mercredi 31 décembre 2014

Le Corbillard

Réup du film proposé pour la première fois le 10/04/2012.



Le Corbillard - 1980

Titre Original : The Hearse

Un film de George Bowers

USA

Genre : Horreur

Avec Trish Van Devere, Joseph Cotten, David Gautreaux, Med Flory, Christopher McDonald, Donald Petrie...


Sauf erreur de ma part, la contribution d'aujourd'hui demeure inédite dans nos contrées, en salles comme en vidéo. La version présentée ici provient d'une édition VHS belge, sous-titrée simultanément en français et en néerlandais.
Film rare s'il en est, "Le Corbillard" introduit une histoire de fantôme à la fois classique et originale puisqu'un zeste de satanisme s'en mêle, entre autres.

Un poil maso sur les bords, Trish Van Devere, évoluant déjà à l'intérieur des murs d'une propriété hantée dans l'indispensable "The Changeling" de Peter Medak, redéballe ses cartons la même année dans une autre bicoque occupée par des esprits mais pas que.
A la manière d'une autre réussite du genre, à savoir le "Burnt Offerings" de Dan Curtis, un corbillard surgi de nulle part sinon de l'Enfer arpente la route reliant la maison maudite à la ville voisine, habitée notamment par le notaire (et notoire) Joseph Cotten, lui aussi à l'affiche cette année-là d'une bande similaire : "La Maison du Cauchemar" d'Alan Beattie.

A Mme George Scott de découvrir les secrets inavouables de la demeure, sans violence ni démonstration, "Le Corbillard" misant plus ses jetons sur l'ambiance, tout en les filant parfois... les jetons, j'veux dire.
Incontestablement un cran en-dessous des ténors du genre sus-cités, à l'exception du Beattie quand même pas terrible, "Le Corbillard" se consomme cela dit parfaitement en plein coeur d'une nuit sans lune pour un minimum de sensation.




Film proposé en version originale sous-titrée français et néerlandais.

http://www.multiup.org/fr/download/71c7a622edc6cab0b2a132ae7344331f/Le_corbillard.avi


Nouveau Lien :

http://www.multiup.org/fr/download/d0709a725cb0a1c8eece089fae782b54/Le_corbillard.avi

























samedi 27 décembre 2014

La Marquise et le Professeur dans La Secte du Vice

TRIPLE-PROGRAMME X FRANCAIS :

LA MARQUISE VON PORNO / LE PROFESSEUR RASPOUTINE / LA SECTE DU VICE

Mise à jour du double-programme initialement publié le 25/08/2012
Ajout de La Secte du Vice

Outre le fait d'introduire pas mal de sexe non simulé, les  oeuvres vedettes de ce nouveau rendez-vous 100% (ou presque) hexagonal chatouillent le fantastique et l'horreur, par le biais des deux individus peu fréquentables qu'elles présentent.

Tandis que l'un o(ri)fficie en tant que thérapeute/hypnotiseur sexuel le jour et étrangleur de femme la nuit, l'autre est carrément une sorcière quasi-immortelle.


Dans le corsé "La Marquise Von Porno", la noble très portée sur la chose et campée par Françoise Avril organise des orgies douloureuses dans son manoir. Ce que ses convives ignorent, c'est que la chaudasse dispose de pouvoirs surnaturels et d'une centaine d'années au compteur. 
Réfugiée derrière une façade anormalement juvénile, les expulsions de semence représentent pour elle un véritable bain de jouvence.

 Avec son recours à un fantastique gothique très convenu (château, salle de "torture", squelette) et à de la pornographie particulièrement agressive (soumission, flagellation, double péné et j'en passe), le rendu final ramène irrésistiblement aux mens(tr)uels Elvifrance de nos kiosques d'autrefois.
Comme précisé quelques lignes plus haut, le mot d'ordre de Carolyne Joyce, alias le talentueux Claude Pierson n'est pas ici d'exciter son audience (si l'on excepte toutefois l'unique scène hard de l'énigmatique et voluptueuse Camille) mais plutôt d'enchainer les déviances et autres pratiques bizarres telles qu'une auto-fellation voire un accouplement avec un trans. Bref, les amateurs de trash en auront pour leur liquide et videront volontiers leur bourse dans ce hard de la grande époque très appréciable et pourvu, signalons-le, d'un thème musical particulièrement réussi oscillant entre le rock progressif et l'épouvante. Pour un avis plus détaillé : http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/520-marquise-von-porno-la



"Le professeur Raspoutine", quant à lui, ne dispose pas à sa guise de pouvoirs surnaturels mais n'en parait pas moins monstrueux.
 Gabriel Pontello prête ses traits à cet être perfide qui, quand il n'abuse pas de ses clientes soumises à ses talents d'hypnotiseur dans son salon de thérapeute sexuel, étrangle et dépouille des auto-stoppeuses étrangères avec la complicité de sa femme.

