mercredi 30 novembre 2011

Face d'Espion CIA


Face d'Espion CIA - 1975

Titre Original : Faccia di spia

Un film de Giuseppe Ferrara

Italie

Genre : Mondo / Espionnage / Gore

Avec Adalberto Maria Merli, Claudio Camaso, Mariangela Melato, George Ardisson, Francisco Rabal, Riccardo Cucciolla, Lou Castel...


Avec ce mondo-brûlot moyennement imbibé d'alcool, Giuseppe Ferrara s'attaque aux agissements souterrains de la Central Intelligence Agency, plus communément appelée la C.I.A. et comme souvent avec ce genre, le manichéisme n'est jamais loin. 
Ici, ce sont les gentils et fiers cocos vs les porcs d'impérialistes bouffeurs de chewing gums. Sur une période d'une quarantaine d'années environ, le film retrace de multiples événements historiques dans lesquels la CIA aurait prétendument trempée son renifle-merdes : le décervelage de JFK, l'assassinat de Ben Barka (ayant ici pour trait ceux de Francisco Rabal), la fuite et la mort de Guevara (campé par un Claudio Camaso ma foi fort troublant de réalisme), etc.

Pendant près d'une heure suit-on sans déplaisir mais sans réel intérêt non plus le cours d'histoire prodigué par un Prof Ferrara bien décidé à remodeler à sa guise les moments-clés du temps passé, ce avant qu'un virage brusque s'effectue vers l'horreur la plus absolue. A travers une demi-douzaine de scénettes croquignolesques, le film expose alors à son audience un catalogue des pires tortures inimaginables et à son réalisateur de repousser très loin les limites de l'insoutenable. On assiste ainsi au très sale quart d'heure d'une captive aux pieds déchiquetés par des boites de conserve, rouée de coups de bâton, les tétons brûlés à la bougie, le tout s'achevant par un viol des plus inconfortables dans une position façon "rotissoire" ; un prisonnier congolais aux bras découpés à la hache puis énuclée par son bourreau ; puis une escale en Grèce avec ce malheureux à la verge traversée par une aiguille dont le bout est ensuite enflammé (de loin le passage le plus abominable), etc.
Les petites natures sont donc priées de s'abstenir d'autant plus que les mets les plus ragoutants se font sans détour et sans pudisme de la part de la caméra ne virant jamais hors-champ. 
Précisons toutefois que toutes ces tortures sont "pour de faux" et qu'à la différence des autres représentants du "Mondo Movie", celui-ci ne comporte que très peu d'images d'archive. 

Si l'ennui ou le dégoût n'ont pas eu raison du spectateur, ce dernier se verra alors récompensé en fin de bande par un ultime plan à la mesure prophétique terrifiante.




















Film proposé dans sa version française.


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dimanche 27 novembre 2011

Naked Vengeance



Naked Vengeance - 1985

Autre Titre : Vengeance

Un film de Cirio H. Santiago

USA / Philippines 

Genre : Action / Drame

Avec Deborah Tranelli, Kaz Garas, Carmen Argenziano, Nick Nicholson, George E. Mahlberg...


Détruite par la fin brutale de son mari exécuté en plein L.A. et devant ses yeux par une petite frappe, Carla retourne dans sa ville natale pour tenter d'oublier. Mais la tranquillité ne sera qu'éphémère lorsque la jeune femme, après avoir repoussé les avances d'une brute du coin subira un viol atroce mené par ce dernier et ses potes...En prime, Carla, décidément bien pestiférée, assiste au double-meurtre de ses parents par la bande de raclures. Internée dans un hôpital psychiatrique pour perte de raison aggravée, Carla s'échappe avec comme carburant de la vengeance. Avec-plomb de préférence.

Quand un des plus désastreux artisans du cinoche d'exploitation décérébré se penche sur le dossier du "Rape and Revenge", cela donne un film... bien !!?
Dingue mais c'est comme ça. Régulièrement cité et à raison comme le "chef d'oeuvre" de l'ami Cirio, "Naked Vengeance" n'a rien à envier au "I Spit on your Grave" de Meir Zarchi. Le bougre se permettant même d'apporter quelques éléments neufs à ce genre réchauffé au possible. Ainsi, les bourreaux de service à l'entre-jambes intenable ne sont pas que de simples péquenauds dégénérés mais des figures respectées, emmenées par (ça ne s'invente pas) le boucher du village, un homme influent. Tellement même qu'en fin de bande, il convertira tous les mâles de la bourgade à son temple : celui de la manipulation et de la haine de la femme. A la pauvre Carla de se retrouver seule contre tous. 

