dimanche 26 février 2012

Siège REPACK by Vir Daucalis



Siège - 1983

Autres Titres : Night Warriors / Self Defense

Un film de Paul Donovan

Canada

Genre : Thriller / Action / Auto-Défense

Avec Tom Nardini, Brenda Bazinet, Daryl Haney, Jack Blum, Terry-David Despres, Keith Knight...

Témoin de l'exécution immédiate des clients d'un bar gay commis par un groupe de hooligans, un jeune homme parvient à s'échapper du lieu du massacre. Pourchassé à travers les rues nocturnes d'Halifax, il trouve refuge dans un immeuble. Une lutte implacable s'engage alors entre les locataires courageux et les tueurs assoiffés de sang.

Vous n'avez pas encore découvert ce film dont vous ignoriez jusque-là l'existence ? Au contraire, sa  réputation méritée de perle au suspense aussi tendu qu'une arbalète s'était frayée un chemin jusqu'à votre ouïe alerte, vos mirettes frétillantes ? Au mieux, après avoir déniché la vhs du film, vous espériez secrètement le revoir dans des conditions plus acceptables que ce concentré d'obscurité voilant l'image de votre téléviseur ?

Dans tous les cas, vous pouvez tirer votre chapeau sans plus attendre à Vir Daucalis qui nous offre aujourd'hui une copie de meilleure qualité, bien plus claire.

Pour le reste, inutile de tortiller du fion pendant 104 ans : Partez sans plus attendre à l"Assaut" de "Siège", redoutable thriller s'il en est qui n'a rien à envier à un certain classique de Carpenter peut-être bien mentionné quelques lignes plus haut.








Film proposé dans sa version française.


https://rapidshare.com/files/3372172275/Siege_ripac_par_VirDaucalis.avi

mercredi 22 février 2012

La Fille en Laisse

























La Fille en Laisse - 1974

Titre Original : Pets

Un film de Raphael Nussbaum

USA

Genre : Erotique / Prison de femmes / Horreur

Avec Candice Rialson, Ed Bishop, Joan Blackman, Teri Guzman, Brett Parker...


115 euros !
C'est la somme qu'il m'aura fallu débourser il y a quelques années pour obtenir une version française de ce mini-classique de la sexploitation US finalement peu distribuée dans nos contrées.
Une folie ; un montant excessif mais c'est le passionné de bizarrerie indénichable qui avait parlé ce jour là... et un peu aussi le mordu des cuisses fermes de Candice Rialson, l'une des reines du circuit érotique américain des années 70.

Cousine, non pas de sang mais de pellicule de l'autre ambassadrice du genre, à savoir l'émoustillante Claudia Jennings ("Les gladiateurs de l'An 3000" ; "Dynamite Girls", le "Fast Company" de Cronenberg, etc.), Candice aura provoqué plus d'une bosse dans le calbut au cours de sa carrière placée sous le signe de la coquinerie : "Candy Stripe Nurses" ; "Le Sexe qui chante" ; "Mama's Dirty Girls" et surtout ce "Pets".
Qui est plus qu'un film : une ode à la beauté de son actrice principale. Candice oui, mais certainement pas Candide.

C'est qu'il lui en arrive des vertes et des pas mûres en 90 minutes à notre nana. Improvisée dans un premier temps braqueuse avec sa copine Pat, elle ligote un automobiliste puis le viole à moitié dans un coin de verdure. Parlez d'un supplice !
Ensuite, la voici reconvertie en objet sexuel d'une bourgeoise lesbienne qui finit par la faire tomber dans les pattes d'un très étrange personnage du nom de Victor. Un déglingué de première qui ne tarde pas à mettre en cage sa nouvelle compagne dans son sous-sol peuplé d'animaux sauvages, dont des lions. Ne faisant visiblement pas de distinction entre l'être humain et nos amis les bêtes, il "dresse" Candice la tigresse à grand renfort de coups de fouet et autres humiliations.