Souffrant du syndrome dit du "Poisson rouge", "Le Professeur Raspoutine" enchaine ses séquences de manière très cyclique.
Ainsi voit-on Pontello déambuler au volant de sa bagnole de sport puis hameçonnage d'une auto-stoppeuse puis retour au bercail où la future victime est présentée à son épouse puis séquence discothèque où tout ce beau monde s'agite comme des cons devant des posters de la Hammer ou de Marilyn puis partie de jambes en l'air puis phase de consultation de Raspoutine dans son cabinet le lendemain puis retour à l'intrigue criminelle avec le meurtre de l'auto-stoppeuse dont le cadavre est trainé en forêt puis La Une des quotidiens avec défilés de manchette revenant sur l'affaire du "Tueur de l'Auto-Stop".
Le lendemain, re-belote avec Raspoutine cochant un nouveau jour sur son calendrier et... c'est reparti pour un tour !
Fort heureusement, nous largue-t-on en cours de route la délicieuse Marylin Jess dans une prestation hélas trop furtive.

Certes rébarbatif, ce X aux scènes hard étonnamment courtes n'en demeure pas moins une curiosité se hissant dans la bonne moyenne du genre, et bénéficiant, comme principaux atouts, d'un sous-contexte là encore horrifique (voir pour s'en convaincre sa conclusion grand-guignolesque) et de la présence de doubleurs professionnels apposant leur timbre de voix parfois immédiatement identifiables (dont Patrick "Bruce Willis" Poivey) sur des comédiens autrement plus "discutables".

Un autre élément le liant à Madame la Marquise : son thème musical lui aussi fort mémorable mais pas pour les mêmes raisons. Présentant une version alternative sous anxiogène du "Raspoutine" des Boney M, la composition risque de se nicher longtemps dans vos mémoires.

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Venant de rompre avec son petit ami, Virginie (Catherine Chavert) se voit proposer en guise de cadeau de consolation un séjour dans le Manoir de Monsieur Ducresnot (Jacques Marbeuf) par son amie Cathy (Cathy Stewart).
Maitre de maison décomplexé et attentionné, Monsieur Ducresnot occupe avant tout le poste de leader d'une secte démoniaque...

Deux années après un bien pénible "Cauchemar de Manuela" impliquant Olinka et Catherine Ringer, Joe de Palmer renoue avec le porno horrifique et de manière plus concluante.
Correctement réalisé et interprété, la (relative) réussite de "La secte du vice" se situe surtout au niveau d'un scénario principal certes éculé (à fond) mais fertile en idées tarabiscotées.
La motivation suprême de la secte en est une à elle seule : le sacrifice d'une vierge destinée à enfanter le démon passe par l'annihilation de tout poil pubien, représentation de la pureté absolue.
Tout comme dans "Rosemary's Baby", le Mal restera désespérément invisible. Toutefois, Jacques Marbeuf ne quitte jamais un drôle de gri-gri planqué dans sa poche : un mini-poupon en plastoc lâchant des plaintes d'outre-tombe à chaque fois qu'il le caresse. Glauque.
A aucun moment, le film ne cédera de toute façon à l'horreur démonstrative, misant plutôt sur un fantastique suréel comme dans cette scène où Virginie erre entre rêve et réalité dans les couloirs du château et assiste à de curieux ébats. Palmer y démontre sa faculté à appliquer  une ambiance fantasmagorique respectable, traduite par des effets de couleur "Bavaesques" et un objectif aux contours floutés.
Quant à l'aspect purement sexuel, le choix se porte judicieusement sur des cabrioles torchées en 3 minutes plutôt que sur des pipouzes taillées pendant des plombes. Soit l'exact opposé du triste porno d'aujourd'hui.
Figure imposée du genre, une bonne orgie des familles (de France) clôt la messe (noire) et permet à petits et grands de se retrouver pour le goûter final. L'occasion de laisser ses robes & masques de cérémonie au vestiaire, de s'échanger quelques fluides et de co-piner entre bons vivants. Dont les serviteurs Gabriel Pontello et Jean-Pierre Armand qui rejoignent la petite fête.
Hard décidément bien élaboré, "La secte du vice" osera l'ultime twist en forme de queue...de poisson.


