mardi 24 avril 2012

Falco Terror






Falco Terror - 1987

Titres US : Beaks, the Movie / Birds of Prey

Titre Original : El Ataque de los Pajaros

Un film de René Cardona Jr.

Genre : Horreur

Mexique / Espagne

Avec Michelle Johnson, Christopher Atkins, Gabriele Tinti (10 secondes à l'écran), Aldo Sambrell, Brad Bird, Casper Hoquet, Edith Piaf, Walter Pidgeon, Emmanuelle Béart...

Partout dans le monde, enfin à 90 % en Amérique du Sud curieusement, un constat alarmant s'impose : les oiseaux semblent devenus fous et fins consommateurs de chair humaine. Une journaliste (Michelle Johnson) flanquée de son caméraman (Christopher Atkins, copie crachée de Ray Lovelock) mène l'enquête.

A Video Party Massacre, on l'aime bien la dynastie Cardona, en particulier la carrière de Junior, sorte d'homologue mexicain d'un Umberto Lenzi : à l'aise dans n'importe quel genre. 
Aussi, imaginez notre surprise lorsque l'on apprit l'existence d'une version française concernant son inédit "El Ataque de los Pajaros". C'est au Canada Francophone que ça se passe (sous le titre débilissime de "Falco Terreur") et qui d'autre que notre Carcharoth / nachthymnen national, alias l'administrateur de l'indispensable Agressions Animales, pouvait nous en fournir une copie.
Qu'il soit donc chaudement remercié pour cette contribution de très haut vol (si je puis dire) et ce très bon moment passé devant cette production qui bat tout de même sévère de l'aile (bis repetita) dans la filmo de Cardona Jr.

Qu'il est hardos de ne pas se gausser de cette histoire invraisemblable traitée avec un sérieux papal par son réalisateur investi par l'esprit (et le double-menton ?) du gros Alfred. Très franchement, comment ne pas éclater de rire devant des dialogues d'un catastrophisme à fleur de peau déclamés par des doubleurs visiblement sous anxiogène comme celui où un chasseur vivant reclus dans sa propriété depuis qu'il s'est fait picorer l'oeil par un rapace raconte à la journaliste à la noix : "Je me sens épié. Il y a toujours un vol de pigeons devant chez moi, comme si ils m'avaient mis une marque (...) Ils semblent vouloir organiser un combat mortel contre nous."
Et que dire de séquences ahurissantes telles que l'attaque du canari domestiquée où encore celle, parodie d'espionnage où un pigeon, posté sur un toit, épie le caméraman livrant ses dernières infos à son boss via une cabine téléphonique. Se sentant surveillé, l'homme tente un coup d'oeil vers le piaf qui, pris le bec dans le sac, tourne la tête et recule lentement de la corniche.

Néanmoins, le principal est là : on ne s'ennuie presque jamais. Il faut dire que le film distribue généreusement son lot d'attaques d'oiseaux efficaces et de gore, avec une prédilection pour l'énucléation cra-cra. 
La balance penche donc positivement.
A relever un accompagnement musical de Stelvio Cipriani qui se foule pas trop, à nous ressortir du placard des extraits de sa composition pour le "Solamente Nero" / "Ombres sanguinaires" d'Antonio Bido.


La critique du film sur Agressions Animales : 










Film proposé dans sa version française.

https://rapidshare.com/files/2634311609/falcoterreur.avi







samedi 21 avril 2012

Double-Programme "Mondo Bidono"

Le sexe interdit / Fureur sauvage


Dans le domaine très décrié du Mondo dont les italiens se sont fait une spécialité, il y a les baroudeurs : les Prosperi, les Jacopetti et, plus radicaux encore, les Castiglioni Bros. Et puis il y a les autres : les rigolos, les dépourvus de couilles ou d'argent qui usent de mille et uns stratagèmes pour profiter de la vague du docu sensationnaliste sans trop se bouger ou se casser le derche. Le pillage d'images d'archive ethno-géographique ou l'emploi de scènes choc authentiquement bidons représentent deux des artifices les plus répandus parmi nos amis les escrocs. 
Si cette taxation s'avère peut-être injuste envers Arthur Davis et son "Fureur sauvage" qui après tout, aura fait l'effort de tourner plus ou moins au "coeur de l'action" (principalement en Afrique et en Amérique du Sud), il en va tout à fait autrement pour ce tâcheron devant l'éternel de Bruno Mattei qui, lui, se contentera de tourner 90 % de son produit dans la campagne romaine, les 10 % restants, soit le contenu prétendument "réel", sauvagement pillé à ses confrères spécialisés ou bien à des programmes labellisés "National Geographic".