Vaste programme segmenté comme un film à sketchs, en 3 parties de durée plus ou moins égale comprenant :
- 1/3 de polar (le kidnapping de l'automobiliste)
- 1/3 d'érotisme (la lesbienne frustrée)
- 1/3 d'horreur mâtiné de prison de femmes (la partie avec Victor)

Une structure originale incitant au renouvellement et donc échappant à la redondance, rendant le tout fort divertissant. Ajouter à cela Miss Rialson, déjà une distraction à elle seule !














Film proposé dans sa version française.


https://rapidshare.com/files/2843714332/La_fille_en_laisse.avi

samedi 18 février 2012

The Violent Enemy



The Violent Enemy - 1967

Un film de Don Sharp

Angleterre

Action / Thriller

Avec Ed Begley, Tom Bell, Susan Hampshire, Jon Laurimore, Michael Standing, Noel Purcell...

N'ayant vu ce film à l'heure où je tapote ces quelques mots, je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même mais gageons que le visionnage doit en valoir la chandelle.

D'abord, c'est un thriller gravitant autour des agissements de l'IRA et puis c'est un Don Sharp. Et le bonhomme ayant su prouver qu'il n'était pas un manche pour trousser de magnifiques scènes d'action (en atteste la poursuite anthologique en hors-bord dans le fantastique "Narcotic Bureau" / "Puppet on a Chain"), il est permis d'escompter quelque grabuge du plus bel effet.

Vous pouvez remercier chaleureusement Vir Daucalis pour cet incunable repêché sur le câble et à ma connaissance totalement inédit sur nos contrées.



 



Film proposé en version originale sous-titrée français.

http://www.wupload.com/file/2663340167/TVE.rar
(mot de passe : mercicinepolar)

vendredi 17 février 2012

Double-Programme "My name is Buck"


Lorsque l'idée et l'envie de dédier un double-programme à une personnalité du 7 ème Art se manifestent, il n'y a que l'embarras du choix.
L'heureux élu, en vérité, je l'avais en tête depuis des lustres. Raccord avec la politique des lieux, quoi de plus naturel que de consacrer un diptyque à, non pas une tête d'affiche, ni même à un abonné des seconds rôles mais carrément à un troisième, voire quatrième "second couteau" du cinéma de genre. L'occasion de rendre hommage à un authentique et éternel oublié du cinoche populaire, l'une de ces "gueules" hantant l'arrière-plan d'un nombre incalculable de métrages et de séries TV rentrée dans la mémoire collective. Même si le passage se fit inconsciemment et rapide comme l'éclair dans l'esprit de plus d'un cinéphile/TVvore.

George "Buck" Flower (1937-2004) appartient à cette lignée de comédiens vétérans du B et du Z, trop modestes, trop humbles pour accepter un premier rôle et se contentant la plupart du temps de furtives apparitions devant la caméra, à l'exception toutefois de sa participation à quelques sexploitation signant ses débuts telles que "S... comme Sally" avec Sharon Kelly, "Satan's Lust" ou des bandes comme "The Devil and Leroy Bassett" ou le psycho-killer complètement tordu de Nick Millard "Criminally Insane", où son temps de présence à l'écran est nettement plus important.
A l'occasion, il peut compter sur ses amis cinéastes qui, par fidélité, réservent une place au sein de leur casting au bonhomme. Chez Bill Rebane ("Capture of Bigfoot" ; "The Alpha Incident"), Don Edmonds (dans les deux premières aventures de Ilsa, ou dans "Le Maniaque" / "Bare Knuckles") ou bien, plus prestigieux encore, chez John Carpenter où il apparaitra à six reprises (dans "Invasion Los Angeles", Carpenter lui octroie même la place de "Président des Etats-Unis", rien que ça !).
La consécration ne s'arrête pas là puisque notre ami "Buck" campe Red le clochard dans les "Retour vers le futur" de Zemeckis.

