vendredi 17 février 2012

Double-Programme "My name is Buck"


Lorsque l'idée et l'envie de dédier un double-programme à une personnalité du 7 ème Art se manifestent, il n'y a que l'embarras du choix.
L'heureux élu, en vérité, je l'avais en tête depuis des lustres. Raccord avec la politique des lieux, quoi de plus naturel que de consacrer un diptyque à, non pas une tête d'affiche, ni même à un abonné des seconds rôles mais carrément à un troisième, voire quatrième "second couteau" du cinéma de genre. L'occasion de rendre hommage à un authentique et éternel oublié du cinoche populaire, l'une de ces "gueules" hantant l'arrière-plan d'un nombre incalculable de métrages et de séries TV rentrée dans la mémoire collective. Même si le passage se fit inconsciemment et rapide comme l'éclair dans l'esprit de plus d'un cinéphile/TVvore.

George "Buck" Flower (1937-2004) appartient à cette lignée de comédiens vétérans du B et du Z, trop modestes, trop humbles pour accepter un premier rôle et se contentant la plupart du temps de furtives apparitions devant la caméra, à l'exception toutefois de sa participation à quelques sexploitation signant ses débuts telles que "S... comme Sally" avec Sharon Kelly, "Satan's Lust" ou des bandes comme "The Devil and Leroy Bassett" ou le psycho-killer complètement tordu de Nick Millard "Criminally Insane", où son temps de présence à l'écran est nettement plus important.
A l'occasion, il peut compter sur ses amis cinéastes qui, par fidélité, réservent une place au sein de leur casting au bonhomme. Chez Bill Rebane ("Capture of Bigfoot" ; "The Alpha Incident"), Don Edmonds (dans les deux premières aventures de Ilsa, ou dans "Le Maniaque" / "Bare Knuckles") ou bien, plus prestigieux encore, chez John Carpenter où il apparaitra à six reprises (dans "Invasion Los Angeles", Carpenter lui octroie même la place de "Président des Etats-Unis", rien que ça !).
La consécration ne s'arrête pas là puisque notre ami "Buck" campe Red le clochard dans les "Retour vers le futur" de Zemeckis.

Clodo : une composition qui tout le long de sa carrière couvrant quatre décennies lui collera d'ailleurs à la peau. C'est ainsi qu'invariablement, Georgie traversera les trois quarts de sa carrière d'acteur dans les frusques de SDF, de poivrots hirsutes, ou bien de poivrots hirsutes SDF dans le meilleur des cas, faisant de lui l'épave la plus célèbre du cinéma, bien loin devant le Titanic de Cameron ou Gégé Depardieu.
Dans une filmographie constituée majoritairement de très courtes prestations, quand son nom n'est purement et simplement pas crédité au générique de plusieurs films, difficile de dénicher des oeuvres où sa présence est davantage étoffée. D'autant plus que les quelques rares exemples où il se situe plutôt en haut de l'affiche demeurent inédits dans nos contrées. Obstacle néanmoins comblé avec les deux titres suivants : "La Vengeance aux Tripes" & "Bloody Pom-Poms".

Le premier est un Jack Starrett mineur mais tout de même divertissant, présentant une intrigue rébarbative à base de flicaille corrompue, assassinat politique et témoin gênant poursuivi par les patrouilles locales pour mieux étouffer l'affaire. La proie, c'est Tim "Bush Jr." Bottoms, ex-taulard qui tentera de prendre la poudre d'escampette avec sa douce Susan George, mais le shériff véreux Duke (Bo Hopkins) ne l'entend pas de cette oreille.
Refrain célèbre mais si l'on se plait à se griller de temps à autre une pelloche d'action fleurant bon le bitume texan, le plat se digère sans souci.
Le bon vieux Bucky, quant à lui, ne déboule qu'en fin de séance et avec lui surviennent les minutes les plus plaisantes du spectacle. Oncle du fuyard, il cherchera à semer les poulets collés au derche de son neveu au volant d'un pick-up traficoté. L'occasion de retrouver du Starrett des grands jours avec poursuites en bagnole nerveuses et pare-chocs encastrés.

