lundi 19 décembre 2011

A l'Est du Rio Concho



A l'Est du Rio Concho - 1976

Titre Vidéo : Ca va paniquer

Un film de Gilbert Roussel

France 

Genre : Comédie / Drame

Avec Gilbert Roussel, Patrick Préjean, Léon Migrian, Raoul Delfosse, Corinne Lahaye...


Un beau matin, Georges (Gilbert Roussel) plaque tout : sa bourgeoise, sa propriété de luxe, son majordome, etc. 
Dans le but de retrouver beaucoup plus à l'Ouest Julie, son amour de jeunesse. Dans son sillon, il embarque son vieux copain Patrick (Patrick Préjean), pistolero excentrique lui aussi à l'Ouest et Léo (Léon Migrian), un auto-stoppeur sans but, sans destination.
Ensemble, ils s'embarquent dans un road-trip mouvementé...

 Avant de tremper dans le cul crados, Gilbert Roussel a livré sa pierre angulaire au patrimoine cinématographique français avec ce "A l'Est du Rio Concho" qui, ne faisons guère durer le suspense plus longtemps, s'avère une minuscule production plaisante et même touchante. Un road-movie d'chez nous qui, comme souvent, prend des allures de périple identitaire, façon "Les paumées du petit matin" de Rollin ou l'excellent "Charlie et ses deux nénettes" de Séria.
 Du film de Roussel se distingue une très nette thématique "Peckinpahienne" avec ces trois zigotos évoluant dans un monde qui n'est pas le leur ; trois marginaux idéalisant le désir de fuir autre part, de franchir "La" frontière. 

Frappant souvent et étonnamment juste, il est tout à fait possible de se retrouver chez l'un ou l'autre des membres de ce trio attachant, emmené par le sémillant Patrick Préjean, un doux rêveur s'échappant sans cesse de la réalité en se réfugiant dans un univers parallèle de Far-West.
Dosant comme il faut comédie et drame, "A l'Est du Rio Concho" se suit avec plaisir et sans prétention aucune, révélant la face tendre d'un ogre du hard crapoteux.

Une précision toutefois : copie de moyenne qualité mais largement regardable, tant qu'on ne colle pas ses mirettes à cinquante centimètres de l'écran.















Film proposé dans sa version française.




jeudi 15 décembre 2011

Piège pour 7 Espions




Piège pour 7 Espions - 1967

Titre d'Exploitation en salles : Piège Nazi pour 7 Espions

Titre Original : Trappola per sette spie

Un film de Mario Amendola

Italie / Espagne

Genre : Thriller

Avec Edoardo Fajardo, Yvonne Bastien, Mirko Ellis, Carlo Giuffre, Lucio de Santis, Giuseppe Fortis...

Sept espions responsables de la chute de l'Allemagne nazie sont kidnappés par un vieil officier allemand psychopathe et sa bande de nostalgiques du IIIème Reich. Ils sont enfermés dans un château gothique et sont tous condamnés à mourir avec une seule possibilité chacun de s'en sortir. Le dernier mourra dans sept jours, le premier ce soir à minuit...
(Source Résumé : Psychovision.net)

Le cinéma bis italien de qualité est décidément en fête cette semaine sur Video Party Massacre puisqu'après "La Nuit des Diables", voici que débarque "Piège pour 7 Espions". Encore que l'étiquette "bis" puisse paraitre péjorative et réductrice pour ces deux métrages suffisamment brillants pour se démarquer par rapport à leurs congénères.
C'est un véritable honneur que d'introduire en ces lieux le film du peu connu Mario Amendola, pourtant scénariste prolifique à Cinecittà.
"Piège pour 7 Espions" n'est pas votre produit d'espionnage typique balançant un sous-James Bond gadgetisé de partout. En fait, "Piège pour 7 Espions" n'est même pas un film d'espionnage. Plus inclassable qu'autre chose, le film effleure plusieurs branches à la fois. Aventure mâtinée de survie avec traque à la clé façon "Les chasses du Comte Zaroff", ancêtre de la nazisploitation sans racolage facile et même épouvante gothique pour son cadre et son Edoardo Fajardo de Colonel SS, monstre sadique au ciboulot plombé par une plaque de métal flattant sa démence galopante. Non sans exaltation prendra-t-il revanche sur les ennemis du Reich, devenus cobayes de ses desseins diaboliques. Les esprits les plus tordus y verront peut-être aussi là une sorte de version "live" et avant l'heure de "Castle Wolfenstein" lors de ses quelques phases de mitraillage de nazillon.