Clodo : une composition qui tout le long de sa carrière couvrant quatre décennies lui collera d'ailleurs à la peau. C'est ainsi qu'invariablement, Georgie traversera les trois quarts de sa carrière d'acteur dans les frusques de SDF, de poivrots hirsutes, ou bien de poivrots hirsutes SDF dans le meilleur des cas, faisant de lui l'épave la plus célèbre du cinéma, bien loin devant le Titanic de Cameron ou Gégé Depardieu.
Dans une filmographie constituée majoritairement de très courtes prestations, quand son nom n'est purement et simplement pas crédité au générique de plusieurs films, difficile de dénicher des oeuvres où sa présence est davantage étoffée. D'autant plus que les quelques rares exemples où il se situe plutôt en haut de l'affiche demeurent inédits dans nos contrées. Obstacle néanmoins comblé avec les deux titres suivants : "La Vengeance aux Tripes" & "Bloody Pom-Poms".

Le premier est un Jack Starrett mineur mais tout de même divertissant, présentant une intrigue rébarbative à base de flicaille corrompue, assassinat politique et témoin gênant poursuivi par les patrouilles locales pour mieux étouffer l'affaire. La proie, c'est Tim "Bush Jr." Bottoms, ex-taulard qui tentera de prendre la poudre d'escampette avec sa douce Susan George, mais le shériff véreux Duke (Bo Hopkins) ne l'entend pas de cette oreille.
Refrain célèbre mais si l'on se plait à se griller de temps à autre une pelloche d'action fleurant bon le bitume texan, le plat se digère sans souci.
Le bon vieux Bucky, quant à lui, ne déboule qu'en fin de séance et avec lui surviennent les minutes les plus plaisantes du spectacle. Oncle du fuyard, il cherchera à semer les poulets collés au derche de son neveu au volant d'un pick-up traficoté. L'occasion de retrouver du Starrett des grands jours avec poursuites en bagnole nerveuses et pare-chocs encastrés.

Dans "Bloody Pom-Poms", George est nettement plus présent, cette fois dans la peau d'un moniteur de camp de vacances. Un troupeau de cheerleaders s'y agite le croupion en cadence avec les forfaits d'un psychopathe gravitant dans le petit coin de nature. Là encore, nous est servi du réchauffé mais le film de John Quinn sert avec honneur la cause du slasher en gratifiant le fana du genre de tous les ingrédients qu'il espère : des pépées dévêtues, de l'insouciance, des tronches de gland dessoudés,  du hard fm et du gore cra-cra.
Aux côtés de George, on trouve Leif Garrett, ex-enfant star (et l'une des têtes blondes meurtrières dans le "Devil Times Five" de Sean MacGregor) et les sexy Lucinda Dickey ("Ninja III") et Betsy Russell (la saga des "Saw").

Outre le fait de prendre éventuellement du plaisir, le visionnage de ces deux films est une façon d'entretenir la mémoire du regretté George "Buck" Flower, à la carrière si passionnante. Multi-facettes, les talents de l'homme ne se limitaient pas qu'à l'actorat, lui qui fut également scénariste, producteur, éclairagiste, décorateur de plateau, et même directeur de casting.
Alors faisons tinter les bouteilles de Jack Daniel's en l'air en hommage au plus fortiche des ermites de l'ombre.

Pour retrouver deux entretiens intéressants avec GBF, c'est ici que ça se passe : http://www.videovista.net/articles/buckgoff.html Et là : http://www.cinefania.com/terroruniversal/index.php?id=101&pag=3

George "Buck" Flower (1937 - 2004)




Galerie "Bloody Pom-Poms" :








Galerie "La Vengeance aux Tripes" :













Bloody Pom-Poms - 1988

Autres Titres : Cheerleader Camp / Poupées de chair

Un film de John Quinn
USA
Genre : Slasher
Avec Betsy Russell, Leif Garrett, Lucinda Dickey, George "Buck" Flower, Lorie Griffin...


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La Vengeance aux Tripes - 1976


Titre Original :A Small Town in Texas
Un film de Jack Starrett
USA
Genre : Action 
Avec Timothy Bottoms, Susan George, Bo Hopkins, Art Hindle, George "Buck" Flower...





Bloody Pom-Poms est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/1235343340/Bloody_pompoms.avi



La Vengeance aux Tripes est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/3192081475/La_vengeance_aux_tripes.avi

Godefinger



Godefinger, ou Certaines chattes n'aiment pas le mou - 1975

Un film de Jean-Pierre Fougea

France

Genre : Comédie érotique

Avec Claude Melki, Dora Doll, Gilda Arancio, Claudine Beccarie, Alfonse Beni, Tania Busselier, Michel Leeb...