Ce nouveau double-programme célèbre donc cette fois deux des "Mondo" les plus ridicules qui soient.  
A commencer par le "Fureur sauvage" d'Arthur Davis. Un Explorateur américain ce Davis nous apprend-on, connu et reconnu de personne qui, tentant de battre les italiens sur leur propre terrain, va surtout accoucher d'une furieuse daube sauvage.
Déclamé sans conviction par un narrateur sous anxiogène dans sa version française (Richard Johnson dans la version originale, maudits que nous sommes), le documentaire pourvu d'un cahier des charges honnête (snuff animalier, mise en image de rites tribaux, musique entrainante signée Riz Ortolani,etc.) ferait presque honneur au genre s'il n'y avait pas en arrières voire en premiers plans ces figurants peinturlurés n'importe comment et aussi indigènes que Mon Ku Surla Komod ou ces séquences chocs à la crédibilité branlante. Pour cela, il est impératif d'assister à la scène dite du "croco en mousse". Là où le spectateur est censé assister à la mise en pièces brutale au beau milieu d'une rivière d'un homme d'une tribu primitive par un crocodile sanguinaire, il n'y voit en fait qu'un jouet en plastoc gigoter dans une piscine municipale autour de morceaux de barbaque achetés chez le boucher du coin.
Dès lors, tout sentiment d'assister à un spectacle sérieux a déserté le spectateur qui n'aura d'autre choix que de continuer le visionnage plongé dans la plus profonde perplexité. 

Mais tout cela n'est rien à côté du redoutable "Le sexe interdit" de l'inénarrable Mattei. Pour bien saisir tout le potentiel de connerie du programme, un copier/coller de mon texte paru en son temps sur le site de Psychovision (http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/710-sexe-interdit-le) me parait approprié. Attention toutefois, si vous souhaitez enfourner le film vierge de toute info et des séquences improbables qui vous attendent au tournant, évitez les lignes ci-dessous :

"Madame, votre couple stagne ? Le manque de piquant ou pire l'abstinence vous empêtre dans un marasme sexuel sans précédent ? Monsieur, votre conjointe ne vous satisfait plus ? L'ennui s'est emparé du lit conjugual ? Rassurez-vous, un remède subsiste et ce remède miraculeux, il se pourrait bien que le Docteur Mattei en soit le détenteur. Son nom ? Le "Sex-shot foireux". Avec le "Sex-shot foireux", le bon Docteur Mattei, entre deux doses prescrites de stock-shots coitaux vous garantit l'épanouissement de vos désirs les plus fous, alliés à toutes sortes de pratiques érotiques bidons propices à la fertilité de l'imagination, et ce, sans tabou aucun. Et même le tabou laid. Voir notre cassette promotionnelle pour plus d'informations."