Mais il faut reconnaitre que pour ce qui est de se défendre et de dessouder les pourris, elle n'a besoin de personne. Emasculés, broyés par des roues de bagnole ou hachés menu, les queutards morflent sévère.
Avoisinant à peine les soixante-dix minutes, ce très honnête représentant du genre remplit parfaitement son contrat et laisse échapper au final un adage populaire à l'attention de son réalisateur : "Quand on veut, on peut" !

En guise de conclusion, un grand merci à Valor sans qui le partage de cette perle n'eût été possible. Et en prime, 3 bandes-annonces made in Vestron, dont le très sympa "Trancers" de Charlie Band. 














Film proposé dans sa version française.

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jeudi 24 novembre 2011

La Peur règne sur la ville REPACK



La Peur règne sur la ville 

Un Repack de Dj Safe

Disponible ici : 


On applaudit bien fort Dj Safe le bienfaiteur qui nous offre ici une version 'achment plus clean de ce sympathique polar proposé ici-même en début de mois. http://videopartymassacre.blogspot.com/2011/11/la-peur-regne-sur-la-ville.html

Plus belle, plus forte, plus moustachue que jamais, notre Tata Maurizio se paye ici un lifting splendide.

Merci à Dj Safe pour sa générosité et son travail abattu.



mercredi 23 novembre 2011

Arnold


Arnold - 1973

Un film de Georg Fenady

USA

Genre : Horreur / Comédie

Avec Stella Stevens, Roddy McDowall, Elsa Lanchester, Farley Granger, Shani Wallis, Bernard Fox, Victor Buono...


Dans le cimetière d'une petite bourgade anglaise, une étrange cérémonie a lieu : un mariage entre la jeune et ravissante Karen (Stella Stevens) et Arnold (Norman Stuart) dont la particularité première est d'être fraîchement mort ! Une clause dans le testament du bonhomme quelque peu farfelu stipulait en effet qu'une union post-mortem s'opère entre les deux tourtereaux, ce afin que Karen puisse veiller sur la dépouille de son époux exposé à la vue de tous dans le manoir familial...

Cette semaine à Video Party Massacre, double ration de comédie noire... et accessoirement double ration de Victor Buono, même si la participation du comédien est ici de l'ordre de l'apparition éclair.
Si la nationalité de ce régal macabre porte les couleurs de la Bannière Etoilée, son humour flirtant avec le grand-guignol est à rapprocher de la Perfide Albion.

Gare à ce que votre nom ne figure pas dans l'héritage du machiavélique Arnold. Et si c'est le cas, tâchez de ne pas souiller d'injures sa dépouille ou de flirter avec sa chère moitié ou une terrible vengeance d'outre-tombe pourrait se déclencher.
C'est ainsi que tomberont comme des mouches les derniers proches du bonhomme, dans des mises à mort toutes plus diaboliques les unes que les autres. 
Les scénaristes ont redoublé de fantaisie pour imaginer des morts totalement inédites mettant en scène des éléments de la vie quotidienne transformés ici en armes meurtrières telles que le costume littéralement explosif, la douche broyeuse ou la crème de nuit acidifiée.
Des meurtres délirants à rapprocher des forfaits exubérants du Dr Phibes ou d'Edward Lionheart. 

A l'actif du film vient également se greffer une galerie de personnages excentriques servis par d'excellents acteurs dont on retiendra : le détestable frère cadet et mouton noir de la famille, Roddy McDowall ; l'épouse naïve et über-sexy Stella Stevens ; la soeur dévouée et fidèle Elsa Lanchester ; l'avocat rapace et détestable Farley Granger, etc.

Peu connu, cet "Arnold" mérite véritablement d'être extirpé de son cercueil, dépoussiéré, et porté à l'attention du plus grand nombre.

















Film proposé dans sa version française.


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lundi 21 novembre 2011

L'Etrangleur de Vienne



























L'Etrangleur de Vienne - 1972

Titre Original : Lo Strangolatore di Vienna

Un film de Guido Zurli

Italie / Allemagne

Genre : Horreur / Comédie

Avec Victor Buono, Brad Harris, Franca Polesello, Sybil Martin, Carl Stearns, Michael Turner...



(Copier-coller de mon papier paru sur Psychovision en son temps:)

Après sa sortie de l'asile où il croupissait depuis trois ans pour agression physique au pied de porc sur la personne d'une vieille emmerdeuse, Otto retrouve son cher étal de boucher à Vienne, tenu pendant son séjour par sa femme et le frère de cette dernière. Un soir qu'il s'affaire à son passe-temps favori (mâter goulûment la voisine d'en face qui ne rate jamais une occasion pour se foutre à poil devant la fenêtre de sa chambre), sa femme, le surprenant en pleine activité voyeuriste, commet l'irréparable : elle le traite de fou et ça, Otto, ne peut le supporter. Il l'étrangle, la découpe en morceaux puis fait ce que Joel Robuchon aurait exactement fait à sa place : il la recycle en saucisses que toute la fidèle clientèle de sa charcuterie s'empresse de déguster. Bientôt, d'autres victimes rejoignent son "usine à saucisses".