Galerie "Le Professeur Raspoutine" :








Galerie "La Marquise Von Porno" :







Galerie "La Secte du Vice" :









Le Professeur Raspoutine - 1980

Titre Original : Ta' mej doktorn
Un film de Andrei Feher (François Daniel)
France / Suède
Genre : Porno / Horreur
Avec Gabriel Pontello, Françoise Sollier, Marianne Fournier, Dominique Troyes (Marilyn Jess), Hubert Géral...

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La Marquise Von Porno - 1977

Un film de Carolyne Joyce (Claude Pierson)
France
Genre : Porno / Fantastique / Horreur
Avec Françoise Avril, Camille, Jean Gerard, Richard Lemieuvre, Diane D'Osny, Laurence Thibault...

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La Secte du Vice - 1983

Autre Titre : Maitresse du Vice
Titre vidéo alternatif : Jouissances sadiques

Un film de Joe de Palmer
France
Genre : Porno / Horreur
Avec Cathy Stewart, Christine Chavert, Jacques Marbeuf, Michelle Villers, Olivia Florès, Jean-Pierre Armand, Mika, André Kay...


Le Professeur Raspoutine est proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/716803341dfe97173c7e8afc0a372df7/ProfRaspoutine.avi


La Marquise Von Porno est proposé en version française.
  
http://www.multiup.org/fr/download/ca092eb774ebbb57243a2b72ce581537/MarquiseVonPorno.avi


La Secte du Vice est proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/0a777d336c6d3476261634048f9d8532/LaSecteDuVice.avi

lundi 22 décembre 2014

Force Noire

Réup du film proposé pour la première fois le 13/10/2011


Force Noire - 1979

Titre Original : Die Brut des Bösen

Titre US : Roots of Evil

Un film de Christian Anders

Allemagne 

Genre : Action / Arts Martiaux

Avec Christian Anders, Deep Roy, Maribel Martin, Dunja Rajter, WOlfgang Schutte, Fernando Bilbao...



Frank (Christian Anders) enseigne paisiblement les arts martiaux dans son école de la banlieue madrilaine jusqu'à l'arrivée du dénommé Van Bullock (le nain Deep Roy). Auto-proclamé professeur de karaté et accessoirement baron de la drogue, Van Bullock souhaite établir sa nouvelle école à proximité de celle de Frank et il ne tolérera aucune concurrence. Mais son principal rival refusant son offre de rachat de son établissement, la guerre éclatera dans un déluge de kung-fu approximatif.

Comme les apparences peuvent être trompeuses parfois. Par exemple, "Force Noire" ne tient en rien à un biopic du chef des Bioman.
Amère déception. Non, il s'agit simplement d'une histoire de lutte entre un blondin singeant Bruce Lee et un despote d'1 m 32 jamais séparé de son bras droit, un molosse du nom de Komo (le vétéran du cinéma de genre espagnol Fernando Bilbao). Ce qui n'est déjà pas si mal au fond.
A l'époque de sa genèse, Christian Anders, alors chanteur pop à succès en Allemagne tente une carrière en parallèle de metteur en scène. Expérience peu fructueuse ne débouchant que sur deux titres : "Camp d'Amour" starring Laura Gemser et ce "Force Noire".

L'intrigue évoque fortement celle de "La ceinture noire". Reste que le film de Anders s'avère plus mouvementé que l'opus paresseux de Robert Clouse.
Après visionnage de la chose, un proverbe vient à l'esprit : "le ridicule ne tue pas". Exact. Il savate d'abord.
Pour preuve directe, la séquence improbable d'entrainement de Frank, hésitant entre le SM et le hard gay. Vêtu en tout et pour tout d'un slibard en cuir, voilà que notre gringalet étire ses membres avec des harnais de gym et se finit au sol à rebondir par l'unique force de ses abdos. Spectacle des plus insolites.
Et puis il y a les phases de combat où Anders balance ses guiboles de façon fort hésitantes. En découlent des chorégraphies de combat à mille genouillées derrière l'élégance de celles issues de l'écurie Shaw Brothers.
 Cela étant, l'intention de produire un authentique film d'arts-martiaux européen est fort louable. 