Le mondo-sex bidon par excellence. S'étalant sur un peu moins d'une heure, "Le sexe interdit", de l'indécrottable Bruno Mattei, se veut une étude à la fois pédagogique et exhaustive sur presque toutes les facettes de la sexualité à travers le monde, avec une nette prédilection pour les pratiques les plus prohibées. Seulement, pour mettre en image le tout, le petit Bruno a un souci : il dispose de peu de pécules à investir. Comment diable payer les frais de déplacement ? Le matériel photographique ? Les pots-de-vins aux autorités pas trop médisantes ? Pourquoi aussi aller se tracasser l'existence aux quatre coins du globe quand on peut tout torcher à proximité de chez soi dans des studios tout moisis ?
Et en cas de perplexité trop prononcée chez le spectateur, le Bruno a tout prévu : quelques stock-shots exotico-ethniques savamment ajustés et l'illusion est parfaite. Encore faut-il ne pas se planter dans les formats d'image, on y reviendra plus tard. Introduites par deux narrateurs (un homme et une femme), défilent ainsi une cinquantaine de saynètes variant de cinq secondes pour les plus courtes à deux minutes maximum dans lesquelles des comédiens anonymes mettent en pratique un large éventail de perversités érotico-crapoteuses décrites dans les bouquins et les thèses de Freud et de sa bande, les Prof. Von Krafft-Ebing et Gilbert Tardyman pour ne citer qu'eux, avec également un détour vers Sade et Masoch.
Bien entendu, tout n'est que simulation ici, exception faite de rares vidéos d'archive. Morceaux choisis : première séquence, une dominatrice jouant du talon, debout sur un homme nu, feint de lui aplatir les roubignolles ; un hermaphrodite pour de faux (faut voir l'appareillage caoutchouteux qu'il / elle se trimballe entre les cuisses) partage sa couche avec une catin ; une émasculation au couteau en Afrique, réelle à moitié seulement (en clair, jusqu'au moment crucial , où curieusement, le pan et scan fait place au cinémascope pendant que la queue en latex du malheureux est tranchée d'un coup de lame) ; enchaînement approprié avec une opération du sexe par des médecins japonais : un simple morceau de barbaque tripatouillé par des scalpels et filmé en gros plan (détail qui tue : le plan d'une bite en érection flottant dans une bouteille de formol attendant sagement sa greffe) ; une cérémonie en Nouvelle-Calédonie, où pour les besoins de "la fête de la fertilité", des indigènes s'enfoncent violemment des bouts de bambou dans le nez dans le but de renforcer leur puissance sexuelle (seule véritable séquence authentique et ça fait assez mal) ; un homme déguisé en prêtre bénit le corps d'une femme reposant dans un cercueil puis s'allonge en dessous de la dépouille, les bras en croix et mate le cul nu de la macchabée dépassant d'une ouverture dans la boite (débilissime) ; un homme embrasse le corps d'une jeune femme malade, ravagée par la vérole (segment bref mais dégueulasse) ; un autre est au pieu avec une octogénaire à poil ; une femme fait l'amour avec un estropié puis variations : avec un trisomique puis un bossu.


Autre passage totalement con : dans une chambre d'hôpital, un débile mental dont le visage est recouvert de mousse à raser, est hilare devant un couple à poil se faisant face mais incapables de se toucher par la faute d'une ceinture élastique passée à leur taille ; plus loin, un masochiste se prenant pour un tapis de bain humain attend étendu au sol que trois coquines faisant trempette commune dans une baignoire achèvent leur toilette pour se faire piétiner, avant de plonger sa tête dans l'eau souillée ; dans un jardin, un timbré atteint de pygmalionisme pénètre une statue d'ébène pourvue d'une fente là où il faut ; dans le même ordre d'idée, un homme tronche sa compagne plâtrée des pieds à la tête ; un narcissique s'admire dans une glace puis se pogne très fort en pensant à lui-même se caressant devant son reflet ; petite virée à Singapour (enfin, normalement) où pour parvenir à l'orgasme, une prostituée s'insère dans le minou deux boules de mercure ; retour au bercail (façon de parler) avec une femme qui se fait plâtrer les seins pour en envoyer le moule à ses nombreux admirateurs ; plus glauque : un violeur récidiviste abuse dans une grange d'une pauvrette puis, sitôt tiré son coup; lui administre des coups de pelle dans le vagin.
Puis, scène des plus étranges qu'on jurerait issue d'un film d'épouvante des années 50, entièrement colorée en ton sépia, où une femme est poursuivie dans une forêt puis baisée par un malade dissimulée derrière un masque cyclopéen ; les membres d'une secte satanique s'accouplent devant un squelette en flammes ; ça se corse sérieusement par la suite avec tout d'abord un homme suçant les orteils d'une femme aux pieds crasseux ; une autre à califourchon sur son mari pisse dans une coupe de champagne avant que ce dernier en répande le contenu sur son visage ; variation logique avec cette fois, Madame, le cul au dessus du faciès de Monsieur qui expulse une chtite merdasse (en plastique) que le poisseux gaillard prendra soin d'étaler un peu partout sur son anatomie ; cannibalisme en Guinée, vraie il semblerait, où une veuve pioche généreusement dans l'orbite vide rongée par les asticots de son cadavre d'époux ; acte de nécrophilie ensuite sur la personne d'une jeune défunte qu'un amoureux des natures mortes dévêt dans un premier temps, puis éventre et vide de ses entrailles ; enfin, on achève ce tour d'horizon de croquignolerie joyeusement crétine par le dernier stade obligatoire de tabou déviant, à savoir la zoophilie : un serpent s'immisce pour de faux dans l'entre-cuisses d'une danseuse ; des putes orientales prennent du bon temps en caressant des clébards et des chèvres ; une donzelle est en passe de se faire prendre par un berger allemand sur un plumard sous les yeux de son conjoint qui, excité par la scène, visite à son tour le cul potelé : mais ce n'est pas fini.