Comment ? Pas de résumé ? Mais pour ça patate, il faudrait qu'il y ait une histoire. "Godefinger" (rires) s'apparente plus à un patchwork (ça tombe bien, c'est le nom d'un des protagonistes, John Patchwork qu'il se dénomme (rires)) de scènes érotico-comico-gogolito compartimentées à la queue-leu-leu, le tout formant une sorte de locomotive de l'angoisse.
L'angoisse de tomber de l'un des wagons lors du trajet, l'angoisse de se perdre en gare sans plan, l'angoisse de s'étouffer dans un rire nerveux incontrôlable.
En fait, il est possible de gratter un embryon d'intrigue en début de bande où il serait vaguement question d'un privé privé de présence nommé Max Duval (Claude Melki) chargée par une veuve reconvertie en Mère Maquerelle (Dora Doll) de retrouver l'héritage de feu-son mari Patchwork mort en Tagabombo (rires) africaine, et qui consiste en... trois godes dorés (sic).
Jusque là tout peut aller. Et puis survient... Michel Leeb !
Et là, le chaos, le trou noir, la Grande Nébuleuse. En salopette rouge, flanqué de trois minettes en tenue d'Adam, le génie de la gaudriole  nous livre en cinq minutes tout l'abattage comique dont il est capable, c'est à dire trois grimaces bien mouchées qu'il nous ressert à foison et le pire, LE PIRE, c'est qu'il se dédouble.
Il faut voir ce spectacle indescriptible pour s'apercevoir de l'étendue des dégâts.
Quoiqu'il en soit, on peut bel et bien parler d'un avant et d'un après Leebien, le reste du film plongeant toujours plus dans l'océan du non-sens. Le capitaine Nemo a bien déserté le Nautilus pour aller pisser sur des algues. Le summum étant personnalisé par un VRP de farce et attrapes absolument décapant.
Le casting du film a également de quoi laisser perplexe : Dora Doll qui croise Michel Leeb (jusque là, rien d'épatant) qui gravite autour de Claudine Beccarie et Tania Busselier qui bossent avec Alfonse Béni (le ninja Camerounais des bêtises de Godfrey Ho).
Dans tout ce bordel surnagent tout de même quelques scènes érotiques réussies exécutées par d'aguichantes créatures.
Mon tout forme une comédie hexagonale avec de bons côtés qui devrait ravir les fans de drôlerie navrante ainsi que les érotomanes de passage.











https://rapidshare.com/files/2594696543/Godefinger.avi

dimanche 12 février 2012

Salopards en Enfer



Salopards en Enfer - 1973

Titre Original : Zinksärge für die Goldjungen

Un film de Jürgen Roland

Allemagne / Italie

Genre : Polar

Avec Henry Silva, Herbert Fleischmann, Veronique Vendell, Patrizia Gori, Horst Janson, Raf Baldassarre...

Copier-coller de ma critique parue sur Psychovision (http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/686-salopards-en-enfer) : 

 Quand Luca Messina (Henry Silva) pose pied à terre sur le port de Hambourg, entouré de sa vieille mère, sicilienne typique, sa ravissante maîtresse Kate (Veronique Vendell), sa fille Sylvia (Patrizia Gori, aperçue dans les nazieries d'Alain Payet, dérivés de "naze" et "nazi") ainsi que d'une flanquée de gardes du corps, ce n'est pas franchement dans le but de passer de paisibles vacances. Luca est un ponte de la mafia en provenance de Chicago. Installé provisoirement (du moins au départ) à Hambourg, il compte bien se mettre dans la poche l'organisation du crime locale. Pour se faire, pas d'autre solution que de renverser le patron actuel de la pègre, le redoutable Otto Westermann (Herbert Fleischmann). Une partie de bras de fer s'engage alors entre les deux hommes. Enjeu : le contrôle absolu de la ville.

