dimanche 24 juin 2012

Double-Programme "Fantasporno"



Defiance / Femme ou Demon




 
Il fallusse bien que ça arrive tôt ou tard : Video Party Massacre accueille ses premiers hard, encore que les deux titres ciblés proposent davantage qu'une simple succession de scènes X.
"Femme ou Demon" traitant d'une bourgeoise peu satisfaite visitée par un envoyé de Lucifer captif d'un miroir, "Defiance" pataugeant quant à lui dans le climat malsain d'un institut pour malades mentaux et sexuels, ces deux classiques du hard US flirtent avec le genre fantastique. De quoi séduire même le plus réfractaire des cinéphiles au genre porno.

"Defiance" introduit la brûlante Jean Jennings, introduite à son tour dans une maison d'aliénés pas comme les autres, puis par ces mêmes aliénés au cours d'une séquence de viol assez poisseuse. Séjournant à la base dans l'hospice pour une simple dépendance à la drogue, la jeune Cathy va plonger dans un véritable cauchemar d'humiliation, de soumission et finalement d'extase, tout ce vaste programme chapeauté par une parodie de gourou du sexe sale incarné par un Fred Lincoln (Weasel dans "La dernière maison sur la gauche" pour rappel) fichtrement inquiétant. 

Alternant les séquences glauquissimes (voir sa première rencontre avec les toqués dans leur "salle commune") et les ébats sado-maso les plus inavouables, "Defiance" n'a pas usurpé sa place de classique du X américain. Le metteur en scène Armand Weston renouera avec l'horreur six ans plus tard avec son "Retour vers le cauchemar" / "The Nesting", film point du tout porno.

"Femme ou Demon" est, quant à lui, à considérer avant tout comme un métrage fantastico-horrifique pilonné par quelques scènes de cul, brèves mais intenses. Pour s'en convaincre, il suffit d'assister à la première entre Catharine Burgess et Jamie Gillis à la réalisation révolutionnaire, pionnière parce que... comment dire... "au plus près" de l'action. Ceux l'ayant vu comprennent de quoi que je cause.

Abordant le thème de la frustration sexuelle, le film de Jonas Middleton nous présente Catherine (C. Burgess) délaissée par son mari, qui s'ennuie à crever dans son manoir. Jusqu'au jour où un démon incarné par un Jamie Gillis démentiel s'extirpe d'un miroir antique et prend de force Catherine dans le grenier de la demeure.

Vraiment, avec la bestialité dont le bon Jamie fait preuve, cette lueur de malfaisance illuminant de façon constante son regard, est-il nécessaire de rappeler à quel point il s'imposait  comme le meilleur comédien du circuit X toute époque confondue ?

Manifestement influencé par le "Alice" de Carroll, Middleton nous convie lui aussi à une et même plusieurs traversées du miroir dont on retiendra en particulier une variation du banquet du chapelier fou, à ceci près que tous les convives s'adonnent à la partouzade, quand ils ne sont pas offerts à la dégustation, recroquevillés sur une table, la croupe relevée, le fion orné d'une carotte.

Toujours plus affilié au fantastique et à l'horreur davantage "traditionnelles", "Femme ou Demon" bénéficie de plus d'une partition "giallesque" en diable signée par Harry Manfredini en personne.
Voilà de quoi flatter l'ouïe, elle qui sera régulièrement agressée par un doublage, il faut bien le dire, calamiteux dans sa version française.
Une version française qui, hélas, fût amputée en vidéo de quelques minutes particulièrement grâtinées, notamment d'une visite des enfers aux relents scatologiques.







Galerie "Femme ou Demon" :







Galerie "Defiance" :







Defiance - 1975

Titre Original : Defiance of Good
Un film de Armand Weston
USA
Genre : Horreur / Porno
Avec Jean Jennings, Fred J. Lincoln, Day Jason, Carole Holland, Heather Ellis, Todd Pembrooke...

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Femme ou Demon - 1976

Titre Original : Through the Looking Glass
Un film de Jonas Middleton
USA
Genre : Horreur / Porno
Avec Catharine Burgess, Jamie Gillis, Laura Nicholson, Kristen Steen, Terri Hall, Douglas Wood, Kim Pope...


Defiance est proposé dans sa version française d'origine.

https://rapidshare.com/files/4181324020/Defiance.avi



Femme ou Demon est proposé en version française.
  
https://rapidshare.com/files/161448987/Femme_ou_Demon.avi 

mardi 19 juin 2012

Karaté à Bali


Karaté à Bali - 1972

Titre Original : Lem mien kuel

Autre Titre : The Ghostly Face

Un film de Sai King Yang

Hong-Kong / Indonésie

Genre : Kung-Fu / Action

Avec Lang-Fung Chang, Lenin Marlina, Deteso Tomo, Ling Feng Shang Guan...


Une combattante et épéiste hors pair est à la recherche de l'assassin de son père, un étrange personnage dont le masque mortuaire sème la terreur dans la région. Au cours de sa vendetta, elle s'alliera à une autre jeune femme, elle aussi désireuse de mettre la main sur ce sinistre personnage...