L'affaire, visiblement réprimée par la loi locale, se termine au commissariat où l'acte est reconstitué devant un parterre de gendarmes qui en profitent pour se rincer l'oeil ; enfin, deux amoureux observent un cheval crachant sa purée sous la croupe de sa partenaire de jeu, ce qui les motive à folâtrer dans une écurie, sous les regards dubitatifs des animaux garés dans leur box. Ce vaste programme se conclue sur les ébats d'un couple superposés avec des vues du cosmos, l'air de dire qu'une connerie inter-sidérale (et sidérante) vient de défiler sous nos yeux écarquillés. Merci Doc Mattei, qui remettra d'ailleurs le couvert juste après avec l'inédit "Sesso perverso, mondo violento".




Galerie "Le sexe interdit" : 






Galerie "Fureur sauvage" :






Le sexe interdit - 1979

Titre Original : Sexual Aberration - Sesso Perverso
Titre(s) Vidéo : Le sexe interdit / Fantasmes africains
Un film de Bruno Mattei
Italie / Panama

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Fureur sauvage - 1978

Titre Original : Brutes and Savages
Un film de Arthur Davis
USA



Le sexe interdit est proposé dans sa version française d'origine.

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Fureur sauvage est proposé dans sa version originale.

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lundi 16 avril 2012

La Peur règne sur la Ville REPACK


























La Peur règne sur la Ville - 1976

Titre Original : Paura in Città

Un film de Giuseppe Rosati

Italie 

Genre : Polar

Avec Maurizio Merli, Raymond Pellegrin, James Mason, Silvia Dionisio, Cyril Cusack...

Maurizio Merli est l'inspecteur Murri, un flic de choc aux méthodes expéditives décriées par ses supérieurs. Il en aura pourtant bien besoin face à l'immonde Lettieri (Raymond Pellegrin) et sa bande de tueurs, bien décidés à noyer la ville sous un déluge de sang et de corruption.

Parce qu'il est toujours plaisant de se baffrer d'une aventure de Maurizio Merli, alias le Commissaire de Fer, alias Moustache, voici venu le temps des cris et des pan avec "La peur règne sur la ville".
Loin d'être la bande la plus célébrée du comédien, le film de Giuseppe Rosati se révèle pourtant un très bon crû, pourvu d'un cahier des charges merliesque archi-complet.
Pétage de gueule à foison : Check !
Mâchoire serrée et regard inquisitoire : Check !
Bastos et criblages rouge-sang : Check !
Poursuites en bécane ou quatre roues : Check !
Justice personnelle et immédiate : Check !
Sur ce dernier point, notre homme, fidèle à lui-même, n'hésite pas à flinguer ses adversaires désarmés ou de dos mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime.

Néanmoins le bat blesse quelque part, empêchant par là même au film d'atteindre le seuil d'excellence.
Peut-être par la cruelle absence d'une bande-son dynamique, rendant l'ambiance générale un brin tristoune, pour ne pas dire mélancolique.
En lieu et place d'un accompagnement burné made in Angelis Bros ou Micalizzi, une trame jazzy ne collant pas vraiment.
Mais ce que le métrage perd en qualité audio, il le gagne en visuel avec la présence de la ravissante Silvia Dionisio, chacune de ses apparitions flattant l'oeil de l'érotricard amateur de jolies fleurs. En sus, un strip-tease intégral de la créature. Honnêtement, on en demandait pas tant.
Quoiqu'il en soit, sa présence représente une attraction supplémentaire à l'oeuvre de Rosati, qui en dénombre déjà beaucoup.
On passera en revanche sous silence les participations anecdotiques de Messieurs Pellegrin et Mason, leurs personnages respectifs peu étoffés ne leur permettant pas de montrer toute l'étendue de leur talent.

