jeudi 24 mai 2012

Les cartes ne mentent jamais



Les cartes ne mentent jamais - 1973

Titre Original : Tarots, detras de las cartas el diablo

Autres Titres : Tarot / Angela / Autopsy

Un film de José Maria Forqué

Espagne / France

Genre : Giallo

Avec Fernando Rey, Sue Lyon, Christian Hay, Gloria Grahame, Juliàn Ugarte, Anne Libert...



Angela (Sue Lyon), une belle jeune femme épouse Arthur (Fernando Rey), un aveugle fortuné. Dénuée de tout sentiment pour son mari, Angela préfère roucouler dans les bras du valet de la propriété, Marc (Christian Hay), avec qui elle établira un plan pour se débarrasser d'Arthur et ainsi s'emparer de son argent...

Un triangle amoureux blabla... une fortune blabla...chantage blabla... meurtre... et... des inserts porno softs !
Car oui : ce giallo-machination espagnol fort peu connu se vit encombré de séquences additionnelles érotiques à sa sortie française, où intervient notamment Claudine Beccarie. Insérées à la "vazy-queue-j'te-mette", ces scènes particulièrement pénibles se jouant dans des lieux vaguement ressemblant à ceux du film de Forqué tentent de se rattacher au wagon de manière fort risible. Par exemple en citant lors des ébats terriblement redondants le prénom de l'un des protagonistes de l'histoire originale façon : "voyez bien qu'on vous prend pas totalement pour des cons".

Ces séquences écartées, le spectateur se retrouve face à un thriller certes anodin mais pas déplaisant pour une peseta : l'air de la campagne, des comédiens appréciables (Lyon et Rey en tête, sans oublier la toujours intrigante Gloria Grahame qui se payait là une escapade espagnole) et quelques passages ingénieux, à l'image de ce meurtre onirique à l'arme à feu où chaque balle tirée expulse une carte de tarot s'écrasant contre l'objectif de la caméra.

Le prolifique mais pourtant discret José Maria Forqué remettra le couvert l'année suivante avec "Le pervers", featuring David Hemmings dans le rôle titre.

(Au passage, merci à Flint pour sa copie.)












Film proposé dans sa version française.

https://rapidshare.com/files/1698453112/Les_cartes_ne_mentent_jamais.avi

31 commentaires:

  1. Merci Throma pour ce post; je l'avais dans les tuyaux pour un autre blog.
    C'est vrai que les scènes soft n'apporte rien à mon avis, à ce film fort rare et pas desagréable à voir.

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  2. Merci Throma ,je n'en ai jamais entendu parler mais je sens qu 'il va me plaire.
    Merci à Flint également.

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  3. merci pour ce giallo rare! on ne se lassera jamais de découvrir ces films obscurs représentatifs de leur époque.
    sabata

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  4. Toujours pertinent, le Throma. Merci

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  5. Merci throma!Quelque soit la qualité du film, tu donnes envie!!!Partage précieux!

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  6. Toujours des films excellents, des petites perles ou pointures qui nous sont inconnues et qui allient un grand intérêt une rareté certaine !

    Didier Lefevre, dans son dernier Médusa, a proposé une nouvelle classification pour les gialli espagnoles. Le terme retenu, que je trouve judicieux, se nomme "armarillo" (jaune en espagnol).

    Personnellement, je ne connais que "Je couche avec mon assassin", "Meurtres dans la piscine", le giallo avec Jean Seberg et les autres échappent à ma mémoire immédiate...

    Combien en connais-tu, Throma ?

    Peux-tu énumérer les titres ?

    As-tu vu "L'assassin est parmi les treize ?"

    A noter que j'ai un giallo avec Jean Sorel et Karin Shubert, "La morte ronda a Monica" en pure v.o hélas.

    Si tu le désires, je pourrais te le faire parvenir...

    Sinon, bravo pour ta réponse énergique et vigoureuse à Bernard Archour sur le site du Nouvel obs. Cela me fait bien marrer.

    Amicalement

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    1. Là, de mémoire, tout de suite, comme ça, je te citerais "Trauma" de Leon Klimovsky et "Sexy Cat" de J.P. Tabernero. J'avais consacré un article à chacun sur Psychovision il y a des années. D'authentiques gialli sexy et sanglants.
      Mais il en existe bien d'autres dont des Naschy (celui que tu cites dont je possède une copie sous-titrée en anglais ou le "Crimenes de Petiot"), "El asesino no esta solo" ou encore l' "Assassin fantôme" de Javier Seto que je proposerais bientôt ici ou ailleurs.

      PS : Par contre, ma réponse à cette gueule de fion de Achour n'a pas été publiée. Faut dire que je me montrais un peu moins diplomate que mes camarades.

