samedi 31 janvier 2015

The Lost Empire


THE LOST EMPIRE - 1983

USA

Un film de Jim Wynorski

Avec Melanie Vincz, Raven De La Croix, Angela Aames, Angus Scrimm, Robert Tessier, Paul Coufos, Linda Shayne, Angelique Pettyjohn...

La super-flic Angel Wolfe (Melanie Vincz) découvre que la mort de son frère lui aussi policier (Bill Thornbury), est liée aux activités criminelles de Lee Chuck (Angus Scrimm), un être démoniaque vivant en despote sur son île.
Ce dernier cherche à s'emparer d'un joyau magique conférant à son possesseur la Puissance Totale (privilège réservé jusque là à Christophe de Margerie, ce jusqu'au jour dit du "Plongeon Fatal").
Flanquée de deux amies admirablement rebondies, Whitestar l'indienne (Raven De La Croix) et Heather la taularde (Angela Aames), Angel s'infiltre dans le repaire du tyran.


Gros beauf pour certains, pourvoyeur d'oeuvres attachantes pour d'autres, Jim Wynorski s'impose avant tout comme un "nichon-maniaque" (Nichoneum Palpatus).
Un symptôme pas nécessairement désobligeant qui transparait dès "The Lost Empire".
A ce propos, ce premier film affiche d'autres éléments qui deviendront la marque de fabrique du cinéaste et protégé du Seigneur Corman.
A savoir l'emploi d'un humour bon enfant et pas si lourdingue qu'on ne voudrait le penser, une imagerie tout droit inspirée des films de science-fiction des années 50 ainsi que des serials des deux décennies précédentes et donc la présence constante de "Scream Queens", aux poumons généreux si possible.
Lana Clarkson, Barbara Crampton, Brinke Stevens, Michelle Bauer, Monique Gabrielle, Linda Blair, Shannon Tweed, etc.
Toutes poussèrent tôt ou tard une gueulante devant l'objectif saturé du Père Jim qui se paye ici les services de deux créatures de légende : l'égérie "Meyerienne" Raven De La Croix et l'ex-Reine du Burlesque reconvertie à la fin de sa carrière dans le porno Angelique Pettyjohn (courte prestation ici mais placée sous le signe de la cravache et du cuir).
Il ne faudrait dénigrer pour autant les deux superbes blondes Melanie Vincz & Angela Aames. Certes moins célèbres, elles ont surtout officié sur nos petits écrans, apparaissant dans les principales séries TV de notre jeunesse.
Sous la capuche du vilain de service reconnait-on Angus Scrimm, le "Tallman" en personne. Liés d'amitié, le cinéaste et le comédien retravailleront fréquemment ensemble, notamment pour les besoins de l'amusant "Transylvania Twist" où Angus s'auto-parodie à tel point qu'on le voit même pratiquer le base-ball sur l'une des sphères assassines de "Phantasm" !
Autre collaboration notable sur "The Lost Empire" et pas des moindres : celle d'Alan Howarth.
Le compositeur y signe une musique peut-être moins pêchue que chez Carpenter mais tout de même appréciable, dont un thème principal particulièrement réussi.

S'il débute d'ailleurs comme un ancêtre de "Jack Burton" avec son cadre d'un Chinatown nocturne plongé brusquement dans le surnaturel, le film bifurque la minute d'après dans l'action tendance vigilante avec prise d'otages dans une école à l'appui. Et il ne s'agit là que du premier virage effectué.
Prison de femmes, espionnage, érotisme, science-fiction, heroïc-fantasy, horreur : Wynorski a pensé à tout le monde dans ce spectacle d'une générosité sans commune mesure.
On y trouve même un gorille violeur tenu en laisse.
La marque des plus grands.




















Film proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/d4c835e6f4ea72dd6e16c6ecf6b9c17f/TheLostEmpire.avi 












lundi 26 janvier 2015

Piège pour 7 Espions

Film proposé pour la première fois le 15/12/2011.




Piège pour 7 Espions - 1967

Titre d'Exploitation en salles : Piège Nazi pour 7 Espions

Titre Original : Trappola per sette spie

Un film de Mario Amendola

Italie / Espagne

Genre : Thriller / Aventure / Horreur

Avec Edoardo Fajardo, Yvonne Bastien, Mirko Ellis, Carlo Giuffre, Lucio de Santis, Giuseppe Fortis...

Sept espions responsables de la chute de l'Allemagne nazie sont kidnappés par un vieil officier allemand psychopathe et sa bande de nostalgiques du IIIème Reich. Ils sont enfermés dans un château gothique et sont tous condamnés à mourir avec une seule possibilité chacun de s'en sortir. Le dernier mourra dans sept jours, le premier ce soir à minuit...
(Source Résumé : Psychovision.net)


C'est un véritable honneur que d'introduire en ces lieux le film du peu connu Mario Amendola, pourtant scénariste prolifique à Cinecittà.
"Piège pour 7 Espions" n'est pas votre produit d'espionnage typique balançant un sous-James Bond gadgetisé de partout. En fait, "Piège pour 7 Espions" n'est même pas un film d'espionnage. Plus inclassable qu'autre chose, le film effleure plusieurs branches à la fois. Aventure mâtinée de survie avec traque à la clé façon "Les chasses du Comte Zaroff", ancêtre de la nazisploitation sans racolage facile et même épouvante gothique pour son cadre et son Edoardo Fajardo de Colonel SS, monstre sadique au ciboulot plombé par une plaque de métal flattant sa démence galopante. Non sans exaltation prendra-t-il revanche sur les ennemis du Reich, devenus cobayes de ses desseins diaboliques. Les esprits les plus tordus y verront peut-être aussi là une sorte de version "live" et avant l'heure de "Castle Wolfenstein" lors de ses quelques phases de mitraillage de nazillon.