Riche en action, dont on retiendra en particulier un monumental échange de pains dans la gueule entre Murri et une poignée d'agitateurs de merde dans un bus, "La peur règne sur la ville" délivre pile poil ce que le spectateur était en droit d'attendre.


MAJ DU 24/11/11 :

On applaudit bien fort Dj Safe le bienfaiteur qui nous offre ici une version 'achment plus clean de ce sympathique polar.

Plus belle, plus forte, plus moustachue que jamais, notre Tata Maurizio se paye ici un lifting splendide.

Merci à Dj Safe pour sa générosité et son travail abattu.











(Captures faites à partir du rip VHS. L'image du Repack est bien meilleure.)







Film proposé dans sa version française.



Le Repack de DjSafe :
https://rapidshare.com/files/4150372821/La_peur_règne_sur_la_ville_-_Repack_by_djsafe_1_.avi

jeudi 12 avril 2012

Sweet Sixteen


























Sweet Sixteen - 1982

Un film de Jim Sotos

USA

Genre : Slasher

Avec Aleisa Shirley, Bo Hopkins, Dana Kimmell, Steve Antin, Susan Strasberg, Patrick Macnee, Don Stroud, Don Shanks...



Melissa (Aleisa Shirley) est jeune, belle et... mortelle !
Gare aux mecs qu'elle allume : ceux-ci s'éteignent presque toujours sous les coups de poignard d'un mystérieux individu tapi dans l'ombre de la lolita...

Si il est bien connu que "Tous les garçons aiment Mandy Lane", ils adoraient au préalable Melissa. Petit clin d'oeil au slasher plutôt réussi de Jonathan Levine qui,  la preuve en est avec l'intrigue de "Sweet Sixteen", n'aura rien révolutionné.
Egalement, dans les deux cas, une patine mélancolique qui se dégage, ceci pour bien mettre en avant les déboires adolescents de ses deux héroïnes respectives.
Chez Levine, cela se traduit par une mise en scène contemplative. Jim Sotos (responsable d'un "Viol sans issue" avec Tanya Roberts, version "light" de l'infâme "Forced Entry" de Costello) quant à lui, enrobe sa pelloche d'une musique tristoune (mais belle) accompagnant des séquences où Melissa admire sa plastique et sa mignonne frimousse dans le miroir de sa chambre. Au spectateur un poil pervers de "contempler" à son tour.

La touche slasher quant à elle se résume à deux, trois meurtres expédiés sans réelle saveur ni ingéniosité (des coups de lame dans le lard et c'est réglé). Pour autant, le film n'ennuie pas, Sotos ayant eu la bonne idée d'employer une galerie de trognes "Spécial Série B" bienvenues. Bo Hopkins dans un rôle de (re)composition puisqu'il y campe le représentant de la loi tout en étoile et stetson ; Patrick Macnee & Susan Strasberg, parents de la petite Melissa ; Don Stroud en beauf haineux (pléonasme) du patelin ; Sharon Farrell en employée de bureau passant son temps à faire du gringue au shériff ; Michael Pataki en maire de pacotille.
Chez les plus jeunes peut-on repérer dans la peau de la fille un brin fouille merdes d'Hopkins la vraiment ravissante Dana Kimmell, faisant face la même année à Jason dans "Meurtres en 3 dimensions".
Boudé par les mordus de slasher, "Sweet Sixteen" demeure malgré tout un représentant du genre certes peu chargé niveau barbaque mais relativement soigné et suffisamment captivant pour ne point relâcher son attention 90 minutes durant.




Film proposé dans sa version française.


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mardi 10 avril 2012

Le Corbillard



Le Corbillard - 1980

Titre Original : The Hearse

Un film de George Bowers

USA

Genre : Horreur

Avec Trish Van Devere, Joseph Cotten, David Gautreaux, Med Flory, Christopher McDonald, Donald Petrie...


Sauf erreur de ma part, la contribution d'aujourd'hui demeure inédite dans nos contrées, en salles comme en vidéo. La version présentée ici provient d'une édition VHS belge, sous-titrée simultanément en français et en néerlandais.
Film rare s'il en est, "Le Corbillard" introduit une histoire de fantôme à la fois classique et originale puisqu'un zeste de satanisme s'en mêle, entre autres.