Tourné en location à Bali mais servi par une équipe à 95 % chinoise, "Karaté à Bali" préfigure néanmoins les futurs délires indonésiens (ici simplement co-producteurs) mettant notamment en scène Barry Prima et Eva Arnaz. Sa violence, son aspect coloré, ses chorégraphies de combat fantaisistes, sa réalisation parfois inspirée : il émane ici un véritable parfum de comic-book et cela se sent dès la première scène. Un être dissimulé sous un masque zombifié descend de son cheval aux portes d'un magnifique temple puis y pénètre pour dérober une épée sacrée. Surgissent deux gardes très vite terrassés par la créature, l'un embroché, l'autre la gorge déchiquetée par un trident.

Généreux en combat, le film l'est assurément. On dénote une séquence d'action approximativement toutes les cinq minutes, autant dire que le rythme est soutenu et le sentiment d'ennui totalement absent. Des affrontements dans des lieux variés (jungle, bâteau de pêche, village, temple, etc.) et, il est bon de le répéter, totalement délirants. Les méchants sont propulsés à coups de genou dans des arbres, les salto-arrières de deux mètres du sol se terminent sur des lames de sabre, de simples doigts sont ici des armes mortelles qui percent et crèvent les chairs, etc.

Là où cette bande furieusement dynamique tire son épingle du jeu, c'est aussi au niveau du cadre, exotique en diable, injectant toujours plus de vie et de fraicheur dans un genre hélas vite rébarbatif. Avec Bali, ses décors majestueux, ses palais et ses jungles comme toile de fond, difficile de perdre.

Quant au spectateur le plus blasé devant ce genre de spectacle, celui-ci pourra s'amuser à reconnaitre en cours de film les différents emprunts à des bandes-originales fort célèbres, notamment celle de "Il était une fois dans l'Ouest" de Serge Léon.
















Film proposé dans sa version française.


https://rapidshare.com/files/423592241/Karaté_à_Bali.avi

vendredi 15 juin 2012

Spider Labyrinth




Spider Labyrinth - 1988

Titre Original : Il nido del ragno

Un film de Gianfranco Giagni

Italie

Genre : Horreur / Giallo

Avec Roland Wybenga, Paola Rinaldi, Stéphane Audran, William Berger, Claudia Muzi, Valeriano Santinelli...


Le Professeur Alan Whitmore (Roland Wybenga) est dépêché à Budapest par ses supérieurs pour rétablir le contact avec le Professeur Roth. Ce dernier se trouvait sur place afin d'étudier des reliques millénaires mentionnant l'existence de divinités maléfiques arachnoïdales et de leurs disciples : les "tisseurs"...
Peu de temps après son arrivée dans la ville, le destin de Whitmore basculera dans l'horreur la plus totale. Les morts se multiplieront autour de lui  et il s'apercevra que sa vie ne tient plus qu'à... un fil !

"Giallo Lovecraftien". C'est le terme catégorisant le mieux ce "Spider Labyrinth", dernier baroud d'honneur du cinéma fantastique italien (exception faite des films de Soavi) et accessoirement, l'un de ses meilleurs ambassadeurs.
Faut dire que le cocon tissé par l'inconnu Gianfranco Giagni a quasiment tout pour lui. Pensez-vous : des meurtres à l'arme blanche et aux 3 S de prestige (pour Sanglant, Stylisé et Sadique) ; des pépées peu farouches (bon en fait juste une seule, Paola Rinaldi, mais quel beau petit bout de bonne femme) ; une ambiance du tonnerre noyée sous deux procédés vus et approuvés, "L'Argentovision" et le "BavaColor" ; une bande sonore de tout premier choix signée Franco Piersanti : beaucoup, beaucoup de frissons à revendre ; et puis donc cette rencontre improbable mais hautement désirable entre le thriller à l'italienne et l'horreur puisant sa source à Providence, chez l'Oncle Howard Phillips puisqu'il est question de cultes ancestraux, de dieux innommables et d'autres choses plus... rampantes. 

Rampante, à l'image de l'angoisse chatouillant et le malheureux Alan, et le spectateur. Et, bien entendu, comme dans tous les meilleurs films du genre, cette terreur insidieuse atteindra son paroxysme dans les dernières minutes. Pour celles et ceux n'ayant pas encore vu le métrage, une chose est certaine : vous n'êtes pas prêt de chasser de sitôt de votre mémoire le CAUCHEMAR tapi en bout de bande. 
C'est d'ailleurs un crève-coeur de ne pas dévoiler via les captures d'écran un échantillon de ce qui vous y attend exactement. Disons simplement que le prodige Sergio Stivaletti s'y surpasse et accouche de ses plus belles créations. 
Et puis à l'heure où la moindre information est "spoilée", la moindre image de "preview" décortiquée, c'est un choix personnel que de laisser planer une part de mystère.