Criblé de rebondissements et d'astuces scénaristiques, le film propose même quelques incursions réussies dans l'humour (voir la séquence du scout baratineur ou celle de l'hélicoptère survolant le château). Si bien qu'il s'avère difficile de trouver la moindre petite faille à cette formidable bande, elle aussi honteusement peu populaire, privée qu'elle est de toute réhabilitation en dvd (ne parlons même pas du "Blouraie").
A (re)découvrir d'urgence !!!
Pour un papier plus creusé, voir la critique de Xawa ici : http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/618-piege-pour-7-espions

 Et un remerciement à l'ami Valor une fois de plus pour sa copie de fort bonne qualité.












Film proposé dans sa version française.

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mardi 13 décembre 2011

La Nuit des Diables


























La Nuit des Diables - 1972

Titre Original : La Notte dei Diavoli

Un film de Giorgio Ferroni

Italie / Espagne

Genre : Horreur

Avec Gianni Garko, Agostina Belli, Mark Roberts, Teresa Gimpera, Cinzia de Carolis...

Un homme (Gianni Garko) est retrouvé errant en état de choc dans la campagne yougoslave puis transporté dans une clinique. Il a perdu la mémoire. Une jeune femme du nom de Sdenka (Agostina Belli) se rend à son chevet et apprend au personnel médical que l'amnésique a un prénom : Nicolas. En apercevant Sdenka, Nicolas est frappé soudainement d'une crise de panique. Il se remémore alors l'effroyable aventure dans laquelle il fût plongé quelques jours plus tôt au coeur de la forêt avoisinante et où Sdenka tient un rôle majeur...

Qu'une édition DVD n'existe toujours pas pour ce film (à l'exception notable d'un disque espagnol de piètre allure parce que vraisemblablement coupé) s'avère au mieux une aberration, au pire une injustice tant "La Nuit des Diables" est une réussite incontestable du cinéma horrifique européen des années 70, et même mondial, soyons radicaux !
Ce qui est à peu près sur, c'est que le père Sam Raimi a posé ses mirettes sur cette bande avant d'accoucher de son "Evil Dead" tant les ressemblances crèvent les yeux : une bicoque perdue au fond des bois, une force maléfique à l'oeuvre tout autour, des protagonistes trépassant pour mieux revenir sous forme de morts-vivants. En fait des "vourdalaks" (une race de vampire du folklore de l'Est particulièrement perverse décimant insidieusement des familles entières) puisque rappelons-le, le récit est de souche tolstoïenne, à l'instar de l'un des sketchs des "Trois Visages de la Peur" de Bava.

Giorgio Ferroni, douze années après "Le Moulin des Supplices", s'adonne de nouveau au fantastique et supplante sans peine Bava Sr. sur son propre terrain en affublant son joyau d'une ambiance lugubre extraordinaire, véritable cauchemar buccolique et claustrophobique ou errent les impeccables comédiens que sont Agostina Belli et surtout Gianni Garko qui nous livre l'une de ses meilleures compositions.

D'autres talents sont de l'aventure, dont la participation permet à "La Nuit des Diables" de se hisser encore plus haut vers la Stratosphère du chef d'oeuvre. Citons par exemple les maquillages admirables et souvent gores de Carlo Rambaldi, dont la décomposition "accélérée" d'un visage particulièrement efficace ou bien le compositeur Giorgio Gaslini signant un accompagnement sonore mémorable.