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  7. Très bon travail pour un des nombreux films que je en connais pas, mais que ce blog me fait découvrir !!! Merci !!!

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  8. Merci pour cette rareté. J'ai vu il y a bien des années "Le Pervers", que tu cites, et j'en garde un souvenir puissant. Une œuvre malsaine qui m'avait donné très envie de découvrir d'autres films de Forqué, quasiment inconnu chez nous.

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  9. Merci. Une question : Frenando Rey ne jouait pas dans un film où l'on coupé les pieds d'une danseuse classique ? Lui s'appelait Sardu.... ou je confonds, quelqu'un connait ce film ?

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    1. Je pense que tu parles du "Bloodsucking Freaks" ("Incredible Torture Show" en vidéo chez nous) de Joel M. Reed. Ce n'est pas Fernando Rey qui tient le rôle de Sardu mais le bien moins célèbre Seamus O'Brien.

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    2. Ah oui exact ! Je l'avais en VHS, il était super, merci'

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    3. J'ai lu trop vite. Il est sur votre blog ? Je vais le chercher. J'ai une VHS Combat Shock des films Troma que j'avais commandé à l'époque sur Mad Movies, si vous devez en faire quelque chose, je vous l'envoie.

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  10. Franchement pas je ne connaissais pas.
    Mais je te fais confiance, je prends.

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  11. http://deadbydawn.users-board.net/t892-combat-shock-from-troma-of-course

    Je vous ai envoyé un mail

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  12. Rareté! voici un petit lien musical avec la musique sympa de Michel Colombier (l'héritier, un flic, cop ou encore l'alpagueur) http://www.mediafire.com/?mnlhzgd4lyp

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  13. merci ,ce genre de giallo iberique qui me plait enormement .fernando rey nous a prouvé plusieur fois sont machiavélisme dans les giallo machination , comme dans "Voyeur Pervers " que j'ai adoré. Merci a flint pour sa copie ainsi qu'à throma pour le partage de ses deux films.

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  14. Il est vrai que l'on a tout ou presque à découvrir des armarillo, les gialli ibériques. Et qui d'autre que Throma est le plus qualifié pour cela en France ?

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  15. excelent !!! un giallo !!! je suis aux anges merci et encore merci !!! :)
    deadlyspawn

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  16. Merci beaucoup pour cette belle rareté totalement inconnue que je vais aller découvrir

    Hellrick

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  17. Merci Throma pour la rareté de cette vf. On reconnait également Pamela Stanford (en plus de Beccarie) dans les inserts incongrus (pléonasme ?).
    La durée annoncée sur le Zone 1 (Jef film) est de 91mns.

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  18. un petit giallo,....c'est comme les croissants bien frais avec le café....
    on en redemande toujours!

    merci pour cette perle!

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  19. Pas un Giallo ça c'est sur, et pas un bon film non plus j'ai envie de dire, bien content de l'avoir vu, je remercie encore chaleureusement Throma.
    Mais que d'ennui pour ma part, entre les trop nombreuses scènes de culs plus chiantes les unes que les autres, la réalisation mollassonne et l'histoire vue et revue, il n'y a bien que les très très rares scènes de meurtres qui réveillent un peu, et encore l'une d'elle est mieux raconté par Throma lol.
    Franchement une peloche complètement ringarde, indéfendable pour moi, seul la scène du bain a véritablement attiré mon attention.

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    1. T'as pas tort.

      Je dois avouer qu'à titre personnel, le giallo machination est un sous-genre qui m'ennuie profondément.
      Pourtant, celui-là est plutôt bien passé, curieusement.
      Parce que c'est ça : le film est avant tout une curiosité, pas des plus bonnes (insert hard à la con) certes mais à voir néanmoins ne serait-ce que pour la rareté de la pièce.

      Et merci pour ton avis.
      Négatifs comme positifs, les retours sont toujours bons à prendre sur les films que l'on propose.

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  20. merci je le joins à ma collection de gialli

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  21. Merci beaucoup Throma pour ce film du réalisateur du Pervers, très bon film un tant comparé à ceux de Franco il me semble....
    Le caviardage du métrage d'origine avec des séquences additionnelles de sesse ne gâche rien, au contraire...
    Le "film caviardé" est un genre en soi dont il est bien difficile de trouver des traces à l'heure qu'il est, vu qu'à part quelques très anciennes VHS, ces versions ont complètement disparues, exception faites des oeuvres protéiformes de Jesus Franco...
    Il y avait un très bon article sur le sujet dans le dernier numéro paru de Cinérotica de Christophe Bier....
    J'en ai un certain nombre à disposition (que je peux upper !), j'aime beaucoup par exemple le résultat sur "Le soleil dans la peau" de Giorgio Stegani...
    Patounet

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    1. Il est certain que ces vestiges d'un autre temps se doivent d'être perçus comme un plus, tant que cela n'empiète pas de trop sur le reste du métrage.

