samedi 25 juillet 2015

Double-Programme "Summer Heat"


DOUBLE-PROGRAMME "SUMMER HEAT"

CALIFORNIA PLAGE / PINBALL SUMMER




Vectrice de tous les records (de chaleur, d'affluence sur les routes mais aussi de connerie humaine), la saison estivale capte aussi comme aucune autre le besoin de liberté et l'appel à la glandouille de l'individu moyen.
Bon nombre de films avec pour toile de fond l'été et donc synonyme des "Grandes Vacances" surent retransmettre ces sensations tellement bénéfiques pour la santé.
Une bonne portion de ces métrages en provenance des quatre coins de la Terre appartient au domaine de la comédie et s'adresse plus particulièrement aux jeunes adultes.
C'est le cas des deux films composant ce nouveau programme placé sous le signe de la potacherie.
Par ailleurs, qui dit "été" répond presque toujours "plage" donc "bikini" et ainsi "érotisme".

Sur ce dernier point, California Plage surprend tout son petit monde puisque cette sympathique bande, signée pourtant par Bethel Buckalew, apôtre légendaire de la sexploitation redneck (S... comme Sally ; Tobacco Roody ; Country Cuzzins) se révèle bien bégueule en nudité. Le haut trempé de la pourtant torride Shelly Horner le temps d'une empoignade dans un cours d'eau et c'est presque tout.
Buckalew a d'autres pare-chocs dans le collimateur, ceux des vans customisés que conduisent les jeunes protagonistes de l'histoire et (presque) véritables stars du film.
C'est que toute la maigrelette intrigue bourdonne autour de ces bolides faisant la fierté de leurs frimeurs de proprio. Cela ne gène pas outre-mesure puisqu'à côté de ça, on se branle gentiment des amourettes du personnage principal Steve (John Laughlin), sa gueule de connard arrogant et sa queue oscillant comme un pendule entre, d'un côté Anita (Shelly Horner), la nouvelle bombe du campus et de l'autre Donna (Verkina Flower, fille de George "Buck" Flower coqueluche de la maison Video Party Massacre comme chacun sait...ou pas) sa "girlfriend" maladivement jalouse.
La sauce se voit enrobée dans la seconde moitié de quelques poursuites automobiles entre gangs de vans qui se rentrent dans l'arrière-train mais sans méchanceté car le tout s'achèvera bien.

Si California Plage axait son action autour de la mécanique, toute celle de Pinball Summer gravite sans surprise excessive auprès de l'univers des salles de jeux et plus précisément des flippers. En effet, dans la petite ville lieu de l'action, point à l'horizon une compétition où s'affirmeront les meilleurs joueurs de flipper.
Au préalable suit-on les pérégrinations tout à fait distrayantes d'une galerie de personnages juvéniles hauts en couleur.
Il y a d'abord la paire de couillons composée de Steve et Greg (Carl Marotte & Michael Zelniker), jamais avares en conneries en tous genres; Donna et Suzy (Karen Stephen & Helen Udy) leurs petites amies respectives ne lésinant pas quant à elles sur la provocation pour chauffer les autres mecs du bled, Whimpy (Joey McNamara), le puceau rondouillard à l'hygiène très discutable; Sally (Joy Boushel), la brûlante serveuse de la cafèt du coin ainsi que le biker Bert (l'excellent Thomas Kovacs), la graine de violence multipliant les embrouilles et les représailles auprès de Steve et Greg.
Le perpétuel conflit opposant les deux camps adverses accouche d'ailleurs de bien belles crasses renforçant l'intérêt que l'on peut ressentir devant ce très agréable divertissement chapeauté par le canadien George Mihalka, auteur du slasher plus-que recommandable Meurtres à la St-Valentin.
Au rayon plaisir toujours mais visuel celui-là, faut-il évoquer la présence de la rousse et über-sexy Joy Boushel, dont les érotomanes ont conservé en mémoire sa façon si particulière de conserver la température corporelle d'un pauvre gus transi de froid dans le Humongous de Paul Lynch.
Dans Pinball Summer, elle affole aussi les thermomètres à chacune de ses apparitions.
De nos jours ce type de bande se verrait (non)contrôlé sous l'appellation de feel-good movie. Un terme contemporain certes à la con et apposé sur tout et n'importe quoi mais néanmoins juste, Pinball Summer s'apparentant à un film où l'on se sent bien. Qu'il s'agisse de la bonne humeur ambiante, de la profusion de coups bas et de gags ras la ceinture, de la réalisation dynamique de Mihalka, tout est pensé pour offrir au spectateur 90 minutes de pure détente.


