TRIPLE-PROGRAMME :
VIOLENCE A ROME / 5 DE LA SECTION SPECIALE / POUR UN DOLLAR D'ARGENT
Moustaches au vent, beretta en main et approximation à tous les niveaux avec cette "sélection spéciale" de polars italiens de seconde Zone, avec un grand Z.
Parce qu'il n'y a pas que les Di Leo, Martino et Lenzi dans la vie, place aux petits faiseurs du dimanche (à l'exception notable de Sergio Grieco) : les Brescia et Bianchi qui, à l'occasion, entre deux navetons, surent pondre quelques réjouissances comme celles proposées ici-même.

Réalisé par un tandem planqué derrière des pseudo, on sent que le film tient davantage du méconnu Massimo Felisatti alias "Ferrara" que du vétéran Sergio Grieco, nom de code "Sergi" qui ne nous avait pas habitué à tant d'amateurisme.
Pouvant se voir comme le pendant Z de l'excellent et très brutal "L'autre côté de la violence" de Girolami Père et louchant un peu aussi vers le "Jeunes, désespérés, violents" de Tonton Guerrieri, "Violence à Rome" suit les tribulations d'une petite bande de fils à papa complètement pourris de l'intérieur semant mort et désolation au volant de leurs motos. Heureusement, l'inspecteur Antonio Sabato veille (avec la voix du doubleur de Stallone dans la VF).
Certes mal exécuté, ce tout petit calibre se doit d'être visionné pour une poignée de scènes mémorables. Pour preuve la démonstration de kakaraté d'un Sabato en kikimono pour l'occasion sur des voyous occupés à peloter sa meuf ou bien celle beaucoup plus corsée du viol dans un coin de verdure d'une innocente dont ses agresseurs auront au préalable déchiqueté le visage sur des fils barbelés. Le trash italien dans toute sa splendeur. Un mot de remerciement à l'ami Xawa, amateur du genre devant l'éternel sans qui le visionnage de cette rareté eût été compromise.
Il ne fait que le partager en fait avec ses quatre autres acolytes composés de gueules connues, notamment celle de Tommaso Palladino, l'horrible moustachu indissociable de "La guerre des gangs" de Fulci.
5 de la section spéciale dont chaque membre est spécialisée dans une branche précise : l'un pratique les arts martiaux, l'autre excelle dans la poursuite automobile, etc.
Là où nos gugusses se retrouvent volontiers en revanche, c'est dans l'usage de la brutalité et de l'humiliation pour parvenir à leurs fins. L'un d'entre eux pisse carrément dans la gueule d'une petite frappe qui en oublie de fermer le bec pour l'occasion. Là encore, si le résultat final chapeauté par Mario Landi laisse franchement à désirer, il remplit en revanche parfaitement sa fonction première : celle de divertir son audience en lui délivrant un cahier des charges globalement complet.
Détail insolite : la copie présentée ici est séparée en son milieu par un "changement de bobine".

Jack
Palance... Jack Palance dont le temps de présence à l'écran avoisine
les quinze minutes. On sent les prises torchées en moins de deux jours.
Dont une scène où le briscard se retrouve dans son élément, c'est à dire
les gradins d'un match de boxe. Du coup, c'est le brave George qui
assure le reste du show et il le fait bien. Faut dire qu'il a pas de
chance le George, partout où il trimballe sa nonchalance naturelle, des
dizaines de gus armés lui sautent dessus. Autant dire que les pétoires
et pains dans la tronche pleuvent régulièrement pour notre plus grand
plaisir. Parce que sa vendetta personnelle au fond, on s'en cogne.
Deux
séquences en particulier sont à retenir. L'introduction purement
gratuite où sitôt débarqué du navion, notre George/Dan s'interpose lors
d'une attaque terroriste prenant place dans l'aéroport. Aucun rapport
avec le reste de l'intrigue, tant pis, il dessoude un par un ces
gougnafiés planqués derrière des masques de hockey (pourquoi pas ?) dont
un qui part littéralement en fumée (!!?).
Autre moment fort : Dan Caputo retranché dans une usine qui use d'un pistolet cracheur d'explosifs pour venir à bout de ses ennemis.
Autre moment fort : Dan Caputo retranché dans une usine qui use d'un pistolet cracheur d'explosifs pour venir à bout de ses ennemis.
Au
rayon charme, tout juste peut-on noter la courte participation de Jenny
Tamburi, qui lors d'une séquence là aussi tout à fait formelle trouve
le moyen de perdre ses frusques.
Inutile
d'escompter du gros calibre comme savent les porter les Di Leo ou les
Lenzi. "Pour un Dollar d'Argent" n'est qu'un produit de série d'honnête
facture et dont le contrat s'avère parfaitement rempli. Honnêtement, on
en demandait pas plus.
Galerie "Violence à Rome" :
Galerie "5 de la section spéciale" :
Galerie "Pour un dollar d'argent" :
Violence à Rome - 1976
Titre original : I violenti di Roma bene
Titre salles : La nuit des excitées (version hard) / Crever sur sa moto
Un film de Massimo Felisatti & Sergio Grieco
Italie
Avec Antonio Sabato, Pierre Marfurt, Giacomo Rossi Stuart, Cesare Barro, Pupo de Luca...
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5 de la section spéciale - 1978
Titre Original :Napoli : i 5 della squadra speciale
Un film de Mario Bianchi
Italie
Avec Richard Harrison, Franco Marino, Enrico Maisto, Tommaso Palladino, Lina Polito, Gianni Diana...
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Pour un Dollar d'Argent - 1976
Titre Original : Sangue di Sbirro
Un film de Alfonso Brescia
Italie
Avec George Eastman, Jack Palance, Jenny Tamburi, Ugo Bologna, Roberto Giraudo, Aldo Canti...
Violence à Rome est proposé dans sa version française d'origine :https://rapidshare.com/files/1566554466/ViolenceaRome.avi
5 de la section spéciale est proposé dans sa version française :
https://rapidshare.com/files/3274674208/5sectionspeciale.avi
Pour un dollar d'argent est proposé dans sa version française d'origine :
https://rapidshare.com/files/3105028617/Pour%20un%20dollar%20d_argent.avi