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  22. Pas terrible mais merci pour cette rareté Throma, je te donne mon avis que je mettrais en ligne sur mon site (http://bis.cinemaland.net/racine/index.htm) ;-)

    Film méconnu en dépit de quelques noms célèbres au générique, TAROT – LES CARTES NE MENTENT JAMAIS, fut souvent classé dans le giallo en raison de son climat de machination ponctué d’un soupçon d’érotisme vénéneux. Pourtant, il s’agit surtout d’un drame sordide dans lequel les aspects « thriller » ne surviennent que durant les dernières minutes.

    Grand acteur espagnol, Fernando Rey (1917 – 1994) est apparu dans plusieurs films de Bunuel (VIRIDIANA, CET OBSUR OBJET DU DESIR, TRISTANA) mais aussi dans quelques grands succès commerciaux comme les deux FRENCH CONNECTION ou LE RETOUR DES 7 MERCENAIRES. Dans le domaine de l’exploitation, Rey côtoya John Philip Law dans un curieux thriller érotique à l’atmosphère poisseuse, VOYEURS PERVERS, d’ailleurs assez proche du climat développé par TAROT – LES CARTES NE MENTENT JAMAIS.
    Sue Lyon, pour sa part, doit sa popularité au seul LOLITA de Kubrick dans lequel elle interprétait le rôle-titre. Elle réitère dans TAROT – LES CARTES NE MENTENT JAMAIS un numéro assez proche de demoiselle à la fois innocente et perverse, embarquée dans une machination criminelle visant à supprimer son mari devenu gênant.
    Gloria Grahame, star des années ’40 et ’50 (elle eut le rôle principal de quelques classiques du « noir » comme REGLEMENT DE COMPTES de Fritz Lang et LE VIOLENT de Nicolas Ray et apparaît également dans LA VIE EST BELLE de Capra) complète cette distribution à la fois hétéroclite, surprenante et talentueuse où l’on remarque aussi, pour les érotomanes, la présence d’Anne Libert que l’on vit dans quelques comédies graveleuses françaises comme LES CONFIDENCES EROTIQUES D’UN LIT TROP ACCUEILLANT ou BANANES MECANIQUES.
    Si, dans l’ensemble, TAROT – LES CARTES NE MENTENT JAMAIS n’est ni très original ni franchement passionnant, il se suit cependant sans déplaisir pour les amateurs de thrillers teintés d’un érotisme discret mais vaguement malsain. Le thème, banal, rappelle, pour sa part, les premiers giallo d’Umberto Lenzi (comme PARANOIA ou ORGASMO) mais le suspense peine à fonctionner réellement et à intéresser le spectateur. Les liens avec le giallo restent d’ailleurs lâches et l’aspect machination peu développé. Le film se veut, avant tout, le portrait acide d’un groupe de personnages arrivistes et peu recommandables et l’élément « policier » n’y est introduit, assez artificiellement d’ailleurs, que dans le dernier tiers.
    En dépit du titre, l’utilisation des cartes de Tarot reste, elle aussi, anecdotique et jamais vraiment exploitée en dépit, pourtant, de possibilités intéressantes liées au destin et à la fatalité.

    La version française du film, de manière saugrenue, ajoute en outre cinq courtes scènes érotiques, assez osées mais totalement inutiles et fort mal filmées, dans lesquelles on reconnaît, entre autre, Claudine Beccarie. Excepté lors de ses piteux intermèdes, le long-métrage est filmé de manière correcte mais mollassonne et les excès colorés et artistiques, si prisés dans le thriller italien, sont absent de cette péloche sans beaucoup de rythme ou d’idées.
    Jamais passionnant, TAROT – LES CARTES NE MENTENT JAMAIS s’inscrit dans cette lignée de longs-métrages qui picorent à divers genres cinématographiques (drame, érotisme, policier, giallo) pour développer une critique sociale et se drapent derrière une prétention vaguement intellectuelle et « auteurisante » pas vraiment convaincante. Le tout se regarde donc sans déplaisir mais aussi avec un brin d’ennui. Le film disparaît, en tout cas, rapidement des mémoires et ne mérite une vision que par les cinéphages les plus acharnés tant il existe de nombreux titres similaires mais plus réussis, à commencer, bien sûr, par ceux d’Umberto Lenzi.

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    1. Merci pour ton analyse assez réaliste de cette pelloche pour laquelle j'éprouve malgré tout de la sympathie.

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  23. Merci pour le giallo ibérique !
    Joe Wasser

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