THE LOST EMPIRE - 1983
USA
Un film de Jim Wynorski
Avec Melanie Vincz, Raven De La Croix, Angela Aames, Angus Scrimm, Robert Tessier, Paul Coufos, Linda Shayne, Angelique Pettyjohn...
La super-flic Angel Wolfe (Melanie Vincz) découvre que la mort de son frère lui aussi policier (Bill Thornbury), est liée aux activités criminelles de Lee Chuck (Angus Scrimm), un être démoniaque vivant en despote sur son île.
Ce dernier cherche à s'emparer d'un joyau magique conférant à son possesseur la Puissance Totale (privilège réservé jusque là à Christophe de Margerie, ce jusqu'au jour dit du "Plongeon Fatal").
Flanquée de deux amies admirablement rebondies, Whitestar l'indienne (Raven De La Croix) et Heather la taularde (Angela Aames), Angel s'infiltre dans le repaire du tyran.
Gros beauf pour certains, pourvoyeur d'oeuvres attachantes pour d'autres, Jim Wynorski s'impose avant tout comme un "nichon-maniaque" (Nichoneum Palpatus).
Un symptôme pas nécessairement désobligeant qui transparait dès "The Lost Empire".
A ce propos, ce premier film affiche d'autres éléments qui deviendront la marque de fabrique du cinéaste et protégé du Seigneur Corman.
A savoir l'emploi d'un humour bon enfant et pas si lourdingue qu'on ne voudrait le penser, une imagerie tout droit inspirée des films de science-fiction des années 50 ainsi que des serials des deux décennies précédentes et donc la présence constante de "Scream Queens", aux poumons généreux si possible.
Lana Clarkson, Barbara Crampton, Brinke Stevens, Michelle Bauer, Monique Gabrielle, Linda Blair, Shannon Tweed, etc.
Toutes poussèrent tôt ou tard une gueulante devant l'objectif saturé du Père Jim qui se paye ici les services de deux créatures de légende : l'égérie "Meyerienne" Raven De La Croix et l'ex-Reine du Burlesque reconvertie à la fin de sa carrière dans le porno Angelique Pettyjohn (courte prestation ici mais placée sous le signe de la cravache et du cuir).
Il ne faudrait dénigrer pour autant les deux superbes blondes Melanie Vincz & Angela Aames. Certes moins célèbres, elles ont surtout officié sur nos petits écrans, apparaissant dans les principales séries TV de notre jeunesse.
Sous la capuche du vilain de service reconnait-on Angus Scrimm, le "Tallman" en personne. Liés d'amitié, le cinéaste et le comédien retravailleront fréquemment ensemble, notamment pour les besoins de l'amusant "Transylvania Twist" où Angus s'auto-parodie à tel point qu'on le voit même pratiquer le base-ball sur l'une des sphères assassines de "Phantasm" !
Autre collaboration notable sur "The Lost Empire" et pas des moindres : celle d'Alan Howarth.
Le compositeur y signe une musique peut-être moins pêchue que chez Carpenter mais tout de même appréciable, dont un thème principal particulièrement réussi.
S'il débute d'ailleurs comme un ancêtre de "Jack Burton" avec son cadre d'un Chinatown nocturne plongé brusquement dans le surnaturel, le film bifurque la minute d'après dans l'action tendance vigilante avec prise d'otages dans une école à l'appui. Et il ne s'agit là que du premier virage effectué.
Prison de femmes, espionnage, érotisme, science-fiction, heroïc-fantasy, horreur : Wynorski a pensé à tout le monde dans ce spectacle d'une générosité sans commune mesure.
On y trouve même un gorille violeur tenu en laisse.
La marque des plus grands.
Film proposé en version française.
http://www.multiup.org/fr/download/d4c835e6f4ea72dd6e16c6ecf6b9c17f/TheLostEmpire.avi