On le voit, Otto le boucher dément ne joue pas dans la même cour que ses confrères strangulateurs de Boston et de Rillington Place. Si les deux chefs-d'oeuvre de Richard Fleischer ne prêtent vraiment pas à rire, Guido Zurli, lui, préfère engloutir son film sous une avalanche d'humour macabre et de situations et répliques amusantes qui découlent des méthodes décidément pas anodines d'Otto. Pas une goutte de sang en vue, ainsi, Zurli prend totalement à contre-pied le cinéma horrifique italien de l'époque, versant habituellement dans le rigorisme et la violence sèche. Et pour se démarquer encore plus de ses petits camarades, il a la bonne idée de transposer l'action dans un cadre des plus singuliers : le Vienne des années 30 (La Roue Géante du Prater est filmée d'ailleurs à la dérobée, ainsi que d'autres monuments incontournables de la capitale).
La musique d'Alessandro Alessandroni affiche aussi une certaine audace, ne dépareillant donc pas avec le film; une partition hybride hésitant entre la valse guillerette et la musique de western. Du jamais entendu, foie de morue !
Dans le tablier d'Otto, Victor Buono, impérial, la parfaite tête de l'emploi : on jurerait qu'il a découpé des couilles de boeuf toute sa vie. Face à lui, on retrouve dans le rôle de Mike Lawrence, le journaliste ambitieux et décontracté, Brad Harris, acteur bien connu des amoureux du bis européen (Jungle 2000, Hercule se déchaîne, Holocauste nazi pour les titres les plus célèbres). Je dois dire que je l'ai toujours trouvé insignifiant mais ici, il m'est apparu bien plus éloquent que dans ses autres rôles, grâce au tandem de cons joyeux qu'il forme avec le Commissaire Klaus, toujours à se balancer des piques.
Artisan tout juste louable du bis, Guido Zurli signe là un joyau unique en son genre et accessoirement le chef-d'oeuvre d'une filmographie franchement peu étincelante.

Bonus : assurez-vous de rester jusqu'au bout pour 2 bandes-annonces cadeaux en fin de bobine.














Film proposé dans sa version française.


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vendredi 18 novembre 2011

Cyclone


Cyclone - 1978 

Un film de René Cardona Jr.

Mexique / USA / Italie

Genre : Drame / Aventures / Horreur

Avec Arthur Kennedy, Carroll Baker, Andrès Garcia, Lionel Stander, Hugo Stiglitz, Olga Karlatos...


Un cyclone dévastateur tombe sur une partie de l'Amérique du Sud. Un avion pris dans la tourmente pique du nez dans la mer des Caraïbes. Les quelques survivants sont miraculeusement recueillis par un petit bâteau passant non loin. Mais la joie s'efface rapidement face à de nouvelles menaces telles que le manque d'approvisionnement et d'eau. Sans compter le ban de requins affamés encerclant le frêle navire. Un combat pour la survie s'engage.

La tornade Cardona Jr. est de retour à Video Party Massacre. Le cyclone devrais-je dire. Fidèle à lui-même, le bonhomme emballe un agréable divertissement axé sur la survie et les individualités poussées à l'extrême que cela engendre. D'où un nappage trash du meilleur goût. Entre le dépeçage d'un mini-sac à puces, une scène de cannibalisme sur le cadavre d'un rescapé et les attaques mordantes à répétition des requins, inutile de préciser que les eaux se teintent régulièrement de rouge.

Avec Cardona Jr à la proue, le périple maritime tourne rapidement au huit-clos cauchemardesque. Le réalisateur parvient non sans talent à instaurer un climat de tension et de dégénérescence évoluant crescendo bien évidemment. Si bien qu'il est impossible de prédire qui parviendra à sauver sa carcasse en fin de bande, si survivant il y a.
D'autant que les trognes connues et appréciées affluent à bord : Carroll Baker, Arthur Kennedy, Olga Karlatos et ses magnifiques yeux cette fois sans écharde, Lionel Stander, Andrès Garcia... Sans compter l'inénarrable Hugo Stiglitz, la muse hirsute de Cardona Jr.

A noter une trame sonore répétitive de Riz Ortolani mais appuyant avec une certaine efficacité les séquences les plus éprouvantes, qui achève d'emporter toute l'adhésion du spectateur.
Un autre article consacré au film : http://www.animalattack.info/wordpress/cyclone














 
Film proposé dans sa version française.


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