Dans "Bloody Pom-Poms", George est nettement plus présent, cette fois dans la peau d'un moniteur de camp de vacances. Un troupeau de cheerleaders s'y agite le croupion en cadence avec les forfaits d'un psychopathe gravitant dans le petit coin de nature. Là encore, nous est servi du réchauffé mais le film de John Quinn sert avec honneur la cause du slasher en gratifiant le fana du genre de tous les ingrédients qu'il espère : des pépées dévêtues, de l'insouciance, des tronches de gland dessoudés,  du hard fm et du gore cra-cra.
Aux côtés de George, on trouve Leif Garrett, ex-enfant star (et l'une des têtes blondes meurtrières dans le "Devil Times Five" de Sean MacGregor) et les sexy Lucinda Dickey ("Ninja III") et Betsy Russell (la saga des "Saw").

Outre le fait de prendre éventuellement du plaisir, le visionnage de ces deux films est une façon d'entretenir la mémoire du regretté George "Buck" Flower, à la carrière si passionnante. Multi-facettes, les talents de l'homme ne se limitaient pas qu'à l'actorat, lui qui fut également scénariste, producteur, éclairagiste, décorateur de plateau, et même directeur de casting.
Alors faisons tinter les bouteilles de Jack Daniel's en l'air en hommage au plus fortiche des ermites de l'ombre.

Pour retrouver deux entretiens intéressants avec GBF, c'est ici que ça se passe : http://www.videovista.net/articles/buckgoff.html Et là : http://www.cinefania.com/terroruniversal/index.php?id=101&pag=3

George "Buck" Flower (1937 - 2004)




Galerie "Bloody Pom-Poms" :








Galerie "La Vengeance aux Tripes" :













Bloody Pom-Poms - 1988

Autres Titres : Cheerleader Camp / Poupées de chair

Un film de John Quinn
USA
Genre : Slasher
Avec Betsy Russell, Leif Garrett, Lucinda Dickey, George "Buck" Flower, Lorie Griffin...


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La Vengeance aux Tripes - 1976


Titre Original :A Small Town in Texas
Un film de Jack Starrett
USA
Genre : Action 
Avec Timothy Bottoms, Susan George, Bo Hopkins, Art Hindle, George "Buck" Flower...





Bloody Pom-Poms est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/1235343340/Bloody_pompoms.avi



La Vengeance aux Tripes est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/3192081475/La_vengeance_aux_tripes.avi

8 commentaires:

  1. Bonjour tout le monde

    Je sais pas pour les autres, mais dans mon cas rapidshare ne download pas plus qu'a 45 kb/secondes..avant c'était 400 kb de moyenne.

    Pour télécharger ''La Vengeance aux Tripes'' le temps requis et plus de 4 heures......

    Je comprend pas ce qui arrive ??? si ont peut m'aider, je suis du Canada.

    Merci

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    1. Moi je download depuis la France .
      J'utilise un débrideur couplé à IDM et il me faut 10 minutes pour un film .
      Sinon il faut peux-être changer de DNS .

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    2. En tout cas pour merci pour ces deux films.
      Beau travail !

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    3. Bonjour

      Bon.........je viens de savoir que c'est volontaire de la part de rapidshare !!!!

      Bande de crosseurs.......c'est juste pour faire chi.... les utilisateurs gratuits et faire payer tout le monde !!!

      Donc je conseil de changer d'hébergeur pôur les films du moins tant qu'ils ne changeront pas leur idée.

      Merci pour tout

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    4. Effectivement, rapidshare me cause des soucis depuis 2-3 jours avec une vitesse en berne et même, des films incomplets...

      Merci YD pour avoir relayé l'info car je ne la voyais pas encore sur le net !

      @Volodia, aurais-tu la gentillesse de nous en expliquer davantage stp ?

      Sinon, content de voir que Video Party massacre nous repropose encore ses doubles programmes tellement fun et sympathiques dans la forme !

      Merci et bravo, Throma !

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    5. http://www.megadebrideur.com/
      Ya juste à rentrer le lien puis cliquer sur débrider!. C'est un peu long à démarrer mais ensuite ça trace ! Au final, ça va peut-être même plus vite qu'avant. ;)

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