Un incontournable !



















Film proposé dans sa version française.

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mardi 6 décembre 2011

Le Manoir des Fantasmes


























Le Manoir des Fantasmes - 1973

Titre Original : Dark Places

Un film de Don Sharp

Angleterre

Genre : Horreur

Avec Robert Hardy, Joan Collins, Christopher Lee, Herbert Lom, Jane Birkin...


Edward Foster (Robert Hardy), gérant d'un asile hérite de la propriété de l'un de ses patients. Mais Marr's Grove, puisque c'est le nom de la demeure, recèle bien des mystères derrière sa façade décrépie. Un trésor y serait enfoui, gardé par les fantômes d'un drame passé...

Un résumé succinct, une économie de captures mais "Le manoir des fantasmes" est typiquement le genre de thriller diabolique à éviter de déflorer. Au spectateur qui ne l'aurait point vu de plonger en compagnie d'Edward au coeur d'un lieu décidément bien inhospitalier. Une "Dark Place" hantée par la mort elle-même, objet de toutes les peurs mais aussi des convoitises. Celles du Dr. Mandeville (Christopher Lee) et de Sarah (Joan Collins), désireux de récupérer le magot perdu, tout comme Prescott (Herbert Lom). Jane Birkin, quant à elle, se trouve coincée dans une capsule spatio-temporelle ne la faisant apparaitre qu'à l'occasion de flash-backs. Son personnage Alta officiait en effet des décennies plus tôt dans le manoir en tant que gouvernante.

Une distribution prestigieuse desservant un délicieux mixage de maison hantée et d'horreur psychologique, orchestré par le respectable Don Sharp ("Le baiser du vampire" ; le délirant "Psychomania"). Pour les amoureux du cinéma d'épouvante britannique... et pour tous les autres aussi !








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samedi 3 décembre 2011

Big Harry



Big Harry - 1986

Titre Original : Eat and Run

Un film de Christopher Hart

USA

Genre : Comédie / Science-Fiction

Avec Ron Silver, Sharon Sharth, Pat Ryan, Derek Murcott, John J. Fleming...

Retour à plus de légèreté (quoique) après toutes ces sessions de supplice castrateur avec cette comédie loufoque distribuée par New World.
Le "Big Harry" du titre français est en fait la version cannibale d'E.T. et à apparence humaine (sous les traits de l'imposant Pat Ryan) qui, sitôt catapulté sur terre comble les gargouillis de sa large panse en ingurgitant des Italiens et uniquement des Italiens. Pourquoi ça ? Parce que le premier habitant de notre planète qu'il croise est originaire du pays de  Ramazotti  pardi. Les pizzaïolos new-yorkais n'ont qu'à bien se tenir. Heureusement que l'inspecteur  McSorely (Ron Silver) veille. Un flic atypique qui mène l'enquête à sa manière, c'est à dire en prenant soin de commenter tous ses faits et gestes à son audience en direct et à voix haute. L'occasion de se poiler franchement devant ce narrateur inédit déblatérant tout fort ses pensées les plus secrètes entrainant pas mal de quiproquo et de situations délicates.
Une astuce comique toute bête mais efficace.

Le reste n'est pas toujours hélas du même tonneau. La faute à une cadence drôlatique paresseuse et des gags parfois ratés, pour ne pas dire gênants (voir pour s'en convaincre la scène dite du "mime de square"). Mais le ton enjoué de l'oeuvre, la prestation du sympathique Ron Silver et quelques séquences réellement amusantes notamment celles faisant intervenir le paternel de McSorely et la relation très particulière entre ces deux-là font que l'ensemble permet de passer un moment tout à fait plaisant.















Film proposé dans sa version française.


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