Criblé de rebondissements et d'astuces scénaristiques, le film propose même quelques incursions réussies dans l'humour (voir la séquence du scout baratineur ou celle de l'hélicoptère survolant le château). Si bien qu'il s'avère difficile de trouver la moindre petite faille à cette formidable bande, elle aussi honteusement peu populaire, privée qu'elle est de toute réhabilitation en dvd (ne parlons même pas du "Blouraie").
A (re)découvrir d'urgence !!!
Pour un papier plus creusé, voir la critique de Xawa ici : http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/618-piege-pour-7-espions

 Et un remerciement à l'ami Valor une fois de plus pour sa copie de fort bonne qualité (ainsi qu'à Mallox pour l'upload).












Film proposé dans sa version française.

http://www.multiup.org/fr/download/f4b722e6f815525214c3e1999a69dd01/Pin_ge_pour_7_espions.avi

jeudi 22 janvier 2015

Le Jour des Loups




LE JOUR DES LOUPS - 1971

Titre Original : Day of the Wolves

USA

Genre : Polar / Action

Un film de Ferde Grofé Jr.

Avec Richard Egan, Martha Hyer, Jan Murray, Rick Jason, Frankie Randall, Andre Marquis, Henry Capps...

Six délinquants provenant des quatre coins des US sont recrutés par un mystérieux individu afin d'accomplir le coup du siècle : le casse d'une VILLE ENTIERE !

Idée de départ inhabituelle pour un film qui l'est tout autant.
Avec son "Jour des Loups", le philippin Ferde Grofé Jr. (déjà auteur d'un premier long-métrage expérimental, le surnaturel "Fortress of the Dead" dans lequel un ex-soldat arpentait un bunker hanté par des spectres) livre un authentique tour-de-force.
Celui d'emballer avec un budget dérisoire un polar d'action mieux ficelé qu'un poulet fermier Label Rouge, arrosé d'une nervosité et d'un sens de la mise en scène frisant l'insolence.
En pondant "Reservoir Dogs", la photocopieuse sur pattes Tarantino a dû se souvenir de ce film dans lequel le blase de chaque criminel représente un numéro allant de 1 (le chef bien entendu) à 7.
Nous ne saurons jamais leur petit nom et ce n'est pas plus mal.
Face à ce commando ultra-entrainé, un seul homme se dresse, le shérif de la bourgade (l'excellent Richard Egan) qui vient justement de se faire licencier par sa municipalité. Moment très mal choisi mais en apprenant que sa ville natale subit l'assaut de forcenés, le bougre va revenir flanqué de son fusil de chasse histoire de leur plomber le derche.
Très proche du "Zebra Force" de Joe Tornatore, un autre polar-commando confectionné avec trois francs six sous, "Le Jour des Loups" impose le respect face à tant de hargne et annonce quelque part l ' "Assaut" de Carpenter.

Et comment conclue-t-on un produit aussi malin ?
Comme il se doit pardi avec un pied-de-nez monumental ; une chute ironique absolument inoubliable.
Vivement conseillé par la Maison.











Film proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/78182082381da177a8acd8174ce7178f/LeJourdesLoups.avi



lundi 19 janvier 2015

Sigpress contre Scotland Yard



Film proposé la première fois en avril 2012.

Sigpress contre Scotland Yard - 1968

Titre Original : Mister Zehn Prozent

Un film de Guido Zurli

Italie / Allemagne

Genre : Espionnage

Avec George Martin, Ingrid Schoeller, Karin Field, Mimmo Palmara, Klaus Kinski, Paolo Carlini, Orchidea de Santis...

Partiellement financé par des fonds allemands ; Présence de Klaus Kinski dans un petit rôle (propulsé tête d'affiche et ce, de façon mensongère par l'éditeur vidéo ci-haut) ; Titre reniflant le Edgar Wallace à pleine narine : et pourtant, cette bande très enjouée dûe à l'inégal Guido Zurli ne s'apparente pas à un krimi mais davantage à de l'espionnage tartiné de film de super-criminel façon "Kriminal".
Encore que le génie du mal de service verse volontiers dans le Robin des bois des temps modernes, Sigpress subtilisant aux riches leurs précieuses babioles, coupant par là même l'herbe sous le pied à la pègre locale.

Insaisissable et rusé comme un Edwige Fenech, l'homme maquille ses traits derrière divers déguisements dont un masque criant de vérité de James Bond ! Donc de Sean Connery !
Et encore plus loin derrière Connery, derrière James Bond, derrière Sigpress, se dissimule le comédien espagnol George Martin, alias Francisco Martinez Celeiro.
Se contentant de promener sa gueule de bellâtre dans le cinéma bis de l'époque sans émettre de véritable éclat (voir "Le Baron Vampire" ici-même), il livre dans le film de Zurli une composition réjouissante. Séducteur, rigolard et acrobate distingué (Martin exécute ses propres cascades), il s'avère tout simplement parfait dans ce type de bande. En atteste sa prestation similaire dans l'excellent "Typhon sur Hambourg" d'Alfonso Balcazar.

Kinski, quant à lui est le fidèle complice et valet de Sigpress. Un Kinski en mode relativement sobre mais un précieux atout quoi qu'il en soit.

Comme souvent avec les productions similaires de cet âge d'or de l'agent secret, le rythme est alerte, empreint de dynamisme et d'inventivité. Un vrai échapattoire issu d'un autre temps face à notre triste réalité de nouveau millénaire démarrant sur les chapeaux de bouse. Amen.
















Film proposé dans sa version française.