Galerie "California Plage" :












Galerie "Pinball Summer" :











CALIFORNIA PLAGE - 1978

Titre Original : Mag Wheels

Un film de Bethel Buckalew
USA
Genre : Comédie
Avec John Laughlin, Shelly Horner, Phoebe Schmidt, Verkina Flower, Steven Rose, Lynn Kuratomi...

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PINBALL SUMMER - 1980

Autre Titre : Pick-Up Summer

Un film de George Mihalka
Canada
Genre : Comédie
Avec Michael Zelniker, Carl Marotte, Thomas Kovacs, Karen Stephen, Helen Udy, Joy Boushel, Joey McNamara...


California Plage est proposé en version originale sous-titrée français.

http://www.multiup.org/fr/download/9d28ddc9247628e50a4f6580b03b1684/Californiaplage.avi


Pinball Summer est proposé en version française.
  
http://www.multiup.org/fr/download/7f4e0d7be88c7b874d7a72c33e9562bb/PinballSummer.avi


(Merci à VHSDB pour les illustrations)











jeudi 16 juillet 2015

Zambo


merci à Encyclociné pour l'affiche





ZAMBO - 1972

Titre Original : Zambo, il dominatore della foresta

Autres Titres : Zambo, le maitre de la jungle (titre vidéo) ; Zambo, le roi de la forêt (titre belge)

Origine : Italie

Genre : Aventure

Un film de Adalberto Albertini

Avec Brad Harris, Gisela Hahn, Daniele Vargas, Raf Baldassare, Attilio Dottesio, Enrico Chiappafreddo...


Envoyé dans un mitard africain pour un crime qu'il n'a pas commis, George (Brad Harris) menotté à un comparse trompe la vigilance de ses gardiens et saute d'un train en marche.
Les deux hommes se retrouvent à la merci d'une nature sauvage.
Alors que son compagnon de fortune ne tarde pas à perdre la vie, George quant à lui, connait un sort davantage enviable (quoique...) puisqu'une tribu guerrière voit en ce Robinson de la Terre Ferme un surhomme.
Guère refroidie par cette position nouvelle, George devient Zambo, le roi de la jungle...

Evacuons sans plus tarder tout calembour titulaire moisi et inévitable ("Zambo 2, la mission", ouf, ça soulage) pour mieux se concentrer sur cette "Tarzânerie", finalement bien moins bête qu'un "Karzan" demofilindien ou un "Jungle 2000", précédente incursion de Brad Harris dans l'enfer de la jungle.
Fait rarissime dans le petit monde du film d'aventure exotique d'alors, surtout celui d'Italie, le film d'Adalberto Albertini ("Bitto" pour les copinches) peut se targuer d'un cachet authentique se traduisant par un tournage réellement délocalisé (extérieurs filmés en Ouganda & Tanzanie), une figuration composée de véritables autochtones du continent et une image purifiée de tout stock-shot.
Ainsi, lorsque le brave Brad partage l'écran avec un tigre, ce n'est pas du chiqué. On ne peut hélas en dire autant de l'irruption inopinée d'un gorille, "singé" par un gus en costume le temps d'une scène aussi brève que précieuse.
Un autre cache-misère particulièrement grotesque concerne le décor d'un temple prétendu perdu.
Censé reposer sous terre depuis des siècles (?), le lieu trop propret ainsi que ses murs reniflant le carton pâté "De Paolis" ne trompera personne.
Pour le reste, Albertini, ayant mis la pédale douce sur l'action par rapport à ses multiples oeuvres introduisant les "Trois Supermen" évite pour autant à son audience de sombrer dans l'ennui en ajustant stratégiquement au cours du récit quelques scènes de bourre-pifs orchestrées bien sur par Harris son acteur fétiche, et les clichés persistants toujours bons à prendre : méchant extrêmement vilain (personnifié ici par l'excellent et dangereux récidiviste Raf Baldassare), belle archéologue (Gisela Hahn) s'éprenant du bel étalon, racisme "y'a bon Banania", etc...
Au terme de cette escale d'une heure et demi, le charme agit sur la morosité éventuelle du quotidien. L'évasion fiscale a bien eu lieu.















