puis collant leur engin au ventre du mastodonte, creusent carrément une galerie dans sa coque, ce alors qu'une fête bat son plein quelques étages plus haut.

Autre morceau de choix survenant un peu plus tard : la mission consistant à s'infiltrer dans une prison danoise afin d'en libérer un tailleur de pierres précieuses.
Nos hommes se plaisant décidément à opérer par voie souterraine, c'est cette fois par les égouts que l'évasion va se faire.

Inventif et peu ennuyeux, "Super coup de 7 milliards" possède de surcroit le cachet enjoué et dépaysant des bandes d'espionnage de l'époque (même si il ne se rattache pas directement au genre). Ainsi qu'une sympathique tête d'affiche en la personne du costaud Brad Harris. Face à lui, Dana Andrews en homme d'affaires véreux venu cabotiner à cette époque en Italie.











Film présenté dans sa version française d'origine.

https://rapidshare.com/files/3369449850/Super_coup_de_7_milliards.avi