Dans les frusques de pimp du méchant Van Bullock, on retrouve l'acteur de petite taille Deep Roy, qui s'illustrera plus tard dans de grosses productions américaines ("Le retour du Jedi" ; "L'histoire sans fin" ; pas mal de Tim Burton). Il a plutôt l'air de prendre du plaisir dans son rôle. Il y a de quoi. Suffit de voir pour s'en convaincre la scène où il bourricote trois nymphes dans son plumard, la bouteille de champagne au bec. En revanche, inutile d'escompter une séance de baston avec lui. La seule jambe qu'il sait lever, c'est celle du milieu. 
Petite ombre au tableau qui n'entache que très peu le plaisir procuré devant cette bande foncièrement sympathique.
 A noter la présence de Maribel Martin, habituée du cinéma fantastique ibérique ("La mariée sanglante", "La cloche de l'Enfer" , "La résidence"), ici secrétaire de l'école de Frank.






















Film proposé dans sa version française.

http://www.multiup.org/fr/download/15cec945d88b831c1472a5f1fb7db35d/Force_Noire.avi




samedi 20 décembre 2014

Delta Fox




Delta Fox - 1979

Un film de Beverly & Ferd Sebastian

USA

Genre : Polar / Action

Avec Richard Lynch, Priscilla Barnes, Stuart Whitman, Richard Jaeckel, John Ireland, Julius Harris...

Delta Fox, c'est le petit nom de code de David Fox, tueur à gages de son hobbit.
Trahi par son employeur (Stuart Whitman), voilà que la fourrure du vieux renard est mise à prix à son tour par d'autres assassins.
Il n'a plus d'autre choix que de prendre la poudre d'escampette. Pour se faire, il kidnappe la première conductrice venue (Priscilla Barnes) après une fusillade sanglante.

Après consultation du résumé, on peut se dire que "Delta Fox" ne bouleverse pas les règles du cinéma d'action : trahison intra-tueur, traque, rapt (s'achevant par la suite en syndrome de Stockholm), etc.
Sauf que...
Sauf que le couple Beverly/Ferd Sebastian ("Gator Bait" ; "The Single Girls") a eu la merveilleuse idée de confier le rôle principal, tout du moins celui du "gentil" au regretté Richard Lynch.
Tellement préparés que nous sommes à le voir camper l'éternelle crevure de service, quelle heureuse surprise de le retrouver exceptionnellement du bon côté de la barrière. Enfin presque : l'homme est quand même loin de s'apparenter à un enfant de choeur mais il finit par forcer la sympathie en raison de sa situation embourbée.
Sa brutalité, son physique peu avantageux portant les stigmates de graves brûlures ne constitueront pourtant aucune barrière à l'amour que lui porte la magnifique Priscilla Barnes.
Voilà un cas de figure élaguant les stéréotypes où la Belle s'entiche de la Bête.

Soyons honnête : sans la présence de Lynch, le film pâtirait d'un manque d'intérêt relatif à une poignée de temps morts ainsi que de situations sur-convenues.
Néanmoins il faut reconnaitre aux Sebastian l'art de trousser des scènes d'action hargneuses avec un Fox très imaginatif quand il s'agit de rendre "Delta Charlie Delta" son prochain.
Tandis que d'un coup de capot, il en encastre un dans sa portière de bagnole à la manière d'un panini, un autre farci d'un pruneau en plein caisson s'envole se friser les poils du fion dans un placard électrique. (Baudelaire).

Rayon réjouissance, l'amateur de vieilles trognes estampillées "Série B" se verra caressé dans le sens du poil puisque Julius Harris, Richard Jaeckel, John Ireland ou le déjà cité Stuart Whitman apparaissent de manière épisodique.
Ce dernier dans un rôle délectable de gros enfoiré mafieux qui passe son temps à se prélasser sans jamais se lasser pendant que ses hommes de main trépassent. Trois plans sur deux, peut-on le voir encadré de sa biatch, la sculpturale Susan Holloway généralement très peu vêtue.
Quant à Miss Barnes (alors du temps de sa splendeur), ses fans transis d'amour dirigeront toute leur gratitude envers Mister Fox qui ne lui laissera même pas le temps d'enfiler la moindre frusque lors d'une énième scène de fuite...de cavale je veux dire.

Une petite bafouille concernant la bande sonore constituée partiellement de musiques libres de droit. L'oreille avisée s'amusera à les associer à d'autres films où elles auront servi.
En revanche, le thème principal est inédit et marque les esgourdes : de petites notes au synthé venant s'écraser sur une basse bien grave, bien lourde.
Un air employé à plusieurs reprises au cours du film et on ne s'en plaindra pas.
















Film proposé en version française (Bonus : 2 Bandes-Annonces surprise en début de bande)

http://www.multiup.org/fr/download/37d57ebef358b32ea0a7ba4817923ab2/DeltaFox.avi