Film proposé en version française.

http://www.multiup.org/fr/download/93282bb4e993d705930d5ec63b9956e6/Zambo.avi


































jeudi 9 juillet 2015

The Strange Vengeance of Rosalie




THE STRANGE VENGEANCE OF ROSALIE - 1972

Titre Vidéo : Etrange vengeance

USA

Genre : Thriller

Un film de Jack Starrett

Avec Bonnie Bedelia, Ken Howard, Anthony Zerbe...


Virgil (Ken Howard), un V.R.P. accueille dans son automobile Rosalie (Bonnie Bedelia), indienne à peine sortie de l'adolescence et un brin "légère".
Prétendant chercher la ferme ou réside son grand-père, Virgil, bon samaritain, l'accompagne jusqu'au bout de son périple.
L'homme ignore encore que cette escale risque bien d'être la dernière de sa vie puisque sitôt franchi le seuil de la propriété, Rosalie l'emprisonne et lui brise la jambe, annihilant par la même occasion toute possibilité de fuite...

Après "Les machines du diable" en 2011 puis "La vengeance aux tripes" en 2012, troisième incursion sur Video Party Massacre dans le monde enchanté du regretté Jack Starrett.
Avec cette fois un titre particulièrement rare qui à l'heure actuelle n'a même pas bénéficié d'une parution en dvd, sur son territoire ou dans le reste du monde.
En France, il est bien ardu de se procurer aujourd'hui la seule source disponible, à savoir la vhs française pratiquement introuvable distribuée par RCV. C'est pourtant désormais chose faite.

Souvent mis en avant pour son affiliation il est vrai troublante avec le "Misery" de Stephen King, "The Strange Vengeance of Rosalie" confirme surtout la capacité de Starrett à exceller dans d'autres registres que l'action virile.
Outre le prisme féministe que l'on peut y déceler, le cinéaste fait preuve d'un onirisme qu'on ne lui connaissait pas nécessairement.
Voir pour s'en convaincre le prologue des plus inhabituels où la silhouette de Rosalie ensevelit la dépouille de son grand-père sur un fond crépusculaire tandis que des poulets décapités pendent à des branches d'arbre.

Huis-clos moite et poisseux, le film parfait aussi et surtout sa solidité grâce à ses interprètes d'une justesse (il faut le dire) insolente.
La toute jeune mais déjà prolifique en ce temps là Bonnie Bedelia est tout bonn(i)ement extraordinaire dans une composition tourmentée particulièrement complexe à tenir.
Une déboussolée du cadran déroutant aussi bien son captif que le spectateur qui, tour à tour, l'affectionnera avant de lui souhaiter la séquence suivante une mort atroce.
A Ken Howard de se plier aux exigences et caprices de sa bourreaute, de lui renvoyer l'ascenseur comme il peut tout en tentant de décrypter son profil psychologique. Mais à ce(s) petit(s) jeu(x), le comédien s'en sort admirablement bien.

La motivation déglinguée principale de Rosalie apparait pourtant comme fort simple. Le désir de mener une existence somme toute banale. Elle voit en Virgil le mari idéal, le géniteur parfait pour ses futurs mioches et tout simplement un compagnon, elle qui redoutait de s'enliser dans la solitude après la disparition mystérieuse de son unique parent.
Problème : l'avis de Virgil n'a pas été consulté et une patte cassée par la follasse, il se creusera les méninges pour trouver toute issue possible. On lui souhaite bonne chance.
Le couple improbable est bientôt rejoint par un biker beaucoup trop alcoolique pour être pas très catholique, l'excellent Anthony Zerbe et son regard de dément. Le coyote fou est à la recherche du magot de Papy Bedelia, entre autres moeurs discutables.
Bref, la situation est tendue du slip, jusqu'à se relâcher lors d'une conclusion sombre et agitée comme un vaisseau sanguin prêt à péter sur la gueule de Sami Nacéri.
A vous de la découvrir et merci pour tout une fois de plus, Mister Starrett.











Film proposé en version française.


http://www.multiup.org/fr/mirror/71d8c616aa0bb154acfb980c0851689f/Rosalie.avi