 Francfort frites contre spaghettis à la bolognaise. On pourrait l'imager ainsi cette guerre des gangs inhabituelle produite entre l'Italie et l'Allemagne. Il est vrai que d'ordinaire, le féru de polars européens des glorieuses septente est plus habitué aux conflits entre bandes régionalistes transalpines, voire de quelques marseillais en perdition. Braquons donc cette fois les projos sur la mafia d'Outre-Rhin, qui n'est pas en reste en terme de domination et de bestialité. Aux commandes de la machine, le teuton Jürgen Roland ("La panthère noire de Ratana" ; "Espionnage à Hong-Kong") qui s'applique d'ailleurs méticuleusement à reproduire le modèle italien avec une formule à coup sur gagnante (surtout pour nous) : violence sèche + sexe gratos. Les coups bas que s'échangent mutuellement les deux bandes concurrentes entraînent ainsi leur lot de débordements sanglants dont il faudra retenir, outre les impacts de balle complaisants de rigueur, deux pendaisons et une gorge lacérée au rasoir.

Pour la touche érotique, quelques nus féminins sont là pour faire frétiller les yeux (voire plus si affinités) dont le formidable cul de la française Veronique Vendell, déjà dévoilée sous toutes ses coutures qu'elle a fort jolies dans le bluffant "Je couche avec mon assassin" de Wolfgang Becker, dont "Salopards en enfer" repique d'ailleurs sans vergogne des bouts de séquence, intégrés dans le récit de façon inapte. Procédé d'aucun jugeront minable mais pourtant profondément inhérent au "bis", c'est pourquoi on passera volontiers l'éponge. Au polar italien, Jürgen Roland emprunte aussi l'une de ses gueules majeure, le toujours impérial Henry Silva, ici totalement investi dans sa double interprétation : celle de chef du Milieu autoritaire et sûr de lui et en parallèle celle de patriarche de sa "famiglia", préoccupé aussi bien par l'avenir de sa fille que par la santé parfois défaillante de sa chère "Mama". Face à lui, Herbert Fleischmann s'y colle pour lui donner la réplique dans le rôle de son plus grand adversaire Otto. Comédien peu connu vu notamment dans le "Sumuru" de Franco, il livre ici une composition convaincante, rivalisant sans peine avec celle de son camarade de jeu.

 Le rapport de force s'installant entre ces deux ennemis de toujours débouchera finalement sur deux course poursuites semi-anthologiques, d'abord en voiture où la façon qu'ont les deux bolides de se tamponner avec insistance et de percuter divers obstacles sur leur route n'est pas sans rappeler le duel automobile de folie entre Giuliano Gemma et Romano Puppo dans "Un homme à respecter", le chef d'oeuvre de Michele Lupo. La seconde poursuite joue davantage la carte de l'originalité puisque Luca et Otto terminent leur joute au volant de hors-bord dans les canaux de Hambourg, l'occasion d'admirer des cascades réglées de main de maître. Indubitablement le morceau de bravoure du film.

Une autre séquence tape dans l'oeil au cours du récit et à la saveur 100 pourcent bis : le combat à mort entre l'un des fils d'Otto, boxeur confirmé contre des sbires bossant pour le compte de Luca, en fait deux asiatiques ceintures noires de karaté. Dans "Salopards en enfer", les réjouissances s'enchaînent ainsi, laissant peu de place aux temps morts, caractérisés tout de même ici par la sous-intrigue consistant en la romance entre Sylvia, du clan Messina et Erik (Horst Janson ; Captain Kronos, c'était lui), fils d'Otto. "Roméo et Juliette" chez les mafieux, pour ainsi dire, une relecture dont on se serait bien passé, qui n'empiète heureusement de trop sur le reste du métrage. Même s'il ne possède ni la férocité ni l'âpreté d'un "Vendredi sanguinaire" de Rolf Olsen, "Salopards en enfer" n'en demeure pas moins une bande récréative foutrement recommandée, et preuve supplémentaire du degré de qualité du cinéma populaire allemand d'alors.












Film disponible dans sa version française.

https://rapidshare.com/files/949364415/Salopards_en_enfer.avi