A l'instar d'autres oeuvres victimes du même sort, "Spider Labyrinth" appartient à la longue liste des "Perla Abandorum" : des films d'excellente teneur mais délaissés, anonymes et surtout inédits sur tout support moderne. Alors pour les empêcher de sombrer davantage, il faut parfois jouer des pieds et des mains et même investir un peu d'énergie et de boulot. Pourquoi pas en le sous-titrant par exemple, ce métrage n'ayant jamais franchi nos frontières gauloises ?
C'est le défi que je me suis fixé il y a un mois de cela et passées quatre semaines à suer dessus en parallèle à mon job professionnel, je l'aurais finalement pondu cet oeuf. Mais un mois, finalement ce n'est pas grand chose comparé au travail maousse que nous livrent les Repackeurs et sous-titreurs parmi les plus acharnés.

Aussi, s'agissant là de mon premier effort dans le domaine, je vous fais confiance pour user de tolérance. Tout n'est pas parfait, notamment au niveau des caractères. Parfois, les retours à la ligne n'en ont fait qu'à leur tête vous le constaterez rapidement. Cela étant, la gène occasionnée est vraiment minime.

Enfin, un mot de remerciement à l'internaute thesmileysmiler pour sa copie certes pas extraordinaire mais précieuse et surtout l'une des plus complètes disponibles actuellement.
















Film disponible en VOSTFr.

https://rapidshare.com/files/1495855869/Spider_Labyrinth.rar

samedi 9 juin 2012

La Dernière Grenade by Vir Daucalis



La Dernière Grenade - 1970

Titre Original : The Last Grenade !

Un film de Gordon Flemyng

Angleterre

Genre : Guerre / Action

Avec Stanley Baker, Alex Cord, Honor Blackman, Richard Attenborough, Andrew Keir, Rafer Johnson...


Le Major Harry Grigsby (Stanley Baker) se voit confier une nouvelle mission par son supérieur, le Général Whiteley (Richard Attenborough) : traquer puis désarmer le traitre de sa Majesté, Kip Thompson (Alex Cord), réfugié à Hong-Kong où il sème le désordre et la mort.
Grigsby en fait une affaire personnelle, lui qui voue une haine tenace à son vieil ennemi, surtout depuis que ce dernier a dessoudé de l'intérieur la majorité de ses hommes lors d'une précédente mission.

Provenant du même arsenal que "Le dernier train du Katanga" ou "Le putsch des mercenaires" avec un Richard Harris en petite forme, "La dernière grenade" est un film de mercenaires se situant à l'autre bout du globe. C'est un peu le principe me direz-vous et vous n'aurez pas foncièrement tort.

Ce modeste mais délectable représentant du genre bénéficie d'un début en fanfare qui enthousiasme immédiatement l'amateur d'action, surtout celui sensible aux gros BOUM !
En un peu plus de cinq minutes, le traitre Alex Cord pulvérise à la mitrailleuse du haut de son hélicoptère un campement allié. Les cadavres s'amoncellent dans les fleuves boueux, les réservoirs éclatent, les camions explosent.

Et hélas, la théorie démontrant qu'un film démarrant sur les chapeaux de roue souffre immanquablement d'un essoufflement dans la suite de son récit s'applique ici aussi. Entre l'intrigue amoureuse et triangulaire impliquant le Major, le Général  Whiteley et son épouse (Honor Blackman) et le ralentissement sévère de l'action, l'ennui s'instaurerait presque si il n'y avait en arrière-plan ces magnifiques décors, naturels comme de plateau, ces comédiens impeccables (l'inflexible Baker, le retors Cord, la raffinée Blackman, le dépassé Attenborough et le vaillant Keir) et l'ombre sans cesse planante de la rivalité entre Thompson et Grigsby qui aboutira on s'en doute à une confrontation attendue au tournant.

En bout de bande, il faut se rendre à l'évidence : la balance penche plutôt positivement et la sympathie triomphe sur la sévérité.  Loin d'être parfait mais truffé de bonnes petites choses, le film de Gordon Flemyng (les "Daleks" et toute une platrée d'épisodes de séries TV diverses)  ne mérite en aucun cas le mépris affiché par bon nombre de critiques pisse-froids le jugeant à l'emporte-pièces comme un ratage ridicule, à commencer par les utilisateurs d'Imdb qui n'en finissent pas de tartiner cette malheureuse pellicule de commentaires désobligeants.

Il est temps de réhabiliter cette "dernière grenade" dégoupillée pour l'occasion par le camarade Vir Daucalis qui laisse exprimer doublement sa générosité en nous offrant carrément deux versions. Version française ou sous-titrée français au choix. Dans les deux cas dans une très belle copie.
J'en profite pour le remercier publiquement de cette bonne surprise. Ayant mis la main sur la vhs du film il y a de cela une bonne dizaine d'années, je pense que je ne lui aurais jamais donné sa chance avant sa précieuse contribution.















Film proposé en Version Française OU en VOSTFR.



MOT DE PASSE : VPM