Un poil maso sur les bords, Trish Van Devere, évoluant déjà à l'intérieur des murs d'une propriété hantée dans l'indispensable "The Changeling" de Peter Medak, redéballe ses cartons la même année dans une autre bicoque occupée par des esprits mais pas que.
A la manière d'une autre réussite du genre, à savoir le "Burnt Offerings" de Dan Curtis, un corbillard surgi de nulle part sinon de l'Enfer arpente la route reliant la maison maudite à la ville voisine, habitée notamment par le notaire (et notoire) Joseph Cotten, lui aussi à l'affiche cette année-là d'une bande similaire : "La Maison du Cauchemar" d'Alan Beattie.

A Mme George Scott de découvrir les secrets inavouables de la demeure, sans violence ni démonstration, "Le Corbillard" misant plus ses jetons sur l'ambiance, tout en les filant parfois... les jetons, j'veux dire.
Incontestablement un cran en-dessous des ténors du genre sus-cités, à l'exception du Beattie quand même pas terrible, "Le Corbillard" se consomme cela dit parfaitement en plein coeur d'une nuit sans lune pour un minimum de sensation.




Film proposé dans sa version française.

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vendredi 6 avril 2012

Isabelle Duchesse du Diable




Isabelle Duchesse du Diable - 1969

Titre Original : Isabella, duchessa dei diavoli

Un film de Bruno Corbucci

Italie / Allemagne

Genre : Aventures / Erotique / Cape et épées

Avec Brigitte Skay, Mimmo Palmara, Fred Williams, Sal Borgese, Elina De Witt, Renato Baldini...






La petite Isabelle, fille d'un duc français, n'a que cinq ans lorsqu'elle assiste à l'exécution brutale de ses parents par les hommes du Baron Von Nutter. Recueillie par une troupe de gitans, il faudra attendre plusieurs années avant que la soif de vengeance d'Isabella, devenue une belle jeune femme, soit assouvie lorsque l'occasion de prendre sa revanche sur Von Nutter se présente à elle.

Matériau d'origine identique au "Danger Diabolik" de Bava, "Isabelle Duchesse du Diable" s'inspire des "fumetti" italiens, ces petites bandes-dessinées bon marché et un rien de mauvais goût qui inondaient les kiosques à journaux romains de naguère.
En France, la série fut distribuée au même titre que les "Lucifera" et autres "Shatane", sous l'égide des légendaires éditions Elvifrance dont les publications oscillaient entre horreur et pornographie ajustées généralement à coup de crayons dégueulasses ou mal taillés.
Un tantinet plus soft, "Isabella" connut une adaptation cinématographique dirigée par Bruno Corbucci, frère de Sergio. Un portage, il faut tout de suite le reconnaitre, respectueux de la BD et qui ne ment pas sur la marchandise. Entre deux parades au fleuret, des scènes de déshabillé viennent émoustiller les sens, en particulier lorsque la principale intéressée, enfin son interprète plutôt, la ravissante Brigitte Skay tombe la cape (dieu merci, elle ne lâche pas l'épée, ce qui eût été peu bandulant). Tout cela dans la bonne humeur caractérisant les bandes populaires d'autrefois et qu'importe si les traits sont grossis à l'extrême. Le perfide grand méchant Von Nutter (excellent Mimmo Palmara) qui ricane à la moindre occasion ; Isabella qui s'encanaille d'un beau prince aux dents éclatantes (Fred Williams), etc.  La comédie est quant à elle assurée en grande partie par la présence du sympathique Sal Borgese, saltimbanque bondissant qui court le jupon.
Le comique involontaire est aussi de sortie lors des séquences de combat où Brigitte Skay laisse place à sa doublure... masculine. Une supercherie qui fait bien marrer tout de même, faut voir ce couillon toujours de dos s'escrimer avec une perruque et des bottines de nana, tout cela dans une gestuelle absolument pas gracieuse. Voilà qui tranche net avec la démarche féline naturelle de la demoiselle à laquelle elle nous avait habitué.
Pour schématiser, difficile de grincer des dents durant une petite heure et trente minutes qui, si elles ne changent pas la vie, promettent de l'égayer temporairement.
















Film proposé dans sa version française.

https://rapidshare.com/files/2303321713/Isabelle_duchesse_du_diable.avi