jeudi 20 août 2015

Le couvent en châleur







Ré-up du film initialement proposé le 20/07/2012.


Le couvent en chaleur - 1972

Titre Original : Beffe, licenze et amori del Decamerone segreto

Un film de Giuseppe Vari

Italie 

Genre : Comédie / Erotique / Décamérotique

Avec Dado Crostarosa, Malisa Longo, Orchidea de Santis, Giacomo Rizzo, Patrizia Viotti, Claudia Bianchi, Renzo Rinaldi, Carla Mancini...


Si il évolue bien évidemment dans le sillon creusé par Pasolini et ses fables moyen-âgeuses, Le couvent en châleur est un décamérotique qui, à l'instar du Nouveau Décameron 300 présenté ici-même il y a quatre années de cela, ne se morcelle point en sketchs.

Une trame principale où gravitent toutefois plusieurs sous-intrigues. Tout tourne autour de ce fameux couvent que cherche à intégrer la nouvelle abbesse, la trop-bandante-pour-être-crédible Malisa Longo mais ça démarre mal pour elle : Cecco (Dado Crostarosa), un saltimbanque et pilonneur de ses dames lui joue un mauvais tour dès son arrivée. Il parvient à lui faire gober que le bordel du coin ne fait qu'un avec le couvent tant recherché.
Du coup, à Malisa de subir les foudres des Soeurs. Quant au foutre du frangin Cecco, ce n'est que bien plus tard qu'elle aura à le subir quand ce dernier intégrera incognito ou presque le temple de l'abstinence.

Afin de patienter, notre indécrottable baiseur se réfugiera dans les big mamelles de Dinda (Orchidea de Santis), foraine elle aussi et propriété gardée (pourtant souvent squattée) du niaiseux  Camillo (Giacomo Rizzo, la tête de l'emploi) qui porte tranquillement les cornes sans fleurer le poteau rose. Même quand la roulotte occupée seulement par Cecco et Dinda gigotte un peu de trop.

Des cornards dépassés, des concubines encornées et des cocufieurs qui ne pensent qu'au cul : on cornet le refrain mais cela fonctionne toujours.
La bonne humeur est de sortie et les donzelles attrayantes itou. Giuseppe Vari a eu le nez creux en embauchant deux des comédiennes les plus pulpeuses du genre :  les incontournables Orchidea de Santis et Malisa Longo.
Ce qui amène inévitablement à un érotisme des plus chatouillants.

Qu'on aime ou non le genre, Le couvent en chaleur mérite l'exploration, ne serait-ce que pour une poignée généreuse de séquences plutôt amusantes (voir ce mari trompé qui avale une grenouille, à défaut d'avoir avalé une couleuvre commanditée par Cecco ou encore le même Cecco grimé en pingouin qui demande à une sainte frangine si sa main bandée peut se tenir au chaud dans son entre-jambes), voire pour sa valeur archéologique (VHS française rigoureusement introuvable et copie présentée, pour ne rien gâcher, en scope).

Dado Crostarosa, Malisa Longo et Orchidea de Santis se retrouveront la même année dans Le Décameron Interdit de Carlo Infascelli, une autre réussite du genre.

 












Film proposé en version française.


http://www.multiup.org/fr/download/13f8909d4deccdfd0dbcd1ac9f67b0a0/Le_couvent_en_chaleur.avi













9 commentaires:

  1. Une mouvance du cinéma bis italien que je ne connais pas !
    Vu les stars féminines au casting, cela me semble heureux de commencer par celui-ci !

    Merci Thorma !

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  2. dans les nombreuses déclinaisons du Décameron et autres Contes de Canterbury, c'est vrai qu'il y a à boire et à manger. mais comme dans celui-ci, on y trouve pas mal de séquences amusantes, voire franchement drôles, à condition de ne pas avoir le palais trop délicat. Sorti discrètement en salles près de 8 ans après sa réalisation, je l'ai découvert... ici, il y a quelques années. Ces films ne sont pas si fréquemment proposés sur le net. Merci pour cette diversité

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  3. Dans le genre, je suis en train de terminer le ripack de FIORINA.

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  4. connais pas , merci , le resumé donne envie

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  5. mes premiers émois de nunsploitation remontent au lycée, à la lecture de l'abbesse de castro de Stendhal. en revanche, je n'ai jamais lu Boccace, mais ce Couvent en chaleur me semble fort approprié pour mieux le découvrir. Merci.

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  6. Un grand merci pour le travail et le partage. Film que je n'aurais certainement jamais découvert si tu ne l'avais pas partagé avec nous :-) Je suis très curieux de voir ce que ça donne.
    Merci encore.

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  7. Vu ! Il s'agit de mon premier "Décaméron" car j'avais manqué celui que tu avais programmé tantôt !

    Un film assez intéressant, picaresque en diable, un peu paillard mais pas trop non plus, très pièce de théâtre, qui me semble être une adaptation du théâtre de rue italien de jadis. Le tout fait quand même assez court mais demeure très agréable malgré l'absence de multiples décors.

    L'acteur principal me semble assez bon - grâce au doublage français qui est excellent ?- et j'ai passé un bon moment bien que je n'en regarderais pas 3 à la suite.

    Une découverte agréable, estimable en somme et un nouveau territoire du cinéma bis que je viens d'explorer grâce à toi, cher Throma !

    Merci !

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